Les deux shinigami arrivèrent à l’appartement d’Inoue. Quelques minutes plus tôt, ils avaient déposé Ichigo dans sa chambre, toujours endormi. Le coup donné par Senzo l’avait mis out pour un petit moment, d’autant qu’avec le combat qui avait eu lieu, il récupèrerait plus difficilement… Voilà donc, mission accomplie, il s’agissait maintenant de rester fixé sur l’objectif : aller au Hueco Mundo. Mais pour l’heure, le repos était une nécessité. Passant la clé qu’elle avait gardée dans la serrure, Rangiku ouvrit la porte, et constata que rien n’avait bougé depuis leurs départs. Traversant à pas lent le petit couloir qui menait jusqu’au salon, la shinigami se remémora certains souvenirs passés en compagnie de l’humaine. Elle était la gentillesse incarnée. Incapable de dire non, toujours prompt à aider, et se dévouait à ses amis et aux personnes avec qui elle était proche. Y’avait pas à dire, Orihime était une chouette fille qui ne méritait pas que la Soul Society lui tourne le dos.
S’avançant vers le canapé, la jeune femme se ravisa. Tant qu’à squatter les lieux, autant le faire jusqu’au bout. Otant l’écharpe rose qu’elle portait à longueur de temps sur les épaules, elle se détourna du sofa pour s’en retourner vers le couloir tout en défaisant le nœud de sa ceinture. Plus vraiment retenu par quoi que ce soit, les pans de son uniforme s’ouvrir l’ouvrir légèrement plus qu’ils ne l’étaient…
- Je vais prendre une douche, fais comme chez toi, indiqua Rangiku, s’accordant le droit de dire à un invité de faire ce qu’il souhaitait alors qu’elle n’était même pas chez elle.
A peine eut-elle refermée la porte de la salle de bain que ses habits glissèrent au sol. Ouvrant les robinets d’eau, elle ne tarda pas à trouver la température qui lui convenait. Si elle avait eu plus de temps, elle se serait fait couler un bain, mais la fatigue se faisait sentir. Une douche était plus appropriée, surtout qu’il était possible que Yazooru veuille faire de même. Troquant sa lenteur calculée dans ce genre de situation par une rapidité qui ne lui correspondait en rien, la shinigami ne mit qu’une vingtaine de minutes à sortir de la douche. La voilà propre !
Elle rejoignit Yazooru, et s’affala sur le canapé.
- Ca fait du bien, dit-elle en soupirant de contentement.
A présent, le repos était de mise… Pourtant, elle n’avait pas envie d’aller se coucher, ce qui était assez paradoxale mais pas vraiment étonnant. Se tournant vers son compagnon, elle le regarda longtemps avant lui faire une proposition… Qu’il ne pourrait refuser.
- Senzo, j’ai le sentiment que tu as autant envie que moi… d’un verre de saké !
Sautant presque hors du divan, Rangiku courut jusqu’à la cuisine pour y dénicher ce précieux alcool qu’elle aimait tant.
- Inoue ne boit pas, mais je me suis dit qu’il serait bon de laisser une bouteille à l’appart au cas où… Je ne m’étais pas trompée.
Elle remplit les verres, en tendit un à Yazooru, et trinqua avec lui, à leur départ calculé non autorisé. La première gorgée eut l’effet d’une brûlure salvatrice, emportant avec elle les tracas et les soucis. La deuxième gorgée noya la peur de l’échec, les sentiments négatifs entachant le coeur. La troisième emmena une douce ivresse, détendant les muscles, laissant l’esprit se libérer de ses pensées obscurs. Confortablement installée avec sa coupe à la main, Rangiku ne cessait cependant de se poser une question.
- Dis, pourquoi tu y vas au Hueco Mundo ?
Le regard interrogateur de Yazooru incita la vice-capitaine à développer sa question.
- Recueillir des informations, c’est du pipo, on le sait tous les deux. C’est juste une excuse pour nous préserver de nos supérieurs… Mais… Je veux dire, Inoue, tu ne la connais pas, qu’est-ce qui te pousse à vouloir la sauver ?
Yazooru Senzo
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Sujet: Re: [Corrigé] Du repos avant le départ [PV Yazooru] Jeu 19 Avr - 22:26
Yazooru s’écroula sur le canapé et regarda le plafond tandis que Matsumoto fit demi-tour. Il la regarda se diriger vers la salle de bain en se déshabillant, décidément c’était là une bien étrange journée. Tout avait été inhabituel pour lui, un réveil difficile, une promenade, une mission périlleuse, ces étranges visions et bientôt il filerait droit vers une mort certaine. Et voilà que l’une des femmes les plus sexys de toute la Soul Society était à moitié nue à l’autre bout du couloir. C’était vraiment une étrange journée…
Restant là sur le sofa à attendre que la jeune femme ne se lave, Senzo sortit Odoriko de son fourreau et la posa sur la table basse devant lui.
« Petite sœur, je crois que nous arrivons bientôt au bout… Tu dois le sentir comme moi, nous ne ressortirons pas idem du hueco mundo… Mais tu es en bien consciente n’est ce pas ?! Quelque chose à changé depuis que nous sommes parti et nous devons comprendre pourquoi… »
Pendant de longues secondes les deux âmes se firent face dans un silence pesant.
L’eau s’arrêta de couler et on entendait la lieutenant sortir puis se rhabiller. Combien de temps était-il resté penché sur son zanpakuto, les aiguilles de la pendule indiquait qu’il s’était plus écoulé qu’il ne l’avait cru apparemment et lorsque la jeune femme vint s’asseoir à ces cotés, les cheveux encore humides et les joues roses, Senzo eut un petit pincement au cœur. Il se leva immédiatement et se dirigea à son tour vers la salle de bain.
« Je n’en aurai pas pour longtemps. »
Lui aussi tout en s’avançant, retira le haut de son kimono qu’il posa sur un meuble, laissant apparaître son dos, mais surtout son tatouage, comme dessiné au milieu d’une multitude de cicatrices.
Le shinigami rentra dans la salle de bain sans prendre la peine de fermer totalement la porte. Il y faisait en effet une chaleur que l’homme ne supportait pas réellement et laisser un petit courant d’air frais ne lui ferait pas de mal. En plus de ça la légère ouverture et l’angle ne permettait pas à Matsumoto de le voir si elle ne campait pas dans le couloir.
Senzo enleva ce qui lui restait de vêtements et se plaça devant la glace embuée. Sa main se posa sur le verre humide et froid pour en balayer l’eau. Son reflet apparut alors, son regard se posant sur sa propre image distordue par le liquide.
Il soupira alors que ses doigts glissaient lentement le lent de la vitre. Un miroir ne ment pas, il renvoyait exactement l’image qui lui affichait. Ce visage, ce regard, Yazooru les connaissait, mais pourtant ne se reconnaissait pas. Son âme avait changée, le shinigami n’était plus le même qu’à l’époque où Atsusa et Hitsuji et lui erraient dans le rukongaï, ni même quand ces derniers travaillaient à la 12ème division… La mort d’Hitsuji, quelque chose s’était brisé ce jour là…
Le shinigami se détourna de cet inconnu qui lui faisait face puis se dirigea vers la douche et en abaissa la température à son minimum. Son souffle fut comme coupé lorsque le liquide gelé assaillit sa peau et ruissela sur elle.
L’eau claire semblait tout emporter sur son passage. La saleté, le sang séché, elle nettoyait les plaies, emportait avec elle la peine et la douleur. Il se lava entièrement puis inspira profondément.
L’eau était en bien des points semblable à la musique, s’immisçant en partout, touchant le moindre être, pouvant procurer une sensation de bien être tout comme détruire des âmes. Et ce, toujours avec une fluidité inégalable.
L’homme se rhabilla, sortit de la salle de bain torse nu, se dirigeant vers le salon tout en attrapant le haut de son kimono au passage. Faisant un détour par ce qui servait de cuisine, il récupéra un saut et le remplit d’eau chaude pour enfin revenir avec le tout et une brosse.
Il était inutile de se laver si c’était pour porter le même kimono taché de son sang et celui de ses ennemis. Trempant le vêtement dans l’eau, Senzo se mit à le frotter pour en extirper le surplus. La tenue nettoyée et en train de sécher sur le bord de la fenêtre, le shinigami s’assit à nouveau sur le sofa et resta silencieux jusqu’à sentir le regard insistant de la belle sur lui. Il tourna son regard et se plongea dans ces grands yeux bleus.
Son cœur s’accéléra un instant alors qu’il interprétait à tords le début de la proposition de Matsumoto, ce qui ne l’empêcha néanmoins pas d’accepter avec la plus grande joie le vrai objet de sa demande. Tout deux burent quelques verres lorsque la question fatidique arriva sur le tas.
Apparemment, les deux êtres se connaissaient mieux qu’ils ne le pensaient et ne voulaient bien l’avouer. Senzo prit quelques secondes de réflexion. De toute évidence, il ne avouer la raison de ce choix. Dans son fort intérieur, il avait une petite idée de ce qui se tramait, après tout, il n’était pas né de la dernière pluie, même si inconsciemment l’individu avait voilé cet aspect de sa conscience.
« En effet, je ne sais pas ce que vaut la vie de cette petite humaine et je dois dire que je m’en contre fiche. Ma vie vaut peut être plus, peut être moins, peut être allons nous sacrifier nos trois vies pour secourir une traitre après tout. Ce qui me pousse à vouloir la sauver, rien de plus que ce qui m’a poussé à me levé ce matin, c’est ainsi. »
Il finit le contenu de son verre et interrogea à son tour Matsumoto.
«Tu sais, je peux te retourner la question, car je sais très bien que même si tu veux sauver Inoue, il y a quelque chose de plus profond. N’oublies pas que mon Odoriko touche le cœur des âmes… »
Senzo sourit à la lieutenant, elle s’était elle-même prise en piège. A moins peut être qu’elle ne l’avait fait expres. C’était là une bien étrange journée…
Invité
Sujet: Re: [Corrigé] Du repos avant le départ [PV Yazooru] Ven 20 Avr - 0:07
Piètre réponse qu’il lui fit. Mais si elle semblait insuffisante aux yeux de la jeune femme, elle n’insista pas pour autant. Peut-être était-il simplement un gars en mal d’aventure… Après tout, qui était-elle pour juger ? La question lui fut renvoyée. Elle s’y était préparée. Elle non plus ne jouait pas un réel franc jeu, et elle s’était attendue à ce que Yazooru puisse avoir le même genre d’interrogation. Elle avait d’ailleurs hésité à poser la question, de crainte de ne devoir y répondre à son tour, et puis bah… Il était resté vague, elle pouvait bien en faire de même. Elle eut un sourire légèrement crispé, dissimulant son inquiétude quant à celui qu’elle espérait retrouver au Hueco Mundo.
- Hey ne vient pas mêler ton zanpakutô à ça ! Surtout que tu ne l’as jamais utilisé sur moi il me semble… Enfin j’espère…
Une lueur de suspicion travers le regard de Rangiku. Buvant un coup histoire de prendre le temps de réfléchir à ce qu’elle pouvait répondre, elle opta pour une franchise confuse. En peu de temps, elle s’était liée d’amitié avec Senzo le plus naturellement du monde. Mais quand bien même l’on soit un ami de la vice-capitaine, il y avait des sujets qui demandaient du temps à ce qu’ils soient entièrement révélés. Son passé, ses envies, ses déceptions, sa colère, ses peurs… La shinigami les cachait à tous à travers une attitude joviale, une agaçante bonne humeur quotidienne, de quoi en exaspérer plus d’un.
- Mais puisque je ne peux rien cacher à toi ou ton zanpakutô, alors je suis faite ! Plaisanta-t-elle, pour redevenir un peu plus sérieuse quelques secondes plus tard. Inoue est une super fille, et si ça peut te rassurer, je peux te certifier qu’elle est loin d’être la personne telle que nous la décrivent les capitaines.
Elle but à nouveau. Avec l’alcool tout était plus facile. La dés-inhibition venait naturellement, le cœur trouvait les mots pour exprimer son ressenti, la langue se déliait… Pourtant c’était dur. Pendant un temps, la shinigami fixa son verre, décrivant avec son index un cercle juste au-dessus. Elle était loin, perdue dans ses pensées… Un bip sonore la ramena à la réalité, et elle se rendit compte que Yazooru attendait toujours une réponse. Elle soupira. Elle avait peur de se dévoiler, et ressentait également le besoin de parler… Mais parler pour ne rien dire, c’était facile, elle le faisait tout le temps, afin de réfréner ses envies de tout lâcher à n’importe qui.
- Il me faut des réponses, déclara-t-elle subitement en regardant par la fenêtre, évitant alors les yeux inquisiteurs de Yazooru.
Mais à quoi bon parler si c’était pour se cacher ? Elle tourna lentement la tête vers lui. Un voile de tristesse s’était déposé sur le regard de la jeune femme, balayant toute la malice et la gaieté qui étincelaient chaque jour dans ses pupilles.
- J’espère juste en trouver quelques unes…
D’un trait, Rangiku vida son verre, pour s’en resservir un derrière, dont elle but quelques gorgées. Assez de questions embarrassantes ! Retrouvant un visage enjoué, elle changea de position afin d’être plus en face de Yasooru.
- Dis Senzo, j’ai pas bien vu, qu’est-ce que c’est ton tatouage ? Ca représente quoi ?
Et voilà, la curiosité continuait, il fallait vraiment qu’elle arrête. Confuse, elle s’excusa afin de passer à autre chose.
- Désolée, c’est plus fort que moi. Allez, on fait cul-sec !
Et levant son verre comme pour porter un toast, elle regarda malicieusement Yazooru, l’invitant à faire de même, puis elle porta son verre à ses lèvres… Il fallait y aller molo quand même… Le lendemain, ils partaient vers une aventure qui avait de grande probabilité de leur coûter la vie…
Yazooru Senzo
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Sujet: Re: [Corrigé] Du repos avant le départ [PV Yazooru] Jeu 26 Avr - 0:11
Une certaine gêne s’était installée dans le dialogue qui touchait l’intimité des deux âmes. Jusqu’ici les shinigami avaient apprit à se connaître, à s’apprécier, mais surtout avaient acquit une certaine conscience de l’autre.
D’un jour à l’autre, ils étaient passés du statut d’illustres inconnus à celui d’amis. Dans ce lieu accueillant, tout deux se sentaient plus que jamais enclin à se confier l’un à l’autre.
Au début, la belle blonde éluda le sujet intime en reportant le dialogue sur Inoue, mais après un silence pesant, elle lâcha finalement une phrase révélatrice qui laissa pourtant Yazooru dans un vague encore plus flou. Il en était donc ainsi ?! Les voilà qui allaient partir dans le lieu le plus hostile à un shinigami pour avoir chacun sa part de réponses… Ils devaient être plus stupide l’un que l’autre. L’avantage c’était au moins que leur stupidité allait de pair, ils ne seraient pas seuls à chercher.
Elle se tourna vers lui les yeux amplis de tristesse, pour certains, se visage triste et fermé qui n’était pas habituel pour la jeune femme aurait pu paraître moins beau, moins attirant qu’il ne l’était en tant normal, ouvert, souriant, chaleureux. Mais à cet instant précis elle parut pourtant plus belle qu’elle ne l’avait jamais été aux yeux de Yazooru.
C’était là toute la beauté d’un être qui malgré ses airs solides et assurés, était d’une fragilité presque palpable.
Le lieutenant avala son verre d’une traite et Senzo en fit de même, comme pour trinquer à une promesse qu’ils se seraient fait, comme pour sceller un pacte qui édictait leur accord : Ensemble, ils trouveraient les réponses.
Matsumoto se tourna ensuite vers le shinigami et l’interrogea finalement sur son tatouage, changeant du tout au tout de conversation.
Lui, se contenta de boire en une dernière gorgée puis de reposer son verre, posant son index sur le bord, le faisant glisser le long de celui-ci, émettant un sifflement discret. Il redressa finalement la tête vers elle en la gratifiant d’un sourire charmeur, l’alcool semblait commencer à faire son effet.
« Ce tatouage représente une plante, une plante qui croit vers la lumière. Il est là pour me rappeler où sont mes racines, que la vie est un effort perpétuel si l’on veut progresser, aussi bien physiquement que psychologiquement, le shinigami s’arrêta pour se resservir un verre, ainsi qu’à Rangiku avant de finir tranquillement, mais il est aussi là pour me rappeler que le chemin n’est pas tracé. Que quelque soit le final de notre existence, la route n’est aucunement une ligne droite. Tout ce que nous pouvons faire, dans les moments favorables comme dans les moments de tourmente, c’est avancer du mieux que l’on peut, juste en essayant de ne pas oublier nos racines, car ce sont elles qui nous alimente, il rebut une autre gorgée. Si nous les coupons, alors nous sommes perdu… »
Il soupira tout en se penchant pour reposer son verre sur la table, avant que sa main ne vienne se poser sur le menton de Rangiku. Sans avoir prit le temps d’y réfléchir, Senzo posa ses lèvres sur les siennes pendant un temps qui lui sembla durer une éternité, mais lui parut en même temps beaucoup trop court. Un relâcha alors sa douce étreinte et se recula.
Du doigt, il retira un long et fin cheveu blond qui s’était logé au coin de ses lèvres pendant le baisé. Le posant délicatement sur la table, le jeune homme regarda Matsumoto avec une expression qui lui donnait l’air d’être tout aussi gêné qu’amusé.
« Excuses moi je n’aurai peut être pas dû… »
Invité
Sujet: Re: [Corrigé] Du repos avant le départ [PV Yazooru] Ven 27 Avr - 21:05
Des racines hein ? Effectivement, quand on pouvait en avoir, tout indiquait qu’il fallait s’y rattacher, sous peine, comme le disait si bien Yazooru, de se perdre soi-même. Décidément, tout chez cet homme était murement réfléchi. Un banal tatouage devenait symbole de persévérance, un rappel à l’histoire vécue, un code de conduite pour le futur à venir. Le seul passé auquel pouvait se rattacher Rangiku était parti dans une contrée où il ne faisait pas bon d’être shinigami. Finalement, l’acte de la jeune femme rejoignait parfaitement les propos tenus en cette heure. Les réponses attendues permettraient qu’elle se retrouve enfin, pour en finir avec la tempête, avec ces flots d’incertitudes qui l’accablaient sans cesse.
- Hé bien tu sembles avoir vachement réfléchi à la ques…
Sa phrase fut coupée. Ses lèvres furent scellées par celle de Yazooru durant un instant. Et voilà que la femme bien connue pour son caractère enflammée et ses frasques nombreuses se retrouva sans savoir quoi faire, sans avoir la moindre idée de comment réagir. Un baiser sincère… Et éphémère. La tendresse du geste intima à Rangiku de ne couper court à ce contact, trop rare pour être gâché. Elle se prit à s’y abandonner, goûtant à un peu de douceur dans une période sombre.
Et l’instant prit fin, au grand damne de la shinigami, qui regretta aussitôt d’avoir pensé ainsi. Les roues rougies par cet instant de plaisir – l’alcool aidant également – elle n’osa regarder Senzo, tentant vainement de comprendre un tel acte. Mais rien n’était à comprendre ou à analyser. Dubitative, elle posa son regard sur le shinigami. Et quand lui semblait gêné par son geste mais également amusé par la situation, elle, exprimait un trouble certain. Elle n’était pas fâchée. Ni en colère ou agacée. Yazooru s’excusa cependant de son geste, rompant un silence qui aurait pu devenir pesant. Elle ne sut quoi répondre. Bégayant deux mots sans faire de véritable phrase, elle tenta de reprendre vite contenance. Son image était en jeu bon sang ! Elle ne pouvait décemment pas montrer qu’elle pouvait être troublée par ce genre de geste ! Pourtant c’était le cas.
- Non, je… Ce… C’était pas… En fait… C’était…
Elle chercha ses mots. Et puis envers et contre tout attente, là où d’autres s’étaient retrouvés le nez cassé pour avoir tenté moins que ça, là où d’autres avaient tenté mais n’y étaient jamais arrivés, elle sourit à ce nouvel ami récemment rencontré.
- C’était plaisant.
Elle l’avait dit sans équivoque. Peut-être ce simple mot aurait-il mérité une explication quant à son choix. Devait-elle presque le remercier de lui avoir permis, l’espace d’un instant, d’oublier le futur des plus incertains dans lequel ils allaient plongé ? De lui avoir fait oublier ses tracas ? Les sentiments positifs avaient chassés les négatifs, mais à quoi bon l’exprimer par des mots ? Vivre l’instant présent, là était la seule préoccupation de Rangiku.
Elle reprit son verre, faisant tournoyer le breuvage au-dedans pour finalement y tremper les lèvres. Vivre… Plus facile à dire qu’à faire. A la seconde même où son esprit n’était pas occupé, elle repensait encore et encore aux derniers mots que Gin avaient eu pour elle, à la façon qu’il avait eu de la quitter. « Adieu » qu’il lui avait dit. Au revoir aurait été plus juste, Matsumoto était certaine de le retrouver un jour. L’histoire de sa vie en quelques sortes. Combien de fois s’étaient-ils retrouvés pour mieux se quitter, combien de fois l’avait-elle attendu, pour finalement faire une croix dessus jusqu’à ce qu’il daigne réapparaître ?
Une autre gorgée. Il était déjà bien tard. L’horaire qu’ils s’étaient fixés approchait.
- Bon, on devrait peut-être aller se coucher…
Rangiku vida son verre et puis se leva, invitant Yazooru à faire de même. Et alors qu’ils étaient tous deux debout, l’un près de l’autre, elle trouva l’atmosphère presque… Electrique. Son cœur se mit à battre plus fortement, plus rapidement au moment même où son regard plongea dans les yeux du shinigami. S’éclairant la voix tout en faisant un pas afin de s’éloigner de Senzo, elle désigna une porte. S’y approchant, elle l’ouvrit, révélant une chambre meublée très simplement. Un lit, une commode… L’endroit même où elle avait pu dormir lorsqu’Inoue était encore sur Terre.
- Tu peux prendre cette chambre si tu veux, j’irai dans celle d’Inoue pour ma part...
Des paroles… Mais pas d’actes. La jeune femme resta là, immobile. Elle ne voulait pas rester seule ce soir. Qu’il la prenne dans ses bras. Qu’il l’embrasse. Qu’elle le touche. Rangiku frissonna à ces pensées. Elle le désirait, tout simplement… Mais non, non, non ! Ce n’était ni le lieu, ni le moment ! Et puis elle avait un peu bu… Oui, l'alcool aidant, elle faisait passer des envies primaires à la place de sentiments ancrés au plus profond de son coeur...
Elle posa une dernière fois ses yeux bleus sur Yazooru, le regardant avec intensité pendant de longues secondes. Enfin, elle tourna lentement la tête, le corps suivit.
- Bonne nuit.Murmura-t-elle.
Yazooru Senzo
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Sujet: Re: [Corrigé] Du repos avant le départ [PV Yazooru] Mar 1 Mai - 21:06
Visiblement Matsumoto semblait troublée par ce qui était arrivé à l’instant, elle bafouilla quelque instant avant de finalement réussir à retrouver ses esprits.
Senzo lui sourit lorsqu’elle lui fit part de son sentiment puis la belle se plongea dans son verre, semblant pensive.
La tentation était trop grande et Yazooru ne pu s’empêcher de poser discrètement la main son Odoriko afin de faire communion avec elle. Il ferma les yeux et se concentra sur celle qui se trouvait à ses cotés. Elle semblait troublée, confuse. Cela il aurait suffit d’avoir un peu de sens de l’observation pour le deviner, mais au moins, Odoriko ne laissait pas d’équivoque, toutes les pensées de Matsumoto semblaient être tournées vers quelque chose de bien particulier. Un souvenir, un être, un sentiment ? Senzo ne pouvait pas en savoir plus mais cela suffisait pour lui. Le cœur de la belle était attaché à quelque chose de profond, de lointain, un souvenir doux, agréable, mais au combien déchirant. Le shinigami avala d’une traite ce qu’il restait dans son verre puis se leva pour examiner son uniforme. Il avait déjà bien séché mais restait encore humide et froid. Le jeune homme le prit et l’étendit à nouveau sur une chaise. Se rapprochant, Rangiku leva son verre puis finit ce qu’il en restait, avant de se lever.
Les deux âmes restèrent un moment ainsi avant que la lieutenant ne fasse un pas en arrière en désignant la porte, l’invitant à s’installer dans l’une des chambres. Elle resta là, encore quelques instants le fixant de ses immenses yeux bleus. Senzo frissonna, Odoriko au creux de sa main, il avait sentit cet étrange flux passer entre eux deux, se désir qui les tenaillait l’un comme l’autre. Il voulu la prendre dans ses bras et l’embrasser à nouveau, mais dans son zanpakuto semblait lui rappeler la réalité. C’était comme s’il avait gardé en mémoire les sentiments de la demoiselle, afin de lui rappeler dans quelles tourmentes se trouvait son esprit.
Ca ne se ferait pas comme ça… Non surement pas ! Senzo ne pourrait ainsi s’accaparer un tel moment alors que la jeune femme était tourmentée de toutes parts. S’il avait du y avoir quelque chose, ils auraient dus être les deux en pleine possession de leurs moyens.
Matsumoto se détourna, murmurant un « bonne nuit », que le jeune homme lui rendit avant de rester la quelques secondes immobile.
Dehors, la nuit était tombée et la lumière des réverbères se reflétait dans les coins de la pièce. Les rues étaient étrangement silencieuses, il n’y avait pas le moindre aboiement ni la moindre voix. C’était comme si les êtres vivants des alentours avaient sentis, inconsciemment ou non, ce qu’il s’était passé quelques heures plus tôt, quel terrible combat avait été mené à quelques dizaines de mètres au dessus de leurs têtes.
Le shinigami inspira profondément, puis se résigna à aller se coucher, même s’il n’en avait pas vraiment envie, après tout à son réveil se serait un nouveau jour, et ce nouveau jour serait peut être celui de leur mort.
Invité
Sujet: Re: [Corrigé] Du repos avant le départ [PV Yazooru] Dim 6 Mai - 15:43
Un bip sonore retentit, brisant le silence d’or qui régnait dans la chambre. D’un geste paresseux, la main de Rangiku chercha à tâtons le portable, et éteignit aussitôt le réveil. Elle n’avait même pas pris la peine d’ouvrir les yeux. Quelques secondes plus tard, elle consentit à ouvrir les paupières, s’attendant presque à être aveuglée par les rayons du soleil diffusés à travers les volets. Mais non, l’obscurité était totale… Elle se redressa, bailla sans retenu, puis soupira. Ils n’avaient pas beaucoup dormi, il faisait encore nuit dehors. Elle avait dormi d’un sommeil de plomb, lui prodiguant un repos réparateur, malgré les pensées tourmentées qu’elle avait eu la veuille. Elle n’y pensait plus. Son esprit était concentré sur le silence apaisant qui régnait dans le petit appartement. Senzo s’était-il réveillé ? Un bruit lui parvient provenant de la pièce à vivre. Bien, il était levé apparemment, il ne lui restait plus qu’à faire de même.
Portable en main, la shinigami se leva, sans prendre la peine d’allumer, pensant qu’elle saurait aisément retrouver le chemin du salon. Les deux premiers pas se passèrent sans encombre. Le troisième, elle se cogna le pied contre la commode en face du lit. Laissant échapper un cri, elle sautilla sur place. Seul point positif à ce douloureux contact, elle était désormais parfaitement réveillée. Jurant intérieurement, elle continua son chemin, pour débouler enfin dans la pièce commune.
- Hello~ Fit-elle avec un sourire.
Elle s’assit sur le canapé et se frotta les orteils.
- Quelle idée de mettre des meubles dans une chambre…
Elle détailla Yazooru. Il semblait prêt, et attendait patiemment qu’elle ait fini son petit cirque. Il était temps d’y aller donc… Ishida devait déjà les attendre chez Urahara. Rangiku se leva, alla chercher son zanpakutô qu’elle avait abandonné la veille contre un mur. Elle passa rapidement à la cuisine afin de manger un biscuit et boire un verre d’eau, emprunta le couloir menant à la salle de bain afin de faire un rapide brin de toilettes… Quelques minutes plus tard, les voilà dehors, fermant derrière eux la porte de l’appartement d’Inoue. La vice-capitaine ouvrit la marche.
Dans les ruelles de Karakura, deux ombres se faufilaient silencieusement, le regard posé vers le lointain, visages fermés. Tous deux connaissaient les enjeux et les risques de l’aventure qu’ils entamaient…
Yazooru Senzo
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Sujet: Re: [Corrigé] Du repos avant le départ [PV Yazooru] Mar 15 Mai - 22:08
Il avançait dans un couloir d’un blanc pur. Ses pas, rapides et régulier, l’emmenaient droit devant lui sans même qu’il ne s’en rende compte. Pourtant, ceux-ci n’émettaient aucun son, pas le moindre bruit ne venait troubler le silence apaisant de cette marche muette.
Ici, il n’y avait nulle fenêtre, nulle ouverture vers le monde extérieur et pourtant, ce couloir infini baignait dans une clarté presque irréelle, quasi douloureuse pour les yeux du jeune homme.
Yazooru marchait donc, sans s’en rendre compte, sans se retourner, il avançait dans un état presque somnambulique, fixant l’horizon, son regard ne percevant que ce long corridor immaculé. Sur les cotés, les mures d’un lisse parfait semblaient, lorsque ses yeux fatiguaient et lui jouaient des tours, se mouvoir tel un torrent lumineux.
Il marcha donc ainsi des heures durant, puis des jours, des mois, des années… Des siècles. Le shinigami marcha ainsi, droit devant lui sans quitter la ligne qu’il suivait, sans que son regard ne vascille et ne s’écarte une seule seconde de l’horizon.
Un temps infini était passé. Ses yeux, bien que fatigués s’étaient habitués à la lumière qui l’avait jadis éblouie. Ses os étaient fragiles, sa peau desséchées et flétrie par le temps tandis que ses articulations raidies ne lui permettaient désormais plus d’avancer avec son pas rapide et assuré d’en temps. Malgré tout, il continuait d’avancer dans cet infini couloir blanc et silencieux.
Chancelant, son corps affaiblit finit par ne plus supporter son propre poids et Senzo tomba à genou. Ses poignés retinrent son vieux corps dans un mouvement douloureux. Sa respiration était difficile, saccadée.
C’est à ce moment que le vagabond se rendit compte de l’aspect qu’avait prit son corps, des ravages qu’avait provoqué le temps. Il remarqua surtout que malgré son essoufflement, il était incapable d’entendre l’air qu’il expirait. L’homme tenta de parler, de frapper sur le sol du plat de sa main, de crier. Mais aucun bruit ne vint rompre ce silence absolu.
Prit de panique, il se leva, semblant oublier les contraintes que lui imposait son faible corps et hurla, expulsant tout l’air que ses poumons étaient capable de contenir. Mais aucun son…
Ses poings frappèrent les murs avec toute la rage qui l’animait, éclaboussant ceux-ci de son sang noircit et coagulant.
Entrainé dans cette panique, le vieillard frappa encore et encore, jusqu’à ce que ses os se brise, jusqu’à s’effondrer, à bout de force.
Le visage contre le sol, Yazooru essaya de reprendre sa respiration, les yeux écarquillés. Peu à peu, la pureté immaculée laissa la place au sang qui la couvrait petit à petit.
L’être releva la tête et observa devant lui. Les murs étaient couverts eux aussi de sang noir. Le liquide semblait même s’en échapper. Il ne restait désormais plus la moindre trace de la clarté. L’endroit était devenu sinistre et sombre.
Un son se fit alors entendre, rompant le silence. Une délicate silhouette féminine approchait dans l’ombre d’un pas gracieux vers le shinigami. Le son émit par les pas aériens de la jeune femme semblaient frapper les tympans de Senzo, tel le hurlement d’une sirène qui se rapprochait inexorablement vers lui.
Doucement, la voix de la jeune femme se fit entendre, elle était d’une douceur incroyable et parut effacer d’elle-même la douleur que pouvait provoquer tout autre son. Elle posa un regard triste vers le vieillard.
Bonjour, mon vieil amour.
… Odoriko
Son regard terne sembla s’illuminer à nouveau, comme il l’avait été bien des années auparavant.
Cela fait tellement longtemps que je n’ai pas vu ton tendre visage mon aimé.
Elle posa une main délicate sur sa joue.
Je.. je te demande pardon, j’ai marché si longtemps, je n’arrive même plus à me souvenir quand tout cela à commencé, je suis si fatigué... Où sommes nous Odoriko . ?
Mon aimé, nous sommes là où nul être n’a jamais été, et où nul n’ira plus jamais. Nous ne sommes nullepart et pourtant dans tant d’endroits. Ici se trouvent simplement notre passé, notre présent et notre futur.
Je…. Ne comprends pas.
Elle retira doucement sa main.
Mon tendre amour, cela aujourd’hui n’a plus d’importance. C’est si étrange de se sentir près de toi maintenant…
Odoriko, nous ne nous sommes jamais quittés. Chaque jour de ma vie, tu as été à mes cotés, à chacun des pas que je faisais tu étais avec moi.
Le visage de la jeune femme s’assombrit.
En es-tu donc si sûr mon aimé ? Cherches dans ton esprit, fouilles dans ton cœur et ton âme. Crois tu vraiment que cette présence qui t’accompagnait tout au long de ce chemin, était la chaleureuse présence d’un être aimé et aimant ?
Sur son visage, perlèrent de larmes qui parurent refléter une lumière pourtant absente, alors qu’elles coulaient le long de ses joues.
Ô mon amour, j’ai tant crié… j’ai tant espéré que tu m’entendes.
Mais maintenant je suis là face à toi et ta voix me parait être la plus belle chose qu’il m’ait été donné d’entendre.
Tu ne comprends pas ! J’ai tant crié ! J’ai tant hurlé pour que le son de ma voix t’atteigne, à m'en déchirer la gorge! Et aujourd’hui je pleure, car te voilà devant moi mon aimé !
Le vieil homme resta perplexe quelques secondes, observant cette douce femme sangloter. Je ne comprends pas.
J’ai tant crié… tant crié mon amour mais tu étais aveuglé par la lumière, elle qui t’a caché la vérité et masquée ma voix.
Mais elle m’a mené jusqu’à toi ! je l’ai suivis car elle me montrait le chemin, la vérité !
Elle s’écria
Mais tu as été trompé ! Cette lumière n’est que le fruit du mensonge, c’est lui qui t’a mené ici ! Tu as cru avancé dans la lumière mon tendre amour, mais ce sont les ténèbres qui te suivent ! Pas une fois mon amour tu ne m’as entendu ! Pas une fois tu n’as vu le néant mensonger suivre chacun de tes pas pour engloutir ton passé ! Mon tendre amour, j’ai tant crié que te dire de ne plus avancer. J’ai tant hurler pour te demander de te retourner et de voir que cette lumière n’était que l’ombre des ténèbres ! Mais maintenant il est trop tard ! Tu es là devant moi. Tu n’as su voir dans l’obscurité comme tu n’as pas su voir les chaines qui m’emprisonnent ici. Il a gagné ! Tapis dans l’ombre, il savoure sa victoire car il sait qu’il a dévoré ta vie… Aujourd’hui tes yeux se sont habitués à cette fausse vérité et tu ne le verras plus. Même si tu décidais enfin de te retourner !
Mon amour, tu es là au bout du chemin… C’est ici que s’éteint ton âme, que ton corps abandonne…
Elle recula de quelques pas, se voilant entièrement dans l’obscurité.
Et moi je meurs, anéantie par la tristesse de n’avoir pas su me faire entendre de toi. Notre âme est désormais sienne. Si seulement mon tendre amour, tu t’étais retourné, si seulement de cet état, tu t’étais réveillé…
Mon amour… REVEIL TOI !!!
Senzo se réveilla en sursaut. Son corps trempé de sueur, tremblait de toute part. Malgré la douceur de cette nuit d’été, il était gelé. Sa respiration était haletante, difficile. Sur ses joues, des larmes coulaient à flot pour tomber lourdement sur les draps. Dehors, l’obscurité de la nuit était toujours présente, ainsi que le silence pesant de la veille.
Après un moment, il se leva pour aller chercher Odoriko, posée à l’entrée de la pièce.
Il l’a tint au creux de sa main et l’observa longuement. Cela ne faisait aucun doute, ce qui avait eut lieu n’était pas un rêve, ni même un cauchemar. Le shinigami avait finalement entendu les cries de son zanpakuto, il avait finalement entendu ses avertissements.
Il en était donc ainsi… Quelque chose d’autre se trouvait là, il pouvait sentir cette présence juste derrière lui, une présence qui n’avait aucune matérialisation physique dans ce plan d’existence. Mais il le sentait.
Le scientifique avait été dupé, stupide qu’il était d’avoir cru que malgré le fait qu’il cherchait des réponses, il connaissait la vérité de sa personne.
Les évènements de la veille ne pouvaient que confirmer ce qu’il avait vu ce soir. Mais c’était bien plus grave que ce qu’il pensait. Lui qui aveuglé, avait cru que ce n’était là qu’une gêne dont il se débarrasserait, il réalisé en ce lieu que son âme était gangrenée.
Yazooru passa le reste de la nuit au bord de la fenêtre à observer le ciel sombre et couvert.
Rompant enfin le silence, Matsumoto se leva finalement en faisant suffisamment de bruit pour que le shinigami soit réveillé, au cas où il ne l’avait pas été.
Ils se regardèrent quelques instants et finirent par sortir. Les deux ombres se faufilèrent silencieusement dans la nuit encore sombre. Yazooru avait l’impression d’être accoutumé à cette obscurité, cependant, les choses étaient désormais différentes. Car il pouvait les sentir, ces deux présences qui le suivaient en permanence. Car maintenant et le shinigami en était sur, Odoriko était à nouveau à ses cotés, quelque part, derrière ce néant qui tentait de la dissimuler à sa vue.
En cette douce nuit d’été, ou seules quelques étoiles perçaient timidement dans l’obscurité, Senzo n’avait jamais vu aussi clair.