[Corrigé] Le Goteï a parlé ! (pv)

Suite de "Intrusion exequiasienne"

Un bruit sourd résonnait dans ses oreilles. Autour de lui, des ombres qui s’ondulaient comme le ferait des flammes.

Les voix, il les entendait mais sans pouvoir les distinguer, elles étaient distantes, malgré la proximité des personnages devant lui. Un brouillard épais cachait la vue sur tout ce qui pouvait se trouver aux alentours. Ce monde semblait être vide.

Le sol, parfaitement plat et lisse, n’avait rien de naturel, aucun grain, aucune anfractuosité, aucun défaut. S’il devait avoir été façonné par des hommes ce n’était pas par ceux qui se trouvaient devant lui, Yazooru le savait.

Il le savait tout comme il était évident pour lui que derrière se brouillard il n’y avait rien de plus que le néant.

Dans ce monde, il n’existait que sa personne et ses ombres qui allaient et venaient, interagissant entre elles.

Soudain, il entendit un bruit lointain, sortant de la brume. Ce rire lui était familier, comme s’il l’entendait depuis toujours. D’abord semblable à un lointain cri, il se rapprochait pour devenir de plus en plus net, jusqu’à ce que l’on puisse même entendre la respiration de celui en était la source.

Alors son ombre apparut dans le brouillard. Il était impossible de voir de qui il pouvait s’agir, mais l’être s’avança encore un peu et une main sortit de la brume.

Soudain tout se chamboula, les ombres autour de lui semblèrent s’éclater, la brume se dissipa, et un ciel bleuté apparut au dessus de sa tête.

L’être du brouillard avait disparu, et les ombres avaient laissées place à des âmes. Senzo était au Rukongaï, dans une rue marchande dans laquelle un certain nombre d’individus se croisaient.

Il s’agissait là d’un petit village isolé, perdu au fond d’un district mal famé. Cela le shinigami ne le devinait pas, il le savait pour avoir déjà été là bas. Il aurait pu s’étonner de se rappeler un lieu aussi insignifiant, mais son esprit était trop embrumé pour en arriver à de telles interrogations. C’était comme s’il était drogué.

Il observa la scène un moment, tandis que les gens effectuaient leurs achats, lorsque la foule commença à s’agiter.

Il y eu des cris, tandis qu’au loin, un nuage de poussière s’élevait. La masse s’écarta pour laisser passer un groupe d’hommes, frappant à coups de bâton et fourreaux tous ceux qui avaient le malheur de se trouver à leur porté. Fanfaronnant, ils avançaient d’un pas assuré en prenant ce qu’ils souhaitaient. Quelques uns d’entre eux portèrent leur attention sur une jeune femme et l’entrainèrent hors de la masse sous les yeux paniqués des témoins. Alors que certains allaient intervenir, les bandits sortirent leurs armes et les pointèrent sur la foule en guise d’avertissement.

Pendant se temps, les vagabonds arrachaient les vêtements de la jeune femme qui criait au secours en tentant pour le mieux de se défendre. Un des hommes la frappa alors et elle s’écroula sur le sol à demi assommée, tandis que les hommes la mettaient à moitié nue.


Senzo remarqua alors un homme qui se trouvait dos à lui, au milieu de la rue. Deux brigands s’avancèrent vers lui en secouant leur sabre en l’air pour faire reculer le gêneur.

Les voix commencèrent à se troubler. Les images devenaient plus dissoutes, au loin, la brume apparaissait pour envahir petit à petit les lieux. Les cris de la jeune femme s’étaient tus.

Tout à coup, Yazooru sentit une présence à coté de lui, quelqu’un venait de passer en le frôlant. Il s’agissait d’une ombre qui avançait d’un pas décidé vers l’endroit où quelques secondes auparavant, allait avoir lieu la confrontation.



Le shinigami tenta de l’appeler, mais aucun son ne sorti de sa bouche. Il plaça alors sa main sur sa gorge comme pour la masser et remarqua que sa main semblait s’effacer, comme l’avaient fait ces gens.


Le rire macabre qu’il avait entendu émana alors de l’ombre, le faisant frissonner de toutes parts

Celle-ci se retourna alors laissant entrevoir des yeux rougeoyants.

Tout à coup tout s’accéléra. Tel une tornade, toute la brume sembla tournoyer autour des deux êtres, les cris de Senzo étaient toujours inaudibles alors que le rire de la chose montait en puissance.


Le shinigami se réveilla en hurlant. La respiration haletante, il était en sueur. Il mit quelques secondes à réaliser ce qui se passait. Il était dans une chambre et autour de lui se trouvaient ses compagnons d’arme. Le visage de Matsumoto retint son attention et l’apaisa.

« Où sommes-nous ? Cette chose, qu’est ce que c’était ? »

Voilà où il avait déjà entendu ce rire, c’était celui de la créature qui l’avait mit KO en un seul coup, cela ne faisait aucun doute. Son rêve ne pouvait être que lié à cette chose qui l’avait attaquée. Le lieu dans lequel il se situait n’était que pur hasard. Il était fait un amalgame entre son passage là bas et une invention de son esprit. En effet, jamais il n’avait été témoin d’une telle scène au Rukongaï, il s’en serait rappeler si c’était le cas.


Tout du moins c’est ce qu’il croyait…