Le mur blanc annonçait la fin d’une étape et le début d’une autre. Devant eux se trouvait la séparation physique entre le Hueco Mundo et le palais d’Aizen. Après leur victoire écrasante sur la horde de hollow, voilà que la paroi dressé sur leur chemin indiquait qu’ils venaient de progresser à pas de géant. Inoue était quelque part, derrière ces murs, et comme elle le pensait, Gin également. Deux noms qui avaient suffi à Rangiku pour quitter la confortable division pour une contrée aussi hostile qu’obscure. Pensive, la shinigami regardait droit devant elle. Le chemin qu’ils avaient emprunté n’avait jamais permis aucun changement de direction, outre la pièce où avaient débarqué les hollow. Comment l’arrancar avait-il fait pour passer ? Etait-il vraiment reparti dans cette direction ? Doutant tout à coup, Matsumoto regarda derrière elle, comme si elle s’attendait à ce qu’un ennemi ne leur saute dessus à ce moment de la partie. Mais rien. Tout était calme, ils étaient bel et bien seuls.
- Peut-être qu’il y a un mécanisme pour ouvrir…
L’hypothèse était somme toute plausible. S’approchant tout en posant une main sur le mur, elle chercha la moindre aspérité pouvant témoigner de la présence d’un système d’ouverture ou d’une porte. Quelques minutes plus tard, elle se rendit à l’évidence, cette partie de souterrain avait été condamnée sans la moindre hésitation. Le seul moyen d’entrer était désormais clair. Il fallait tout péter. L’idée n’enchanta guère la vice-capitaine.
- J’aurais préféré que notre entrée se fasse le plus discrètement que possible… Mais de toute évidence, puisque nous avons déjà croisé un arrancar, on peut tout à fait envisager qu’Aizen soit déjà au courant de notre arrivée. Néanmoins, ne pas leur indiquer de façon trop précise où nous sommes… Ca serait bien, non ?
Le raisonnement était plutôt naïf. Il ne pouvait en être qu’ainsi lorsque l’on ne connaît que peu ou pas les systèmes de surveillance mis en place dans le palais. Quoiqu’ils fassent, ils seraient sous les projecteurs de leurs ennemis, sans en avoir la moindre idée. Une autre solution aurait été de faire demi-tour afin d’explorer l’endroit d’où étaient arrivés les hollow, afin de vérifier qu’une entrée plus classique leur soit proposée. Mais c’aurait été jouer avec leur chance. Ils étaient arrivés là, c’était déjà une aubaine à ne pas manquer. Se rendant à l’évidence, Matsumoto s’engagea dans la voie de la destruction, entraînant ses camarades avec elle.
- Bon… Allons-y ensemble.
D’un accord commun, ils employèrent chacun leur force afin de détruire l’obstacle. Un nuage de poussière les enveloppa tandis que devant eux apparu un trou béant, derrière lequel se trouvait un couloir plus grand, plus haut… Et en bien meilleur état. Rangiku fit un pas sur le sol dallé, surprise de constater qu’il y avait un fossé entre ce qu’elle supposait être les anciens et nouveaux couloirs. Dans sa mégalomanie, Aizen avait fait les choses à sa hauteur.
- Soyons vigilants, préconisa Rangiku en s’avançant un peu plus.
HRP : désolée pas énormément le temps de peaufiner, et comme je voulais pas vous faire attendre plus longtemps... C'est pas top.
Yazooru Senzo
Feuille de personnage Niveau hierarchique: Shinigami simple Niveau: (65/100) Points: (39/60)
Sujet: Re: The End is Where We Begin Lun 29 Oct - 21:35
Une masse épaisse et dense, immaculée. Voilà ce qui se trouvait au bout du tunnel, nouvel obstacle sur leur route. Ils avaient mit un petit moment pour arriver jusqu’ici depuis l’attaque de la horde mais n’avaient plus rencontré un seul contre temps, jusqu’à maintenant.
Les trois individus restèrent là quelques secondes, silencieux, Rangiku tâtonnant le mur afin d’y trouver un éventuel mécanisme d’ouverture, sans succès.
Senzo fit les gros yeux lorsque la belle exposa son plan, simplement tout faire péter. Ce n’était pour ainsi dire pas la meilleure façon de s’infiltrer dans le camp ennemi, mais d’un coté, avaient-ils le choix… Les autres options étaient de retourner en arrière dans ce labyrinthe sombre remplit de monstres, d’y perdre des heures, des jours voire leur vie à essayer de trouver une sortie ou un autre accès.
Matsumoto commença à réciter une incantation de kido, que le shinigami imita. Quitte à être repéré autant faire des dégâts. Le coup porté sur l’épais mur fut extrêmement bruyant, l’onde raisonna dans l’étroit couloir tandis qu’une épaisse masse de poussière s’était élevée, obstruant toute visibilité.
Senzo se tenait le front, il était désorienté. Le son de l’explosion semblait raisonner dans tête alors que ses tympans les murmuraient un aigu sifflement. Quelques secondes passèrent avant que l’homme ne reprenne possession de ses moyens, entrant à son tour dans ce qui semblait être Las Noches.
Le lieu était bien différent des tunnels sombres et morbides dans lesquelles ils avaient évolués. Des murs immaculés, de larges accès, un plafond à plusieurs mètres de hauteur, la bâtisse au milieu du désert semblait avoir tout d’un palais.
Le jeune homme fut tout d’abord aveuglé par tant de lumière et de clarté, puis lorsque ses yeux s’y acclimatèrent, il observa autour de lui afin de juger si le lieu était sur, ne serait ce que pendant les trente secondes à venir.
« Nous devons avancer et vite ! Ishida, tu es sans doute le plus doué pour discerner les reatsus ! Guides nous jusqu’à la jeune fille ! »
Sujet: Re: The End is Where We Begin Ven 2 Nov - 18:14
Le mur était lisse, aucune espèce de mécanisme n'était visible et les recherches de la blonde furent vaines. Cela gênait un peu le Quincy, le mur les bloquaient certes mais une question prenait de plus en plus d'ampleur dans l'esprit d'Uryuu : par où étaient arrivés tous les hollows ? Par d'autres galeries ? Cet endroit était une vraie fourmilière, ils pouvaient être venus d'à peu près n'importe où, plafond compris. L'autre hypothèse était plus effrayante, elle consistait à admettre que le palais possédait un moyen de modifier l'emplacement de ses murs et de ceux environnant. Si cette hypothèse était juste alors leur ennemi pouvais les perdre à loisir, mais pire encore cela voulait dire que c'était leur adversaire lui-même qui les avait conduits jusqu'ici et qu'ils étaient manipulés depuis le début ! Mieux valait ne pas trop réfléchir, ici on pouvait imaginer des pièges partout. Il se concentra de nouveau sur le mur.
Rangiku proposait de détruire celui-ci purement et simplement. Certes, plus de subtilité aurait été agréable, mais il y avait de fortes chances pour qu'ils soient déjà repérés et franchement ils n'avaient pas beaucoup plus de temps à perdre. Faire demi-tour était hors de question.
Senzo et sa collègue commencèrent à incanter et leurs mains s'illuminèrent de magie, ils étaient donc partis pour faire le plus de dégâts possibles.
- Laissez-moi quelques minutes je vous prie.
Il déposa des Ginto devant le mur face à eux et sorti de sa poche du sable qu'il avait ramassé dans le désert blanc. Il en recouvrit les tubes d'argent et en laissa une traînée droite qui allait jusque derrière les deux shinigamis, c'est à cet endroit que se plaça Ishida.
- A notre arrivée vous vous rappelez que j'ai effectué un tir de test. A ce moment j'avais assimilé une partie du sable du désert. J'en conclus donc qu'il doit aussi être un bon conducteur de reiatsu.
Il saisit sa Quincy cross dans sa main droite et l'arc se matérialisa. Dans sa main gauche il prit un Silvertube, ôta la capsule qui servait de bouchon à l'aide de son pouce et plaça celui-ci sur le haut du tube avant de le retourner afin que le liquide ne s'écoule pas. Il plaça sa main gauche au centre de l'arc, l'agrippa à l'aide du majeur et tira vers lui ce qui généra une flèche.
D'un hochement de tête commun il laissèrent partir les déferlantes d'énergie. Les sorts et la flèche fusèrent. Quand Uryuu avait relâché son projectile il avait pleinement ouvert la main ainsi le tube et surtout le liquide qu'il contenait tombèrent sur le sable qui s'illumina de bleu jusqu'aux tubes alignés devant le mur qui explosèrent de conserve avec les sortilèges de destruction des shinigamis et le trait d'énergie de l'adolescent.
Il s'engouffrèrent ensemble dans le nuage de poussière et furent éblouis par la lumière ambiante qui était beaucoup plus intense que celle des obscurs tunnels. Une fois leur sens visuel rétablit ils purent contempler le décor qui s'offrait à eux. Des couloirs immenses, autant par leur hauteur que leur largeur, des portes tout aussi imposantes, un sol dallé et tout cela d'un blanc immaculé seulement recouvert par la poussière et les débris provenant du mur défoncé. On aurait pu croire que personne n'avait jamais mis les pieds ici.
Les trois compagnons vérifièrent que les lieux étaient sûrs, enfin aussi sûrs que peuvent l'être les couloirs du quartier général de la faction ennemie pour trois intrus. Le tout semblait calme... pour le moment. Était-ce le calme avant la tempête ? C'était peut-être aussi le signe d'un piège... qu'importe, ils étaient là et n'allaient pas rebrousser chemin.
Suivant les ordres et conseils de ses équipiers, Uryuu rechercha le reiatsu d'Inoue et une fois qu'il l'eut trouvé partit vivement dans le dédale des couloirs mais tout en restant vigilant comme le préconisait la vice-capitaine. Pour l'échelle humaine l'adolescente semblait loin, mais quand on connaissait la taille colossale du bâtiment et la vitesse assez conséquente des trois sauveteurs, on pouvait dire qu'elle était relativement proche. Encore fallait-il qu'ils ne se perdent pas dans les couloirs et qu'ils ne se fassent pas interrompre par des arrancars gênants. Car certes l'adolescent connaissait la position de la rouquine, mais le groupe restait dépendant des aléas des couloirs et de leurs ennemis.
Afin ne pas perdre de temps, quand le couloir était long et droit, le Quincy utilisait son Hirenkyaku pour arriver au bout plus rapidement, les shinigamis devraient bien pouvoir suivre avec leur Shunpo. Après une dizaine de minutes de course effrénée Uryuu s'arrêta à un croisement. C'était pour bien déterminer quel couloir emprunter et aussi pour reprendre son souffle. Il valait mieux qu'ils soient en forme pour continuer car après les pièges et attaques qu'ils avaient subis dans le désert, il n'était pas difficile de se rendre compte que leur avancée dans le cœur de la base ennemie était beaucoup trop simple. Si quelque chose devait arriver cela arriverait dans les prochains mouvements et ils devraient être au top de leur forme.
Invité
Sujet: Re: The End is Where We Begin Jeu 8 Nov - 17:04
Hmm, le signal daignait finalement annoncer leurs présences, ce n'était pas trop tôt. Le groupe des héros avait mis un peu plus de temps que prévu, mais ils étaient bien là, sains et saufs. Iyashii s'était manifesté comme un Arrancar prêt à les recevoir, voir à les déguster petit à petit, c'est pourquoi Gin s'était permis de le « recadrer », lui signalant l'ordre qu'il avait reçu de la part d'Aizen. Un plan perfide que l'homme avait mis en place et que le renard devait exécuter. Trouvant toujours plus amusant les actes que les pensées, ça ne posait pas de problèmes particuliers au fourbe renégat, spécialisé dans ce genre de missions qu'il ne ratait jamais. Les choses qu'il était en train de faire à l'instant pouvaient attendre, désormais il se tourna vers le seul et unique compagnon qui lui restait fidèle, un Arrancar qu'il avait spécialement choisi pour ses compétences « explosives ». Un rictus profond sur ses lèvres, Gin lui expliqua la marche à suivre. Ce fut bref, mais concis, il ne lui parla que de ce qu'il devait savoir, ignorant totalement la consigne la plus importante. Tongua le suivit donc, restant tout prêt de son maître. Il était recouvert d'une grande tunique noire garnie d'une capuche qui jouait bien son rôle de dissimulatrice, ne laissait à ce petit homme qu'une vision effacée de ses yeux. En tant qu'organisateur et stratège imprévisibles du Hueco Mundo, ce geste n'était pas si anodin, Gin étant persuadé que son partenaire de foire allait rendre les Shinigamis plus soucieux que confiant.
Quand bien même il ne jouerait qu'une infime partie du concert, terminant peut-être la symphonie avec excellente conclusion. Ignorant l'enjeu pour le moment, c'est d'une démarche souple et paisible que le bras droit de ces terres se dirigea avec aisance vers le lieu du rendez-vous. Connaissant par cœur les chemins les plus exigus, il ne fallait pas omettre que Gin était aussi le manipulateur de chaque couloir de Las Noches. Pour se faciliter les choses, il avait emporté avec lui une petite tablette portable qui comportait les mêmes caractéristiques que sa console de salon grandeur nature. Avec ce petit bijou de technologie, il pouvait non seulement voir l'avancement des troupes, mais surtout contrôler leurs déplacements comme bon lui semblait. Alors qu'ils se trouvaient tous à une intersection, le renard fit à peine quelques mouvements tactiles sur l'écran pour obstruer deux des couloirs, ne promettant l'accès qu'à l'unique issue qu'il avait désignée. Les envahisseurs n'eurent cependant pas l'opportunité de continuer leurs routes aussi tranquillement qu'au commencement de leurs voyages. Ils étaient au coeur du camp ennemi, la prudence de leurs pas était accentuée, assez pour qu'ils soient constamment sur leurs gardes. Un bruit sourd s'appliqua lentement dans ce long couloir, un bruit incompréhensible qui se rapprochait très rapidement, devenant de plus en plus clair.
Désormais plus net, c'était un bruit de lame en phase avec l'air, sa vitesse était assez phénoménale. Par-devant ou par-derrière, ce coup pouvait arriver des deux côtés n'importe quand. Enfin... Pas tout à fait. Effectivement, l'attaque-surprise venait tout juste de traverser l'un des murs du couloir étroit, la longue lame s'étant glissée dans un orifice prévu à cet effet. Aussitôt apparu qu'elle planta immédiatement l'un des présents personnages au centre même de l'articulation de l'épaule droite. Un coup fourbe et calculé qui avait fait mouche, offrant le premier point de ce match au traître. Le trou vint ensuite s'élargir avant de se transformer en une large ouverture rectangulaire. Au loin se trouvait Gin, le bras en avant qui tenait toujours fermement Shinzo. Il relâcha la pression afin de faire revenir son Zanpakuto dans sa forme initiale. Il s'approcha davantage de ses ennemis, muni de son sourire narquois, puis il s'arrêta à une dizaine de mètres d'eux, une distance parfaite pour qu'aucun d'entre n'eux ne soient assez idiot pour lui foncer dessus. L'Arrancar à ses côtés en fit de même. Gin figea son visage sur chaque Shinigami et... Quincy, insistant bien sûr un peu plus sur son amie d'enfance, dont il ne prononça pas le moindre mot. Il s'adressa à l'assemblée générale.
« Je suis content, vous savez. D'habitude, nous ne recevons la visite de personne, car ils meurent avant d'atteindre le palais. Ça me fait plaisir de vous voir en bonne santé. »
Gin avait employé ce ton sarcastique, teinté d'un zeste de moquerie qui avait le don de rendre son entourage inquiet. Le ton et les mots étaient si différents que ce mélange était souvent un cocktail réussi qui engendrait plusieurs émotions distinctes. Suite à cela, il leva son Wakisashi au niveau de sa poitrine.
« Je vous aurais bien invité à boire un verre, mais le capitaine Aizen ne serait pas d'accord avec ça. Je vais donc vous demander de rebrousser chemin en fermant bien la porte derrière vous, ça évitera que d'autres insectes s'introduisent sans permissions. »
Il leur laissait la seule chance de faire demi-tour et de renoncer à la mission. N'importe qui aurait choisi cette option face au danger, mais aussi prévisible que ça l'était, ils allaient refuser et se frotter à lui. Malheureusement, il n'attendait que ça.
Spoiler:
Je suis sympa, je vous laisse choisir qui a été touché. A vous de voir. x)
Invité
Sujet: Re: The End is Where We Begin Ven 9 Nov - 0:26
Cela faisait plusieurs minutes qu’ils avançaient en silence dans les couloirs de Las Noches. Jusque-là, nul trouble n’avait entravé leur bonne marche. Aucun arrancar à l’horizon, et aucune énergie spirituelle n’était à détecter dans les environs, à croire qu’ils avaient droit à un peu de répit après un début difficile. Mais derrière cette illusion de facilité se cachait une bien plus sombre machination. Sans en avoir connaissance, la petite équipe était privée de son libre arbitre, condamnée à suivre un itinéraire prédéfini par un ennemi qui venait déjà à leur rencontre. Rangiku s’arrêta, tendant l’oreille.
- Vous entendez ? Cette vibration…
Elle se retourna, pensant entendre le bruit derrière elle, avant de se rendre compte que non… Devant ou derrière ? Rien à faire, c’était comme si le son provenait des murs eux-mêmes. Inquiète de ne pas connaître la provenance exacte, Matsumoto sentit son cœur battre plus rapidement, diffusant l’adrénaline dans son corps. Sur le qui-vive, elle porta sa main droite derrière son dos, l’éventualité que ce sifflement soit une attaque devenant presque une certitude aux yeux de la shinigami… En un éclair, une lame traversa la pièce en largeur, manquant de peu de l’empaler… A sa droite, un peu devant elle, Uryuu n’avait pas eu sa chance. Stupéfaite, la vice-capitaine resta sur place, contemplant avec effarement le fin métal, plus perturbée par la pensée première qu’elle reconnaissait le zanpakutô que par la position dans laquelle se tenait le Quincy. Un doute l’assaillit. Il ne pouvait être ici. Pas maintenant… C’était trop tôt, Aizen ne pouvait l’envoyer... Un passage s’ouvrit, dévoilant l’auteur de l’attaque.
- Gin…
Le murmure étouffé passa ses lèvres sans qu’elle ne le contrôle. Soutenant le regard de son ami d’enfance en présentant une froideur non dissimulée, elle sentit chaque parcelle de son corps frissonner lorsque sa voix lui parvint. Une attitude inquiétante, des paroles guères rassurantes de par le ton employé… Ichimaru Gin se présentait à eux dans toute sa splendeur, comme un être dépourvu de véritables émotions, jouant avec celles des autres pour satisfaire son bon plaisir. S’il fallait comparer la scène à une partie d’échec, difficile de discerner le véritable rôle de l’ex-capitaine de la troisième division. Du fou au cavalier, il n’y avait qu’une case à franchir. En cet instant, Rangiku se sentait plus pion dans l’âme… A elle de faire en sorte de devenir Reine, mais pour cela, encore fallait-il traverser l’échiquier sans se faire éjecter du jeu par l’adversaire.
Avec une politesse feinte, le bras-droit du dit Capitaine Aizen demanda aux intrus de s’en retourner d’où ils venaient. Requête que le traître savait pertinemment irrecevable pour les trois arrivants. L’affrontement semblait inévitable… Ce qui n’enchantait guère Rangiku, laquelle fronça des sourcils, n’appréciant que peu la situation dans laquelle ils se trouvaient. Même à trois contre un, il les surpasserait d’une façon ou d’une autre… Rapidement, la shinigami lorgna sur l’homme qui accompagnait Gin, lequel était tout aussi inquiétant. Pour l’instant, il se tenait à l’écart, silencieux… Si elle était venue, outre le fait qu’Inoue fut en danger, c’était pour lui. Les circonstances de ces retrouvailles n’étaient cependant pas comme elle les avait espérer. Sans décrocher un mot, elle observa pendant de nombreuses secondes son interlocuteur, oubliant presque les deux hommes qui l’accompagnaient. Pourquoi avait-il fallu qu’il apparaisse à cet instant ?
- Pourquoi ne pas nous laisser passer ? Faire comme si tu ne nous avais pas vu… Faire comme si nous n’existions pas… Ca ne te demanderait pas trop d’effort.
Le ton employé se voulait cassant, il était toutefois à craindre que derrière ce masque de dureté, sa peur de se retrouver confronter à l’objet de toutes ses pensées ne soit que trop visible. En ces circonstances, elle ne pouvait se permettre de faire dans le sentimentalisme, surtout qu’il fallait croire que Gin en était totalement dépourvu… L’avait-elle jamais connu finalement ? Pensée douloureuse se traduisant par un simple clignement de paupière.
- Nous ne reculerons pas…
Yazooru Senzo
Feuille de personnage Niveau hierarchique: Shinigami simple Niveau: (65/100) Points: (39/60)
Sujet: Re: The End is Where We Begin Ven 9 Nov - 19:45
Les couloirs défilaient et se ressemblaient, chaque angle, chaque intersection ouvrait la voie à un chemin similaire. Guidés par le quincy, le trio avançait d’un pas rapide et furtif.
Par chance pour le moment ils n’avaient pas croisé d’ennemi, ce qui n’était pas pour rassurer le shinigami.
Malgré l’étendue du palais, il était plus qu’étrange de n’avoir vu personne, d’autant plus que les arrancars étaient à coup sur au courant de leur arrivée. Cette soit disant chance s’apparentait plus à une piège. Tels des insectes, ils se dirigeaient aveuglement vers la toile d’araignée de laquelle l’arachnide guettait, prête à dévorer goulument ses proies une fois que celles-ci se seraient empêtrées dans ses fils.
Comme un seul être, les compagnons d’armes s’arrêtèrent soudainement, ce que Yazooru redoutait semblait arriver. Il y avait une présence, quelque chose de dense et obscure venait d’entrer en scène.
Un courant d’air, une vibration, quelque chose se passait. Sur le qui-vive, Senzo s’attendait à voir survenir une attaque de n’importe où et entendait bien la parer. Tout les trois aux aguets, les shinigamis et le quincy étaient tout à fait capable de contrer une attaque quelle qu’elle s…
C’était déjà trop tard, un sifflement quasiment inaudible, un éclat de lumière, le temps que le jeune homme prenne conscience de l’attaque, une longue lame avait déjà traversée un mur du couloir et avait continuée sa course dans l’épaule d’Ishida, avant de se rétracter et disparaitre à nouveau.
L’homme se précipita vers l’adolescent et le mit en appuie contre lui, il était hors de question de l’assoir ou le coucher, cela aurait complètement supprimé une quelconque chance d’esquive. Toutefois il fallait bien fournir un soutien au blessé.
Usant d’un kido, le shinigami de la 8ème division fit de son mieux pour limiter la plaie. C’était un travail difficile et le stresse de voir débouler une autre attaque n’arrangeait rien à la situation, qui plus est, Senzo n’était pas un as dans le kido de régénération, tout ce qu’il pouvait apporter ne dépasserait pas le stade du premier secours.
Il lui fallait cependant faire de son mieux. Chaque goutte de sang que ne perdrait pas Ishida, chaque tissu qui pourrait être régénéré pourrait permettre de faire la différence.
L’araignée se faufila pour montrer ses crochets acérés. Nul besoin d’avoir été un gradé au Goteï pour reconnaitre celui qui leur faisait face.
Ichimaru Gin, le shinigami aux cents lames. Ex taicho de la 3ème division. S’en était fini d’eux…
Accompagné d’un arrancar dont la présence n’avait rien de rassurante non plus l’ennemi leur ordonna de partir avec une certaine légèreté. Celle que l’on a quand on sait que la situation est parfaitement contrôlée.
Bien entendu, Matsumoto lui fit savoir qu’ils ne reculeraient pas, aucune surprise...
Yazooru s’assura qu’Uryu était bien équilibré au cas où il faudrait subir une autre attaque, mais continua à lui prodiguer des soins. C’était malheureusement insuffisant.
Cinq combattants, deux disparus, un blessé grave, un blessé léger et une seule combattante en pleine possession de ses moyens. Tout du moins physiquement, car il ne faisait nul doute que la présence de ce personnage la troublait.
« Ishida, je sais que ça va être compliqué mais je compte sur toi ! Matsumoto, reste concentré sur le combat. »
Il se mit en garde.
« Les enfants, c’est un honneur de vous avoir connu et d’avoir combattu à vos cotés. Et s’en est aussi un de mourir avec vous ici. »
Sujet: Re: The End is Where We Begin Lun 12 Nov - 0:44
Ishida allait dire à ses partenaires qu'il fallait repartir et cette fois vers la gauche quand soudain deux des chemins furent comblés par des murs sortis de nulle part. Il avait donc eu raison, l'ennemi avait la possibilité de modifier la structure du labyrinthe et ils étaient guidés depuis le début ! C'est alors que se fit entendre un bruit, un sifflement désagréable. Le groupe avait-il enclenché un autre mécanisme ? Mieux valait ne pas attendre de savoir ce que c'était et filer au plus v...
Le Quincy n'eut pas le temps de finir de penser qu'une lame grandissant à vive allure s'invita dans son épaule droite, provoquant un éclair de douleur qui fit presque hurler l'adolescent. La lame se retira aussi vite qu'elle était venue. A cause de l'élan donné par le zanpakuto, la vitesse de l'action et la douleur, Uryuu chuta sur la côté mais Senzo accourut et le rattrapa pour lui offrir un appui solide et aussi leur permettre de faire face à une attaque suivante. N'en restant pas là il plaqua sa main contre la blessure dont du sang commençait à suinter et tâcher les vêtements blancs du garçon puis commença à le soigner.
On sentait qu'il n'était pas habitué à ce genre d'opération mais qu'il faisait tout de même de son mieux pour ressouder au maximum les os et la peau du jeune homme ce qui le rendait d'ailleurs peut-être encore plus admirable et Ishida plus reconnaissant.
La douleur s'apaisait lentement et le mur d'où était sorti la lame s'ouvrit pour laisser place à quelqu'un qui n'eut pas besoin de se nommer car la vice-capitaine le fit à sa place. De toute manière même s'il ne connaissait pas son nom, l'adolescent qui avait assisté à la scène de trahison à la Soul Society savait qui était cet homme : un des capitaines traîtres.
Il était accompagné d'un arrancar dont la présence n'avait rien de rassurant. Cette silhouette encapuchonnée aux vêtements noirs et au visage dissimulé ressemblait vaguement à un bourreau. Rajoutez lui une faux et il aurait ressemblé à la Faucheuse, cette allégorie de la mort décidément plus effrayante que les shinigamis eux-même.
Quand les deux antagonistes firent leur entrée, Uryuu vit immédiatement les visages et expressions de ses équipiers se décomposer. Pourquoi ce type leur faisait-il autant d'effet ? Ils venaient d'affronter une armée de hollows, ils étaient trois contre deux... pourquoi tant de peur ?
L'homme les félicita d'être arrivés jusqu'ici, annonçant qu'habituellement les intrus mourraient avant d'y parvenir. Il leur laissa ensuite le choix illusoire de faire demi-tour. Il savait pertinemment qu'ils refuseraient. Ils refuseraient justement parce qu'ils étaient parvenus jusqu'ici.
Rangiku se fit porte-parole du groupe et demanda à Gin Ichimaru de les laisser passer comme s'il ne les avait jamais vu, ajoutant ensuite qu'ils ne reculeraient pas.
Pendant ce dialogue Senzo avait tenu le Quincy pour lui permettre de reprendre un équilibre précaire, il tremblait, l'assaut l'avait pris par surprise et il était encore légèrement en état de choc. Le shinigami continua de le soigner autant qu'il pouvait, sachant que plus la blessure serait guérie mieux l'archer pourrait se battre, lui dit qu'il savait que la suite serait difficile pour lui mais qu'il comptait quand même sur lui et demanda à sa collègue de rester concentrée sur l'affrontement à venir.
- Ne vous en faites pas Senzo... je me débrouillerai. Merci d'avoir utilisé une partie de votre reiatsu pour me soigner.
L'homme arrêta son traitement, lâcha le Quincy et se mit en garde. Uryuu prit sa Quincy Cross dans la main droite et la serra dans son poing pour matérialiser son arc. Cet acte qui pourtant ne demandait pas un grand effort physique fit quand même serrer les dents au jeune homme car son épaule le tira, provoquant un élan de douleur. Oui la blessure n'était pas guérie à la perfection, mais Ishida était tout de même reconnaissant envers Senzo car sans ses premiers soins il n'aurait pas pu se servir de son arc. Enfin si, pour le faire il aurait pu se servir du Ransotengaï, cette technique utilisée généralement par les meilleurs et plus vieux Quincys qui permettait de contrôler son corps à la manière d'un marionnettiste à l'aide de fils spirituels pour pouvoir se mouvoir même si on avait les os brisés ou les tendons coupés. Mais il préférait encore garder cet as dans sa manche, d'ailleurs sa faiblesse apparente et non feinte lui permettrait d'abattre cette carte au moment le plus propice afin de surprendre son adversaire.
Il brandit son arc et mit en joue le renégat, sa main droite tremblaient et sa précision ne serait pas excellente... sauf que les couloirs étaient larges et les piliers solides, en tirant un millier de flèche en une salve il arriverait certainement à toucher au moins une fois l'homme ou son acolyte... si son bras tenait le coup et le laissait tirer autant de projectiles.
Senzo déclara à ses deux partenaires qu'il était honoré de les avoir connus, d'avoir combattu avec eux et aussi de mourir à leurs côtés ici.
- Je pourrais en dire autant, sauf que je ne compte pas mourir, pas maintenant, pas si près du but.
C'était la fougue de la jeunesse qui faisait dire ce genre de paroles à un adolescent pourtant assez grièvement blessé ce qui l'empêchait de manier correctement son arme de prédilection et qui ne connaissait pas la vraie puissance de l'ennemi. Il n'espérait pas particulièrement remonter le moral du groupe mais plutôt affirmer ses convictions et montrer qu'il ne flancherait pas.
Ce n'était qu'un coup de plus dans cet univers malsain où chaque personne était un joueur, la partie pouvait continuer.
Invité
Sujet: Re: The End is Where We Begin Lun 12 Nov - 18:28
Uryuu Ishida. Ce Quincy était inductivement la victime de son coup tiré à l'aveugle. Sans le faire exprès, il handicapait donc l'un des plus forts du groupe, neutralisant ses mouvements pendant un certain temps. Certes, la blessure n'avait rien de mortel, si ce n'est une petite écorchure sans importance, mais c'était toujours mieux que rien alors qu'il venait à peine de se montrer. L'un des Shinigamis présents tenta aussitôt de le maintenir en équilibre en soignant les dommages qu'avait commis la lame. Le renard fit un rapide tour des protagonistes. Il ne connaissait personne à part Rangiku, laquelle semblait à la fois soulagé et perdue de le retrouver dans de telles conditions. Quoi qu'il en soit, si elle voulait des réponses de sa part, le moment était mal choisi. L'homme qu'il ne connaissait pas fit une remarque assez intelligente en soulignant qu'il était ravi d'avoir combattu à leurs côtés, ainsi donc, même les touristes le connaissaient pour être l'un des plus grands criminels de la Soul Society. Rien qu'en ayant dit cette unique phrase, Gin voyait en lui quelqu'un de perspicace et de réaliste, ce qui n'était pas le cas de Cupidon, qui lui voyait une chance de s'en sortir.
Comme il aurait pu le prévoir, c'est Matsumoto qui prit la parole, lui demandant d'un ton légèrement effacé de les laisser passer. Ces mots sonnaient faux venant d'elle, car il savait mieux que personne à quel point elle regrettait de ne pas simplement lui demander "pourquoi ?". Il lisait clairement dans ses émotions, avec une facilité qui n'était plus à prouver. Elle voulait lui poser des tas de questions, peut être même le ramener, elle voulait aussi sauver cette fille, mais elle ne devait pas faire mauvaise impression aux côtés de ses deux gardes du corps. Seule, il savait qu'elle aurait agi différemment. Pour répondre à sa question qui se voulait rude, Gin prit la parole d'une intonation agacée.
« Je pourrais m'en aller c'est vrai, mais ce ne serait pas très correct vis-à-vis du capitaine Aizen. Je n'ai pas envie de le fâcher, et puis je suis chez moi, ce qui n'est pas votre cas. »
Il admettait volontiers que ce trio lui apparaissait comme proprement amusant. Ils se faisaient mutuellement part d'un soutien enfantin, très ennuyeux qui ne signifiait pas grand-chose entre ces quatre murs. Avaient-ils sérieusement pensé pouvoir entrer comme dans un moulin, prendre la fille et en ressortir indemnes ? Étaient-ils assez idiots pour croire qu'ils auraient pu battre les trois renégats ? Intérieurement, Gin avait un peu de peine pour eux. Et le pire dans tout ça, c'est sans doute qu'ils y croyaient fermement. Chacun d’entre eux se mit en garde tout en le mettant en joug de leurs belles armes. Ils étaient méfiants, une attitude qui renforçait l'excitation de l'ancien capitaine. Finalement, il se décida à faire quelques pas pour s'approcher encore. Diminuer la distance n’était pas pour le gêner, car après tout il était agile aussi bien en combat rapproché qu'à distance. D'un signe de main, il empêcha son accompagnateur de le suivre, lui indiquant entre autres qu'il pouvait s'en sortir tout seul ou bien que ce n'était pas encore le moment pour lui d'intervenir. Étonné, le jeune Arrancar se tint tranquille avant d'aller s'asseoir dans un coin, à l'abri.
« Je me dois de vous prévenir. Le souverain de ces lieux me rejoindra au bout de vingt minutes, il n'a pas pu vous accueillir, car il avait... Quelques préparatifs à faire. »
Un mensonge, un gros mensonge qu'il était cependant le seul à savoir. En leur exprimant franchement qu'Aizen arriverait lui aussi, il ajoutait une pression supplémentaire. Personne n'était assez fou pour vouloir se trouver face à lui, c'est pourquoi il jouait la carte du délai qui se définissait par la venue fracassante de son supérieur, même s’il n'en avait clairement pas besoin pour les dérouter. Sa présence suffisait largement à les inquiéter. Ils semblaient tous attendre une attaque, un assaut qu'il pourrait diriger n'importe quand. C'est vrai qu'il était vicieux, mais l'était-il suffisamment pour ne laisser paraître aucun signe d'un quelconque mouvement ? La réponse était oui. Il n'avait pas eu le besoin de bouger pour élancer sa longue lame droit sur les trois individus. Précédemment, il avait volontairement placé Shinzo de sorte qu'il ait juste besoin de l'activer pour viser juste et avec précision. Avant que la lame ne rentre en contact avec le mur, Gin déplaça son bras sur la gauche pour forcer la lame à suivre le mouvement. Ce simple déplacement suffisait pour balayer un large rayon qui se trouvait sur leurs chemins. Il rétracta en une seconde Shinzo qui revint en position initiale, et se servit aussitôt d'un rapide Shunpo pour atterrir entre les deux hommes. De sa souplesse naturelle, il exécuta une série de coups extrêmement vifs sur le Shinigami masculin à l'aide de son Wakizashi. Ce n'était que le commencement d'une longue partie d'échange, à moins que cet échange n'ait simplement pas lieu à cause du cratère de puissance qui les différenciait. Un choix pour le moins judicieux de combattre celui qui avait des dons de soins.
Spoiler:
Là je vous laisse pas de choix tordus, car je vous considère déjà dans la mouise. :p
Invité
Sujet: Re: The End is Where We Begin Lun 12 Nov - 22:50
And even if you say, we’re gonna die today… I’m still living for tomorrow, I’m living for today, cause love will find a way, my friend, whatever it will take…
- Scorpions -
Nulle trace d’une quelconque sympathie dans sa voix, bien au contraire. Froide, lointaine par rapport à celle qu’il avait pu avoir par le passé, Gin semblait presque irrité par la réponse de la vice-capitaine. Si elle avait été seule, Rangiku aurait opposé une toute autre forme de réaction, aurait plutôt favorisé la discussion à la provocation. Mais toutes ces questions restées en suspens ne concernaient en rien l’affrontement qui se déroulait en cet instant, ni la mission pour laquelle elle était venue, ni même ses deux compagnons d’infortunes. Un accord tacite avait été passé entre les deux amis, accord qui ne s’était jamais fait de vive-voix, mais que chacun respectait… Personne, depuis près d’un siècle ne s’était réellement rendu compte du lien qui unissait les deux shinigami, sauf peut-être le capitaine de la dixième division, ou encore le récent ex-bras droit de Gin, Kira Izuru. Matsumoto ne s’en était jamais plainte, considérant qu’il était plaisant d’avoir quelques secrets qui ne concernaient qu’elle-même et son meilleur ami. Maintenant, difficile de dire si c’était par pudeur que le silence avait été gardé ou si c’était pour ménager un temps soit peu la vice-capitaine par la trahison préparée depuis semblait-il belle lurette.
L’ancien capitaine de la troisième division s’avança un peu plus, comme si, en réduisant la distance entre ses interlocuteurs, il symbolisait leurs temps de vies diminuant de pas en pas. Aux aguets, Rangiku ne cessa de l’observer de ses grands yeux bleus, priant intérieurement qu’il fasse demi-tour, prétextant une quelconque excuse pour ne pas avoir à l’affronter. Il ne le fit pas. Au contraire. Arrivé à quelques mètres d’eux, il fit un geste envers l’arrancar qui l’accompagnait, faisant mine de ne pas avoir besoin de lui. Et la vérité était qu’effectivement, il pouvait très bien se débrouiller tout seul. Une dernière fois, il s’adressa à eux, leur révélant qu’Aizen en personne allait se déplacer d’ici quelques minutes… Un poids de plus pour les épaules de Rangiku, qui avait déjà du mal à supporter celui de devoir affronter son ami d’enfance. Une perle de sueur glissa lentement le long de sa tempe gauche, qu’elle balaya d’un revers de la main. Ce n’était pas le moment de flancher. Gin… Elle pouvait encore le raisonner, elle était là pour ça ! Elle était là pour comprendre, pour lui rappeler combien elle tenait à lui…
Senzo lui rappela qu’elle devait rester concentrée sur le combat. La belle affaire. Elle ne voulait nullement batailler, elle, difficile dans ces cas-là de se jeter corps et âme dans cet affrontement. Il leur fit également ses adieux, auquel Rangiku ne répondit pas. Elle voulait croire qu’ils avaient une chance, mais en vérité, face à un adversaire de cette envergure, cela semblait impossible. Lui parler… Elle voulait juste lui parler. Avançant d’un pas sans trop savoir pour quelle raison elle prenait cette initiative, elle dût aussitôt reculer de quelques mètres. Gin n’avait pas hésité. Sa première attaque lui ressemblait bien. Tout aussi fourbe que lui, elle fendit l’air et une fois la lame agrandit, elle fut déportée sur la gauche avec rapidité, laissant que peu de place à la défense ou à la contre-attaque. Esquivant au mieux, Rangiku sut qu’Ichimaru n’était absolument pas à son top niveau, auquel cas l’un d’entre eux y aurait certainement perdu un bras. Heureusement, Tite Kubo n’étant pas l’auteur de ce chapitre, nul membre ne fut arraché. Deux secondes plus tard, le traître s’en prenait déjà à Yazooru. Les passes d’armes échangées furent alors brutales. Les lames de métal s’entrechoquèrent violemment. Il ne fallut que peu de temps à Gin pour prendre un avantage certain et alors que Senzo se retrouvait en mauvaise posture, Rangiku se décida à intervenir, s’interposant entre les deux individus. Son katana rencontra le Wakisashi. La joute s’annonçait rude pour la shinigami, qui se trouvait désormais dans une position délicate. Ce n’était pas sans rappeler l’affrontement entre Gin et Hitsugaya, qui avait conduit Matsumoto à affronter son vieil ami. Aujourd’hui, la situation était différente, elle le savait. A l’époque, il lui avait simplement fallu lui demander de ne pas être son ennemi pour qu’il cesse la querelle. Mais là, elle n’en fit rien, angoissée par la réponse qu’il lui donnerait et qui était évidente à ses yeux : ils étaient déjà ennemis. Malgré tout… Elle se devait d’essayer. Elle le lui devait aussi.
Cherchant son regard, cherchant le bleu de ses yeux qu’il dissimulait derrière ses paupières, elle tenta encore de le raisonner, de le ramener à la discussion. Sourcils froncés, la tristesse voila son visage une fraction de seconde. Elle était si proche de lui… Et en même temps si loin.
- Gin.. Gin, je t’en prie ne fait pas ça… Aizen n’a rien à t’offrir…
Sous-entendu qu’elle, elle pouvait lui offrir bien plus. Ou pas… A ne pas savoir ce qu’il cherchait, elle ne pouvait lui promettre de le lui donner.
Yazooru Senzo
Feuille de personnage Niveau hierarchique: Shinigami simple Niveau: (65/100) Points: (39/60)
Sujet: Re: The End is Where We Begin Mar 13 Nov - 23:20
La tension se faisait de plus en plus pesante, l’ancien capitaine était bien décidé à en découvre, ou plutôt en s’amuser.
Il faisait augmenter la pression à chacune de ses paroles, chacun de ses gestes. Et l’arrivée imminente du maître de Las Noches ne présageait rien de bon. Tout espoir était vain.
Senzo tenta de réfléchir au plus vite pour élaborer un plan d’action, pour ne pas dire une fuite. Combattre de front était inutile, l’adversaire les surpassait largement et à n’en pas douter, la proposition de faire demi-tour ressemblait plus à une mauvaise blague.
Il balaya alors le couloir de sa lame puis l’instant d’après apparut devant le shinigami qui effectua un pas en arrière pour prendre un peu de distance mais c’était déjà trop tard. Les coups de lames fusaient déjà et malgré l’habilité dont il était capable au combat, Yazooru ne pu parer complètement certains coups.
Concentré sur le katana de Gin, il contrait les attaques du mieux qu’il pouvait, son poignet souffrait de leur puissance tandis que les chocs faisaient étinceler les zanpakutos.
Déjà le deuxième coup trancha la chair sur le flanc. Quelques centimètres en dessous de sa première blessure. Senzo retint un cri de douleur et se concentra pour continuer à tenir tête.
Après quelques secondes seulement, le sang s’écoulait de divers endroits, les blessures fines et précises, incisives pour ne pas dire, faisait serrer les dents au shinigami, qui était forcé de constater que son assaillant gardait un large sourire. Tout ceci n’était qu’un jeu et bientôt lui ne parait plus tenir une telle cadence. Il sentait son corps s’endolorir à chaque coup, paré ou non.
Matsumoto apparut alors entre les deux hommes et arrêta les assauts du traître.
Yazooru flancha et mit genou à terre. L’effort avait été trop rude, les blessures, même si aucune n’avait réellement pénétrée la chair en profondeur le faisaient souffrir et l’handicapaient.
L’échange n’avait duré que trois ou quatre secondes tout au plus, mais il était évident que quelques secondes de plus auraient suffit à voir sa défaite, son exécution.
Plus de demi-mesure, plus de demi-mots, devoir parer sans n’avoir jamais eut l’occasion de contre attaquer fit prendre conscience au shinigami qu’il fallait passer à l’attaque. L’issus serait pour sur la même, mais il aurait au moins une chance de blesser l’ennemi. Même dans le cas contraire, il resterait au moins celui qui a tenter de se défendre jusqu’au bout.
« Siffles Odoriko »
Tel un prière il libéra son zanpakuto et lança un regard à Ishida.
Matsumoto avait réussit à détourner l’attention de l’ex capitaine et même si celui-ci ne devait la regarder que d’un œil, c’était peut être leur unique chance.
Poussant au leur maximum les hurlements des lames, il lança Eimin droit sur le dos de celui-ci et sauta pour se retrouver au dessus de sa tête pour frapper entre les vertèbres du cou avec Komoriuta.
L’effet de surprise, la désorientation due aux hurlements et l’effet combiné de l’attaque d’Uryu pouvait leur permettre de l’attendre. Avec de la chance, Matsumoto y mettrait aussi du sien.
Malheureusement, la lame ne trancha pas la nuque et Ichimaru était toujours en vie. Senzo se lança dans un assaut désespéré en frappa de ses deux lames à l'instant de l'ennemi quelques secondes auparavant, espérant que ses alliés feraient de même. Leur nombre pouvait les avantager. Son niveau était bien au dessus du leur individuellement, mais ensemble, l’issus pouvait être différente, avec de la chance.
Espérant qu’au moins un de ses coups ait atteint la chair, il s’écarta pour prendre du recul sur la situation, se gardant bien de rester dans la ligne de mire de Shinzo.
Haletant, le guerrier laissait ses armes en joue pour pouvoir parer une riposte.
« Capitaine Ichimaru, gardez vous de nous enterrer trop vite, si nous devons trépasser, ce ne sera pas sans vous faire suer un peu. »
Sujet: Re: The End is Where We Begin Jeu 15 Nov - 20:49
La discussion venait de se conclure... Aizen arriverait dans une vingtaine de minutes. Ishida serra les dents et fronça les sourcils, cette idée ne l'enjouait guère, battre indépendamment les deux hommes était déjà quasi-impossible... les vaincre ensemble l'était totalement. Une seule solution, plus digne d'Ichigo que d'Uryuu, lui vint à l'esprit : il suffisait de battre le type devant eux avant que cela n'arrive. Un combat contre la montre, vingt minutes pour survivre et vaincre, si possible récupérer Orihime et partir. Un pari impossible mais qu'ils se voyaient obligés de relever.
Ichimaru fit traverser la zone à son sabre allongé et le Quincy évita la lame en synchronisation avec ses équipiers de manière qu'il se trouvait encore non loin de Senzo. Ce dernier fut d'ailleurs la cible du capitaine traître. D'un shunpo extrêmement rapide il se retrouva devant lui et l'assaillit de coups. Tout s'était déroulé trop vite, l'adolescent n'avait pas pu réagir. En quelques secondes à peine Rangiku s'était interposée, mettant fin au court affrontement. Certes le combat avait été bref, mais le shinigami était déjà blessé.
La vice-capitaine occupait son ami d'enfance. Quant à Senzo, il lança un regard bref mais qui voulait tout dire au Quincy et libéra son zanpakuto, le transformant ainsi en deux lames hurlant de désespoir. Ishida grinça des dents en plissa les yeux en entendant ce son désagréable mais resta concentré et se prépara à attaquer en équipe avec le shinigami. Celui-ci chargea Gin, prit de la hauteur et tenta de le frapper à la hauteur du cou. Uryuu quant à lui tremblait toujours mais fit ce qu'il put pour viser correctement, tirant sa flèche aux pieds de Gin afin de provoquer une nuage de poussière et de l'empêcher de prendre cette direction ce qui lui laissait moins de possibilité d'esquive. L'attaque n'atteint pas vraiment sa cible, c'est à dire qu'elle ne le tua pas sur le moment car un coup à la nuque aurait été fatal. Senzo ne comptait pas en rester là, Ishida le vit serrer plus fort les gardes de ses armes pour porter lancer une attaque qui se voulait puissante. C'était le moment ou jamais de faire de gros dégâts, une telle occasion, un tel enchaînement, ne se reproduirait peut-être pas... pas en vingt minutes en tout cas.
Il fallait faire vite pour être synchrone avec le shinigami et peut-être la vice-capitaine si elle participait. Il allait donc utiliser le Ransotengaï. Il se concentra et se visualisa l'espace autour d'eux, s'imaginant bien son anatomie, ses os et chacun de ses membres. Il imagina ensuite une série de fils spirituels qui étaient reliés à chacune de ses articulations et qui serait manipulés par un genre de marionnettiste. L'idée était d'imprégner le mouvement prévu afin qu'il le fasse au bon moment. Ces fils se matérialisèrent rapidement grâce à l'air dense en reiatsu, bien entendu ces fils étaient invisibles aux autres protagonistes et même si la description paraît longue la manipulation ne dura en vérité pas plus d'une seconde.
Il espérait que cette soudaine parfaite maîtrise de ses membres étonnerait l'ennemi. Il utilisa un Hirenkyaku à la vitesse la plus importante qu'il était capable d'effectuer et se retrouva derrière l'homme aux yeux bridés, une flèche déjà armée et aussi puissante que possible. Il lâcha le trait d'énergie en même temps que Senzo porta son coup, inutile de dire qu'il tirait à bout portant pour limiter les chances d'esquives de l'ennemi. Néanmoins, se préoccupant de son camarade de combat il visa l'omoplate de l'homme pour que sa flèche ne touche pas son partenaire dans le cas où le traître éviterait parfaitement.
En y mettant du leur et en attaquant ensemble les trois compagnons pouvaient se débarrasser de cet homme... n'est-ce pas ?
Ishida était désormais à l'aise, grâce au Ransotengaï ses mouvements étaient sûrs et précis, il souffrait tout de même et des mouvements trop brusques risquaient de rouvrir se plaie mais il pouvait se battre normalement. Pour le moment sa blessure à l'épaule n'était pas sa priorité, la priorité était de retrouver Orihime... mais avant cela il fallait survivre à ce combat. Il avait une dernière technique en réserve mais comptait la garder jusqu'au dernier moment, si possible ne pas avoir à l'utiliser. Senzo se positionna de manière à pouvoir parer une attaque, Uryuu se campa fermement sur ses jambes pour plutôt utiliser un Hirenkyaku au moment propice, parer avec un arc n'étant définitivement pas facile.
Le shinigami annonça qu'il ne fallait en effet pas les enterrer trop vite, qu'ils le feraient transpirer avant de mourir.
- Il risque de suer beaucoup, je n'ai pas prévu de mourir dans un futur proche.
Dernière édition par Uryuu Ishida le Mar 20 Nov - 0:12, édité 4 fois
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Sujet: Re: The End is Where We Begin Ven 16 Nov - 20:59
Il fléchissait, de plus en plus son adversaire se voyait contraint de parer les coups de son Wakisashi avec une telle difficulté que Gin mettait le doigt sur les parades de plus en plus imprécises de cet homme. Sa petite lame n'avait toujours été qu'une façade sur sa vraie puissance, ça n'impressionnait pas en dehors du combat, mais une fois en plein dedans il était souvent nécessaire à ses anciens ennemis de reconnaître que l’apparence n'est jamais qu'un masque qui cache sa vraie facette, un cas qui se prend en compte dans toutes sortes de situations. La rapidité d'exécution de ses lames résonnait entre les murs étroits, et alors qu'il s’apprêtait à lui procurer le coup de grâce, Shinsô fut interrompu par le Zanpakuto de Rangiku. Hilarant. Comme autrefois elle s’opposait à lui, elle se mettait sur son chemin en refusant qu'il prenne ses propres décisions. Alors quoi, elle tenait à cet homme pour l’empêcher de continuer ? De son regard bleu ciel, Gin n'en voyait qu'une infime lueur. De l'espoir, du désir, tout ce qui pénétrait ses yeux n'étaient comblés que d'un sentiment de tristesse. Toutefois, le serpent têtu qu'il était maintenait ce regard avec autant de résolution avec laquelle il était apparu. Il avait un but, un objectif et devait remplir les exigences d'Aizen pour une raison qui ne regardait que lui, et ça, même son amie d'enfance ne pouvait rien y faire.
« Et toi Rangiku, qu'ont-ils à t'offrir à part la souffrance ? »
Il avait étrangement insisté sur le mot « souffrance », comme si ce dernier avait une signification plus importante que la définition qu'il s’attribuait. Derrière cette réplique, il prétendait que la blonde sulfureuse n'obéissait à ses semblables que par principe, et qu'en revanche rien de concret ne la retenait à son poste. Aizen avait bien plus à lui apporter que la Soul Society. Dans d'autres circonstances, il aurait pu prétendre à rester dans le Gotei 13. Leur joute prit fin dans les plus brefs délais et les deux ex-amies n'eurent ni le temps, ni le moment adéquat pour poursuivre cette discussion. Il se frottait à trois adversaires, et les deux autres ne daignaient pas rester tranquillement au repos, à détendre leurs petits muscles.
Le gentil garçon qu'avait défendu Matsumoto revint à la charge avec en prime son Zanpakuto libéré. Qu'il était beauuu ! En fait non, en plus d'être esthétiquement incorrecte, la nouvelle arme poussa des hurlements horribles qui firent pousser aussitôt une grimace à Gin. D’instinct, il se recula rapidement pour éviter toute prise de la part de la femme. Psychologiquement atteinte, elle aurait pu trouver la force, il était donc préférable de ne pas tenter le diable. Et comme si ce n'était pas suffisant, l'archer qui les accompagnait tira une flèche à ses pieds. Volontaire ou non, ceci eut pour conséquence de soulever un nuage de poussière, et parallèlement de donner un petit coup de pouce au renard. À ne surtout pas omettre qu'un serpent est plus mortel dans l'ombre qu'en plein jour, ce qui était évidemment le cas pour Gin. Le Zanpakuto du nom d'Odoriko s'orienta vers sa nuque, mais en baissant la tête au moment propice, il esquiva l'arme. Il se défit ensuite du Shinigami en le repoussant et profita de l'aubaine précédente pour s'introduire dans le nuage poussiéreux.
En frappant plusieurs coups à terre avec son Wakizashi, il amplifia la portée de sa cachette et reçu l'assaut suivant, non, les deux assauts suivants. De retour pour lui jouer un mauvais tour, ce gars-là était vraiment prêt à le descendre, il était sûrement un peu jaloux de sa récente notoriété et de son style élégant, c'était compréhensible. En somme, il se contentait de foncer incorrigiblement vers lui en l'attaquant de ses lames. Le Robin des bois arrivait tout juste derrière lui, s'apprêtant à lui tirer une flèche à bout portant. Leurs timings étaient parfaits, un peu trop parfaits même...
Profitant de leurs attaques conjuguées, Gin ne tenta même pas de fuir, il se servit de sa souplesse et de sa vitesse pour passer par au dessus le Shinigami pour lui décocher de multiples coups avec son sabre. Il désirait un affront direct ? Il allait en avoir. Pas gros ni imposant, ce dernier pouvait tout de même constater qu'il n'était pas en manque de puissance au vu de son physique svelte. La flèche déjà lancée, le renégat donna un coup de pied pour écarter le premier opposant, puis toujours aussi rapidement il pivota sur lui-même, stimulant légèrement l'extension de son Zanpakuto pour dévier le projectile sur le côté qui toucha cependant une partie de son épaule et de son bras. Sa manche déchiré, un filet de sang s'écoula de sa peau. Il regarda l'homme face à lui, souriant.
« Si vous voulez me faire suer allez-y, je n'ai pas peur de transpirer un peu si le résultat obtenu est votre mort. Je ne demande que ça. »
Gardant son assurance malgré la blessure apparente, le serpent poussa un long souffle. Soudain, alors qu'il était dos au Quincy, la lame de Shinso repartit de plus belle en perçant sa tunique blanche, celle-ci trouvant refuge dans les côtes de son assaillant Quincy. Gin avait effectivement profité du calme subit pour dissimuler la présence de Shinso sous son ample tunique. Voilà quels étaient les avantages majeurs d'une si petite arme. La main droite déplié, il se servit de l'effet de surprise pour propulser un Hado particulièrement puissant à destination du Shinigami au Zanpakuto hurleur, ce dernier explosant au contact. Se tenant à présent le bras avec sa main gauche, ne montrant aucune douleur apparaître, il regarda la seule personne qui était restée inactive.
« Ne t'en fais pas. Ton intervention n'aurait rien changé, elle m'aurait simplement forcé à devenir plus cruel. Vous n'êtes juste pas assez préparés pour m'affronter à trois avec un tel niveau. »
L'action avait été trop intense et tout s'était passé si vite qu'il se pouvait que Matsumoto n'avait pas eu le temps de se lancer elle aussi sur lui. L'autre vérité, c'est qu'elle était peut-être encore atteinte moralement par ce qu'elle voyait.
Spoiler:
Je vous enverrais une réplique de Shinso en guide consolation à la fin du combat. :p
Invité
Sujet: Re: The End is Where We Begin Dim 18 Nov - 15:50
I can’t breathe, I can’t fight, I wanna feel like I’m alive, I’m not taking this tonight, Give me back my life !
- Papa Roach -
Souffrance ? Elle ne comprit pas la portée de ce mot. D’aucune façon la Soul Society n’était responsable de ce détestable sentiment, mais bien cette fuite précipitée de son ami vers des ténèbres où elle ne pouvait l’accompagner. Elle souffrait chaque jour de la solitude qu’il lui imposait, et n’en tenait nullement rigueur au Goteï 13. Surprise par ces paroles, elle resta silencieuse, gardant son regard sur celui de Gin, jusqu’à ce que ses yeux dévient imperceptiblement vers Yazooru, lequel s’apprêtait à porter une attaque dans le dos du bras droit d’Aizen. Ichimaru sentit venir l’assaut, et mit une distance raisonnable avec la vice-capitaine avant de répliquer à l’offensive du shinigami et du Quincy. Le combat se passa vite. Trop vite ? Non, si Rangiku ne s’était pas elle-même jetée dans la bataille, ce n’était aucunement parce qu’elle ne pouvait suivre le rythme, ni par faiblesse physique. Sa force morale ne lui permettait simplement pas de s’en prendre de façon aussi directe et tranchante à son ami d’enfance, celui-là même qui lui avait sauvé la vie, celui-là même qui lui avait offert une existence. A cette reconnaissance à laquelle elle ne pourrait jamais se départir s’opposait la volonté de soutenir ses deux compagnons dans l’épreuve, leur offrir l’énergie qui allait bientôt leur faire défaut. Le dilemme était simple à comprendre, elle devait choisir un camp. Tôt ou tard…
Tiraillée par deux façons d’agir radicalement opposées, elle ne put se résoudre à bouger le petit doigt. Spectatrice du violent spectacle qui se déroulait à seulement quelques mètres d’elle, elle ne put que regarder Yazooru s’acharner à chercher la moindre faille chez son adversaire, Gin s’amuser avec un grand sourire des tentatives faites à son encontre pour le tuer, Uryuu faire mouche avec l’une de ses flèches, avant de malheureusement subir un sort peu enviable. Oui, tout était allé très vite et désormais seule face à une situation qui la dépassait, Rangiku contemplait les retombées de son inaction. Face à elle, la culpabilité et le remord de ne pas avoir agi d’une façon ou d’une autre furent remplacées par l’image d’un serpent, lequel assura qu’il était préférable qu’elle n’ait rien fait. Etait-ce une menace à peine voilée qu’il proférait là ? Que cherchait-il exactement ? Une forme de soumission à ses exigences ? Voulait-il les éloigner ? Les tuer ? Zieutant vers l’arrancar resté immobile, Rangiku se demanda jusqu’où Gin pouvait aller pour l’empêcher d’aller plus loin… Si elle avançait, l’en empêcherait-il vraiment ou laisserait-il un sous-fifre s’en occuper ? Pour l’instant, il ne s’en était pris qu’à Yazooru et Uryuu, alors qu’il aurait également pu la viser aussi. La vice-capitaine était sûre d’une chose, c’était qu’elle ne savait rien. Autrefois, elle aurait pu prétendre connaître l’homme qui lui faisait face. Maintenant, tout était différent.
- Plus cruel ? Serais-tu en train d’insinuer que de mon intervention peut dépendre le sort de Yazooru et Uryuu ? Qu’est-ce que tu voudrais ? Que je reste sagement là, à regarder ?
L’idée était plaisante, sachant qu’elle n’avait nulle envie de combattre une figure de sa vie qu’elle considérait comme des plus importantes. Mais le petit garçon qui, autrefois, lui avait offert un toit, de la nourriture, un anniversaire était loin désormais. Si loin qu’il était à présent douloureux de se tenir face à un passé qui n’existait plus. Tournant la tête, elle regarda Yazooru, s'excusant silencieusement de sa passivité, et de ne pas avoir été à leur hauteur. Certainement qu'il lui en voulait pour n'avoir rien fait, qu'il ne pourrait comprendre pourquoi ça se passait ainsi. Elle baissa les yeux un instant... Coupable. Elle les porta ensuite sur Uryuu, qui malgré ses blessures était toujours éveillé. Elle ne pouvait décemment pas rester plantée là. Elle se retourna, et fit quelques pas, bien résolue.
- Je vais chercher Inoue…
Dans sa gestuelle, pas l’ombre d’une hésitation. Si Gin voulait l’empêcher d’agir, il devrait se salir les mains. Elle ne souhaitait pas en arriver là, et tourner le dos aux problèmes était sa manière de les résoudre. Peut-être que si elle parvenait à entrainer son ami un peu plus loin, Senzo et Ishida s’en sortiraient mieux aussi… Les abandonner à ce niveau était certainement la chose la plus stupide et la plus réfléchie qu’elle ferait dans sa vie.
Yazooru Senzo
Feuille de personnage Niveau hierarchique: Shinigami simple Niveau: (65/100) Points: (39/60)
Sujet: Re: The End is Where We Begin Lun 19 Nov - 19:56
Tout s’était passé si vite, et malgré toute sa force et sa rage de vaincre, Yazooru n’avait pas réussit à atteindre son ennemi, si ce n’était quelques bouts de vêtements coupés laissant apparaitre de ridicules tâches de sang.
En guise de riposte, l’ancien capitaine le frappa de multiples coups de katana qu’il peina à parer, certains entaillèrent sa chair et se fut d’un puissant coup de pied qu’il l’écarta.
C’est le jeune Ishida qui malgré sa blessure, parvint à atteindre le renégat. C’était un coup finement joué, attestant d’une habilité exemplaire de la part de l’adolescent.
Ils pouvaient y arriver, si le sang coule d’un corps, c’est que la vie peut le quitter !
Tenant ses cotes, celles là même qui avaient encaissées le coup de pied, il se redressa en gardant l’une des lames d’Odoriko bien en joue.
Son regard se posa sur Rangiku qui était restée là, immobile durant toute la durée de la confrontation.
*Putain Rangiku qu’est ce que tu fou…*
Si seulement elle avait attaquée avec eux, l’issus aurait pu leur être encore plus favorable.
Il se tourna vers Ishida.
« Ishida, soutenons nos efforts, nous pouvons l’avoir. Rangiku ! Tu dois … »
Un sifflement, l’éclat de lumière reflété par une lame, le craquement sourd d’un os qui se brise suivit par le désagréable bruit de succion du sang qui s’extirpe d’un corps. Puis un cri, celui de la douleur.
« Ishida !!! »
A peine s’était-il mit en appui sur son pied pour aller au secours de son allié que le renard poursuivait son offensive.
Le kido frappa de plein fouet le shinigami qui fut propulsé contre le mur, avant de s’effondrer sur le sol. De petits morceaux de murs lui tombèrent dessus.
Le corps tremblant, Senzo tenta de retourner combattre, de se relever, mais ses jambes ne pouvaient plus le porter. Il tenta de lever le bras pour empoigner son zanpakuto qui se trouvait juste là, à quelques centimètres de son corps endoloris, mais à peine fut-il levé que le membre retomba de lui-même.
Sur sa main, s’écoulaient plusieurs filets de sang. En fait, à bien regarder, ils s’en écoulaient de tout son corps.
Uryu lui aussi semblait en piteuse état, mais il était conscient. Par miracle, les organes vitaux n’étaient peut être pas touchés.
Matsumoto entama une discussion avec l’ennemi, toujours inactive dans son combat. La belle plongea alors ses yeux dans ceux du shinigami, qui écarquilla les siens, surprit par l’expression de son regard.
Cette tristesse, cette culpabilité presque palpable, pourquoi n’intervenait-elle pas ?! L’équipe de sauvetage était brisée, la seule personne en état de combattre n’avait pas même levé le petit doigt lorsqu’il avait fallut vaincre l’ennemi, pas plus lorsque ceux qui l'accompagnait avait été massacrés. Après avoir jeté un coup d’œil à Uryu, elle se détourna et avança dans le couloir blanc, taché du sang de ses frères d’armes.
« Rangiku ! »
Plus qu’un cri, son appel paraissait être un rugissement, celui d’une bête aculée, désespérée, mourante…
« Rangiku ! C’est comme ça que tu comptes régler les choses ! En te détournant des tiens pour te lancer à la recherche d’Inoue ! Nous étions une équipe ! »
Il tenta de se redresser mais tomba au sol, ventre contre terre.
« Tu n’as… tu nous as abandonné au moment où nous avions besoin de toi ! Ichimaru, c’est pour lui que tu es venu n’est ce pas ?! C’est lui qui occupait tes pensées lorsque nous projetions de venir ici ! C’est pour cet homme que tu as trahis les tiens… »
Dans un effort surhumain, Yazooru se redressa sur ses jambes, branlantes.
« Et maintenant… Maintenant tu te rachètes une conduite, tu… »
Il trébucha, mais parvint à rester debout.
« Tu repars pour accomplir notre mission comme si de rien n’était ! Comme si tu ne nous avais pas laissé crever ici !!! »
Ses membres se dérobèrent sous son poids, son corps heurta lourdement le sol. Face contre terre, le sang s’écoulant de ses plaies forma une flaque sombre qui suivi les cheminements de la jointure du sol.
Il aurait voulu lui dire qu’elle faisait une erreur en croyant que Gin la laisserait faire tranquillement, lui dire que même si lui la laisserait faire, au nom de leur histoire, des sentiments qu’ils pouvaient avoir l’un envers l’autre, Aizen lui ne la laisserait pas reprendre l’humaine, il aurait voulu lui dire, mais n’en avait plus la force…
Sujet: Re: The End is Where We Begin Jeu 22 Nov - 0:29
L'attaque avait portée ses fruits, enfin, tout est relatif. On pouvait dire qu'elle avait réussie car l'ennemie était blessé. Ce n'était pas le résultat escompté mais c'était mieux que rien, les blessures sont l'étape précédant la mort, mais que diable faisait Rangiku !? Dans cet instant critique elle aurait pu se révéler être la pièce maîtresse de l'attaque. Si sa flèche avait touché l'ennemi il paraissait logique qu'il aurait pu être plus gravement blessé si la blonde y avait mit du sien.
Ishida vit les muscles de l'homme se tendre en prévision d'un mouvement et se prépara à esquiver... sauf que la seconde suivante il était déjà derrière lui et une lame assassine vint traverser son corps, briser ses côtes et ressortir de l'autre côté. Sa respiration se bloqua et il regarda l'air ébahi, les yeux écarquillés, l'épée qui lui traversait le corps. Le zanpakuto se rétracta soudain, repassant par là où il était arrivé, faisant renaître la douleur et arrachant un râle suivi de près d'un cri de douleur à Uryuu qui tomba à genoux, se tenant le torse là où il s'était fait transpercé, essayant d'endiguer le flot de sang qui s'échappait de la blessure. Il s'écroula totalement, son visage percutant le sol.
La douleur le fit presque perdre conscience, des points noirs et blancs obstruaient sa vision, ses vêtements devenaient collants en se teintant de pourpre, une perfide chaleur était en train de l'englober. En chutant il avait entendu Senzo crier son nom et l'avait aperçu tenter d'accourir à son aide comme lors du premier assaut d'Ichimaru puis subir un sort à peine plus enviable que le sien.
La vice-capitaine et le capitaine traître entamèrent alors un court dialogue enfin c'est ce que crut entendre le Quincy. Il regarda vaguement en direction de la femme, il crut deviner à travers sa vision floue qu'elle le regardait. Il ne perçut que la dernière phrase de Rangiku : « Je vais chercher Inoue. ». Oui il fallait aller la chercher, la sauver, il fallait la ramener, elle était la seule capable de soigner les deux hommes... Soudain, Senzo hurla le nom de la blonde. Après quelques secondes sans réponse, il enchaîna, lui lançant qu'elle avait tort dans sa façon d'agir, qu'elle se détournait du groupe... qu'elle semblait avoir oublié qu'ils étaient une équipe.
Il voulut se relever mais le bruit résonnant de sa chute témoignait de son échec. Il continua tout de même sa tirade, lançant qu'elle les avait abandonnés au moment le plus crucial, qu'en vérité elle n'était venue que pour cet homme qui était en train de massacrer ses "équipiers". Qu'elle avait trahi ceux qui pensaient être ses camarades par affection pour ce traître, ce meurtrier. Il parvint cette fois à se redresser, le corps dégoulinant de sang, ses jambes tremblaient mais il paraissait impressionnant, son corps empli de haine lui donnait l'énergie de surpasser ses limites pour hurler sa colère au monde. Il envoya encore une réplique teintée de déception et de dégoût qu'Ishida n'entendit guère, vacilla mais resta dans la même position lâchant finalement qu'elle s'en allait accomplir leur mission, sous-entendant qu'elle ramènerait Inoue à bon port en omettant de dire dans son rapport qu'elle avait laissé mourir ici les deux jeunes hommes... attitude normale pour une traîtresse. Son monologue se conclut par le bruit sourd d'une chute.
Ishida ferma les yeux, conscient que la scène était vraiment dure à supporter pour le shinigami, il considérait cette femme comme une amie... et cette amie le laissait tomber, l'abandonnait à son funeste destin. Était-ce vraiment ce qui était en train de se passer ? Le discours enflammé de Senzo avait presque convaincu le Quincy, mais n'étant pas adepte des conclusions hâtives il resta indécis. De toute manière ce n'était pas le problème du moment, les explications viendraient plus tard. Actuellement la priorité était de survivre... si c'était possible.
La douleur était atroce, venant du plus profond de ses entrailles, brouillant ses sens et sa concentration. Avoir comme père le directeur d'un hôpital se révélait parfois bien pratique, il lui avait "emprunté" quelques produits et ustensiles. Il profita de sa position pour s'injecter plus ou moins discrètement des substances anti-hémorragiques et des anesthésiants. Les produits ne feraient pas effet immédiatement mais il faudrait faire avec. Il se serait bien occupé de son équipier tout comme lui-même l'avait guéri auparavant, mais ne pouvait se le permettre dans l'immédiat. Il se releva en tremblant et en suant, le Ransotengaï l'aidant à ne pas fléchir. Il jeta un regard furtif en direction de Yazooru puis fixa tour à tour l'ennemi et l'arrancar.
- Tenez bon Senzo... je vais m'occuper de vous... Mais d'abord... je dois m'occuper d'eux !
Pari impossible dans l'état actuel des choses... il était seul et blessé, de plus selon les dires de l'ennemi Aizen devait arriver incessamment sous peu.
Il matérialisa Ginreikojaku et accumula une quantité impressionnante d'énergie dans son arc, elle semblait démesurément élevée comparé à son triste état... mais en vérité, si on y réfléchissait bien, le Quincy n'avait pas tant utilisé de reiatsu que cela durant le combat. Il s'était fait grièvement blesser avant de pouvoir agir. Il relâcha le tout en une nuée de flèches avoisinant le millier et plus puissantes que sa salve classique.
- Licht Regen !
Le but était de toucher un ennemi, n'importe lequel, Ichimaru ou l'arrancar l'accompagnant. Avec un nombre si impressionnant de projectiles il fallait bien qu'au moins un le touche ! Non ?
Gagner dans l'état actuel des choses était impossible... dans ce cas il suffisait de changer la donne, retourner la situation. Si proche d'Inoue, alors qu'il était à deux doigts de mourir, alors que son partenaire était agonisant, alors qu'il faisait face à un ennemi bien trop puissant, s'il le fallait, si un miracle ne se produisait pas, si un événement inattendu ne jouait pas en sa faveur, il n'hésiterait pas.
Il utiliserait le Quincy Letz't Style.
Invité
Sujet: Re: The End is Where We Begin Sam 24 Nov - 16:06
Deux contre un, c'était hélas plus que misérable pour prétendre blesser gravement le fourbe, qui avait vécu de pires atrocités dans sa vie. Les bras ballants, le visage serré, il jetait toute son attention sur son ancienne amie, restée inactive tout le long de ce bref échange. Une attitude déplorable pour les uns, mais prévoyante et sagace pour les autres. Dans le camp ennemi, faire profil bas est parfois la solution la plus réfléchie, puisse-elle sembler insaisissable et grotesque. Aucun signe extérieur ne daignait montrer de la stupeur chez Gin, probablement car il n'était pas surpris de la décision qui était la sienne. Sûrement pensait-elle pouvoir les aider plus efficacement en s'éloignant, eux qui avaient succombé si facilement sous les coups habiles et efficaces du génie ? Tous deux tombés sous le courroux de Shinso, la conclusion de ce duel à la fois court, mais pourtant trop long allait sous peu se présenter sur une note dramatique. Rangiku s'était décidé, dos à tout le monde elle employa un ton bourré de regrets, certainement du à l'abandon de ses coéquipiers tout autant qu'a l'échec des retrouvailles avec son ami. L'homme a terre cria au scandale, malgré la perte évidente de ses forces il tenta de hurler sa peine, de lui faire ressentir une profonde tristesse et de culpabilité. Gin pensait intérieurement qu'il n'était qu'un incompétent, incapable de peser le poids de ses mots. Aurait-il agi différemment dans une situation similaire qui l'aurait mis face à son passé ? Certainement pas. Au-delà de cette brève pensée, le renard s'en fichait éperdument, voyant à présent des enfants en train de tomber qui pleuraient à chaudes larmes. Ces gens-là manquaient encore cruellement d'expérience dans le domaine d'une bataille où l'enjeu est la mort. Ils venaient enfin de mesurer l'idiotie de leurs actes, osant pénétrer le palais ennemi à seulement trois, Gin ne parvenait décidément pas à comprendre ce qui les avait motivés à essayer. Une simple humaine, rousse qui plus est ? La Soul Society n'était plus ce qu'elle était autrefois. Le regard sinistre, il planta une nouvelle fois son arme dans le bas dos du chialeur.
« Tais-toi. Tu brailles beaucoup trop. J'ai pas l'habitude de ça au Hueco Mundo, c'est perturbant pour quelqu'un d'aussi émotif que moi. Rangiku veut remplir sa mission, qu'elle le fasse. Seule elle ne fera pas cent mètres sans se faire tuer par un espada. »
Ce pour quoi il n'avait alors aucune raison de lui courir après. Gin n'était pas du genre à faire des mouvements inutiles, tout comme il ne parlait pas pour ne rien dire. La vérité sortait d'entre ses lèvres, elle pouvait avancer, mais n'irait pas loin. Le palais était bondé d'Arancars qui portaient en eux une haine vérace contre les Shinigamis. Persuadé qu'elle en était consciente, le serpent voyait clair dans son jeu. L'éloigner ? Le faire partir gentiment sans terminer son travail ? Ça ne marcherait pas sur lui, inutile de jouer les singes avec un autre singe. Son regard se détourna alors complètement de son amie, ignorant désormais sa présence vu qu'elle comptait s'en aller, ça ne servait à rien de s'en préoccuper davantage. L'autre adolescent attira son attention. Quoi ? C'était censé être lui le plus réfléchi de la bande non ? Dans la Team Ichigo du moins, Gin avait appris de son maître que Ishida Uryuu était le membre le plus intelligent, ce qui n'était pas un exploit en soi, mais ça n'en restait pas moins le seul à penser. Déçu de savoir qu'il ne faisait pas le bon choix, en restant tranquille, Gin les aurait sûrement épargnés, car ils ne représentaient aucun danger pour l'avenir, les avoir mis KO étant largement suffisant, mais le fait qu'il veuille continuer à se battre, à LE battre dans cet état était un mauvais choix tactique. Il matérialisa un nouvel arc au nouveau design de toile d'araignée. Charmant, il était donc en partenariat avec Spider-Man, dommage qu'il n'ait pas non plus acquis la compétence à sentir le danger. Il concentra une grande partie de son reiatsu, puis relâcha cette dernière en un multiple d'attaques fléché, comme les mots fléchés, mais sans les mots. Le prodige remarqua tout de suite qu'elles étaient promptes et nombreuses, probablement la qualité de ce genre de techniques.
Son cerveau se mit immédiatement à chercher la stratégie la plus opérante contre ce genre de coup bas. En fait, cela lui vint tout de suite à l'esprit, l'avantage d'une telle capacité pouvait facilement se changer en inconvénient. Instantanément, il utilisa un rapide shunpo pour se retrouver tout près du corps de son partenaire, celui qui demeurait à terre après avoir subi l'adresse d'un habile fourbe au comportement indéchiffrable. Le Quincy, voyant très bien qu'il pouvait tuer son ami à cause de ça cessa immédiatement la salve de ses tirs. L'environnement, mais aussi le nombre de personnes qui combattent était un avantage pour Gin. Il était seul, hormis son compagnon qui ne bougeait pas et de plus il n'avait pas besoin de retenir ses coups par peur de blesser quelqu'un. Rajoutez à cela qu'il pouvait modifier murs et couloirs comme cela lui plaisait, et vous obtenez un être virtuellement intouchable.
« Tes flèches peuvent abattre beaucoup d'animaux je n'en doute pas, mais n'oublie pas que c'est moi qui tire les ficelles ici. »
Suite à cette ultime remarque, l'homme aux cheveux d'argent rétracta son Zanpakuto à sa taille initiale puis rangea finalement ce dernier derrière sa tunique, dans un endroit bien secret. Il replia ensuite les mains dans ses manches, indice tranchant qui mettait un terme à l'affrontement sans que personne ait à souffrir davantage. Doucement, il jeta un coup d’œil derrière son épaule pour voir où s'était arrêté Rangiku, puis il avança à son tour en direction du même chemin par lequel il était arrivé. Il fit une pause quand il parvint aux pieds de l'Arrancar, la mine stupéfaite qu'il n'ait pas fait appel à ses services une seule fois. Le large sourire du traître en disait alors plus long que n'importe quel discours. Soudainement, Shinso refit surface si vite et si discrètement qu'en à peine quelques secondes, le jeune Arrancar fut cloué au mur par la longue lame, juste au-dessus du Shinigami par terre et non loin du Quincy.
« J'ai failli oublier. Tongua est un Arrancar un peu spécial, pas très fort, il n'a jamais gagné un seul combat, ses adversaires n'ont pourtant jamais été très durs avec lui. Vous vous demandez alors, pourquoi Aizen l'a choisi ? Oh ! c'est simple, c'est parce qu'il s'est rendu compte que plus il paniquait, plus il se sentait stressé, plus une importante quantité de reiatsu s'amplifiait en lui. En fait, je vais parler plus simplement. Cet Arrancar n'est rien d'autre qu'une bombe vivante... que je viens d'activer. »
Tournant le dos une dernière fois à ses ennemis, Gin se retira, le mur se refermant progressivement derrière lui pendant que ceux-ci s'épouvantaient à l'idée de ce qu'il venait d'annoncer. Et en effet, l'Arrancar s'affola, vociféra, grimaça, il remuait tant et plus essayant de se dégager jusqu'à ce que la lame disparaisse par le trou qui lui était destiné. Les deux mains à terre, le ventre ensanglanté, il gonfla, se déforma, devint méconnaissable non loin de ressembler à un personnage de film d'horreur. Gin ne voyait plus rien de la scène, mais quelques secondes plus tard, il entendit une énorme explosion se déclencher. Ça y est, le petit venait de remplir sa mission. Qu'ils échappent ou non à ce qui venait de se produire, peu importe, après tout ils devaient sauver la princesse sans que ceci ne paraisse évident à leurs yeux. Et Gin avait si subtilement pris sa mission au sérieux, que dans tous les cas il était persuadé d'avoir réussi. Infâme cruauté pour cette magnifique sortie. Sa nouvelle destination ; lui.
Spoiler:
Désolé d'avoir fait cessé ta technique Uryuu, mais je pensais bien que t’arrêterai si un de tes amis était en danger. x)
Invité
Sujet: Re: The End is Where We Begin Mar 27 Nov - 13:15
Dos tourné, les yeux fixés droit devant, Rangiku avança encore dans le couloir. A chaque seconde, son cœur battait un peu plus rapidement. Gin n’avait pas bougé, signe qu’il n’en ferait pas plus. Non, il ne la suivrait pas, les premiers mètres qu’elle avait franchi sans obstacle en témoignaient. Ainsi donc, il la laisserait partir sans rien faire d’autre… La déception voila le regard de la shinigami. Il n’y avait plus rien à dire, toutes ses interrogations s’envolèrent devant cette certitude absolue qui se dévoilait à elle, son ami d’enfance ne lui tendrait plus jamais la main pour l’élever jusqu’à lui. Meurtrie à cette pensée, les paroles hurlées par Yazooru eurent tout autant d’impact. Il la blâmait, non pas de repartir à la recherche d’Inoue, mais d’avoir été passive durant ce bref combat, interprétant ce fait comme une trahison envers eux. Pourtant, elle avait été fidèle. A elle-même, à son passé, à sa volonté de trouver une vérité qui lui faisait cruellement défaut. Elle avait agi dans son intérêt, certes, mais aussi dans celui de ses deux compagnons, quand bien même ils ne pourraient s’en rendre compte. Gin n’était pas combattant à prendre à la légère, et là où Rangiku avait misé sur le dialogue pour se sortir indemne d’une confrontation dont l’issue ne faisait aucun doute, le shinigami et Quincy avaient misé sur une force insuffisante pour éliminer l’obstacle de leur chemin, réduisant à néant tout espoir de communication avec l’ancien capitaine de la troisième division. Qu’ils fussent deux, trois, ou dix, le bras droit de Aizen avait plus de corde à son arc qu’un Quincy boutonneux de quinze ans…
La respiration saccadée par une furieuse colère qui la prenait aux tripes, la vice-capitaine ferma les yeux un instant. Elle aurait voulu lui répondre, lui faire comprendre ô combien il avait été arrogant de se confronter aussi directement à l’une des figures les plus puissantes des trois mondes, ô combien il était stupide de penser qu’elle les laisserait crever. Son plan pour éloigner Gin des lieux n’était franchement pas un succès, c’était évident… La chose avait été tentée dans l’illusion qu’un ami de longue date puisse s’intéresser encore à elle. A présent, deux choix s’offraient à elle. Mettre une bonne baffe à Yazooru et gérer la suite comme elle le pouvait, ou continuer, car à moins d’obtenir subitement des dons de soins, elle ne pourrait rien faire pour les deux blessés si ce n’était de s’handicaper elle-même… Dans les deux cas, c’était mission suicide. Si Gin ne se mettait pas en travers de son chemin, ce serait un arrancar, un membre de l’Espada ou encore Aizen qui lui barrerait la route. Si elle revenait pour faire face à un type de niveau capitaine, elle risquait très certainement d’y laisser toutes ses plumes. Finalement, elle n’eut pas à choisir.
Un cri s’éleva, celui de Yazooru, lequel souleva le cœur de Rangiku qui se retourna d’une traite, constatant que Gin, loin d’être aussi sympathique qu’elle, venait de porter un coup sévère au shinigami. Avait-il changé au point de s’en prendre à un mourant ? C’en était à vomir. Déviant son regard sur Uryuu, Matsumoto le vit tenter une nouvelle attaque. Quel idiot ! Si Ichimaru ne les avait pas encore tué, ce n’était nullement par incompétence, le quincy était-il si pressé de mourir ?! Etrangement cependant, le traître ne fit rien pour le punir de son impudence. Au contraire, il passa près des deux blessés, porta son regard vers Rangiku avant de se détourner… Il en avait fini ici. La vice-capitaine s’attendait à ce qu’il laisse à l’arrancar le soin de finir le travail. Mais la façon faite la laissa muette de stupéfaction. Planté sur un pan de mur, le bougre maugréa, fut pris de convulsion… Alors que la pression spirituelle s’amplifiait de plus en plus. Merde, Gin n’avait pas menti sur ce coup-là. Il était parti de la même façon qu’il était venu, en leur laissant un énorme problème sur le dos. L’énergie s’accentuait exponentiellement, signe que les secondes étaient désormais comptées. A une vingtaine de mètres de Senzo et de Uryuu, la shinigami évalua la situation de la façon suivante : ils allaient crever.
- Unare, Haineko !
A peine la cendre eut-elle le temps de former un dôme au-dessus des deux blessés que la bombe humaine éclata. Ayant concentré son shikaï exclusivement sur les deux hommes, elle se retrouvait désormais sans défense face au souffle chaud qui lui fonçait dessus.
- Bakudô n°39 : Enkôsen !
Un bouclier circulaire se plaça entre Matsumoto et l’explosion… Il tint cinq secondes, puis se brisa. Concentrée à ce que son shikaï tienne quoi qu’il puisse lui en coûter, Rangiku tenta de se protéger avec ses deux bras. Ce fut insuffisant. Elle n’eut pas le temps de se rendre compte des douleurs provoquées par les brûlures. Projetée une quinzaine de mètres plus loin, elle retomba violemment sur dos. La déflagration avait été violente, mais courte… Heureusement, car son zanpakutô se rematérialisa, signe que le bouclier de cendre n’avait tenu guère plus longtemps. Complètement sonnée, elle resta au sol, reprenant son souffle, prenant son temps pour se redresser. De toute façon, même si elle ne l’avait pas eu, elle l’aurait pris, faute de pouvoir faire autrement. Ses mains, ses bras lui faisaient un mal de chien. De la fumée s’élevait de son uniforme. Elle avait eu chaud, c’était le cas de le dire. Redressant légèrement la tête, Rangiku s’aperçut qu’elle n’avait même plus de manches, ses avant-bras avaient noirci… Merde, ça faisait vraiment mal, Gin était vraiment le pire des salopards.
Elle se mit en position assise. Les deux autres n’avaient pas subi d’autres dommages, à son plus grand soulagement. La tête lui tournait. Elle regarda par terre, faisant le point, seule. Ils voudraient des explications, elle ne souhaitait pas se justifier. Une goutte de sang se déposa sur le carrelage juste sous ses yeux. Elle saignait aussi au niveau de l’arcade… Rien de sérieux. Lentement elle se leva, s’avançant en chancelant vers ses deux comparses. Un coup d'oeil vers Uryuu lui indiqua qu'il n'avait pas souffert de l'explosion, et malgré ses blessures, il était toujours conscient. Elle s'agenouilla près de Yazooru, elle lui posa une main sur l'épaule... Le pauvre était le plus mal en point, et malgré qu'il puisse être en colère contre elle, elle s'inquiétait des dommages qu'il avait pu subir...
Yazooru Senzo
Feuille de personnage Niveau hierarchique: Shinigami simple Niveau: (65/100) Points: (39/60)
Sujet: Re: The End is Where We Begin Jeu 29 Nov - 1:11
La lame pénétra une dernière fois la chair du shinigami, plus profondément cette fois... Trop profondément. Nul cri, nul douleur, seulement cette sensation de froid intense que cette lame glacée venait immiscer dans son être. Elle se retira, laissant comme seul trace ce froid, qui tranquillement, se propageait dans son corps.
Il y eut des éclats de lumière bleutés mais le voile opaque qui obstruait sa vue l'empêchait de voir quoique ce soit, lui qui de toute façon était désormais incapable de regarder.
La brume s'installa petit à petit autour de lui, jusqu'à recouvrir absolument toute chose. L'homme se sentait entouré d'une agréable chaleur bienfaitrice qui très vite fit disparaitre ce froid glacial.
Ainsi, c'était donc ça de mourir. On ne pouvait pas dire que sa première mort il l'avait vécu, la sienne avait été on ne peut plus rapide. Mais là c'était différent, de sentir toute force quitter son être, de sentir son cœur battre de plus en plus lentement jusqu'à se rendre compte que plusieurs dizaines de secondes passent avant la prochaine palpitation. La mort était vraiment un sentiment étrange.
Malgré tout l'attachement qu'il avait à la vie, il serait tout à fait prêt à accepter de la perdre, pour tout dire, il l'avait fait. Pourquoi était-il mort ? De quelle manière ? Le sort de la jeune humaine, de ses amis encore présents autour de lui, cela n'avait pas la moindre importance, cela n'existait tout simplement plus. Le temps paru interminable. C'était donc cela de mourir ? D'attendre là inerte dans le brouillard, que quelque chose se passe, si tant est qu'il se passerait quelque chose un jour.
Les battements de son cœur, cela faisant des années qu'il ne les avaient plus entendu, que l'air n'avait pas pénétré dans sa gorge, que ses paupières n'avaient pas clignés, c'était si long, mais à la fois si court. Le défunt ne pensait plus vraiment, le temps était tout ce qui lui restait et il n'en avait pas conscience, il n'avait plus conscience de rien...
Petit à petit cependant, des changements opéraient autour de lui, dans le brouillard, des ombres se profilaient et se mouvaient silencieusement. Des murmures se firent entendre petit à petit pour laisser place à des claquements, et fracas, des tintements. Des voix devinrent de plus en plus audibles, laissant deviner la présence d’un marché. Soudain, le brouillard disparut pour laisser la place au décor, figé. C’était un petit village au centre duquel les habitants étaient rassemblés, faisant leur marché.
C’était l’endroit auquel Yazooru avait rêvé, celui de ses souvenirs. Les sons s’étaient tus, plus une âme n’effectuait le moindre mouvement, le vent lui-même avait arrêté de souffler. Senzo se tenait toujours là, assis affaler contre un mur qui dans cette endroit, semblait sorti de nulle part. Lui aussi était figé, mais ce n’était pas pour les même raisons. Son corps inerte n’était plus pourvu d’aucune vie. Ses yeux grands ouverts ne regardaient plus rien, mais pourtant ils percevaient toujours les images devant lui.
Tout à coup, la scène retrouva sa vie, et s’accéléra. Deux minutes passèrent en une dizaine de secondes puis le temps reprit son cours normal.
Un groupe d’hommes armés tenait en joue une folle apeuré et impuissante. Certains membres du groupe finissaient à peine d’arracher les vêtements d’une jeune femme que l’un d’eux se trouvait sur elle et commençait à la violer. Ses cris arrivaient aux oreilles des villageois, parmi eux, certains voulurent intervenir, mais les plus téméraires se faisaient vite remettre au pas et passer à tabac.
Un homme sorti de nulle part s’avança, dos au shinigami. Ses cheveux mi-longs retombaient jusqu’au milieu de ses épaules, ses vêtements crasseux et déchiré, laissaient apparaître une masse musclé.
Deux des bandits s’avancèrent en secouant leur sabre en l’air pour faire reculer le gêneur. Arrivé à son niveau, l’un d’eux rabaissa son arme et frappa avec son pommeau sur les tempes. Le vagabond s’effondra avant de recevoir quelque coup de pieds dans les cotes.
Lorsqu’ils se détournèrent de lui, l’homme se redressa doucement et douloureusement. Les deux assaillants firent volte face pour frapper de plus bel. Cependant, l’effet ne fut pas celui escompté. L’homme esquiva le coup et frappa lui-même avec la garde d’une lame qui semblait sortit de nulle part. Le coup porté eut un effet bien plus dévastateur que celui reçu. La boite crânienne éclata dans un craquement sourd. Le corps tomba lourdement au sol, un œil exorbité, le visage couvert de sang.
Le second n’eut pas le temps de demander son reste, l’épée le transperça à quelques centimètres du cœur, et lorsque l’homme fit tourner la poigné, la lame termina le travail.
La partie des brigands qui surveillait les villageois se retourna vers lui et en quelques secondes une demi-douzaine d’homme fonçait sur lui. Les paysans saisirent l’occasion pour se rebeller et foncer sur les gardiens encore présent en profitant de l’effet de surprise. Les violeurs durent interrompre leur besogne et prendre part au combat. Le village s’était transformé en une mêlée sanglante.
Parmi ceux qui s’étaient dirigés vers l’inconnu, deux furent tués dans les premières secondes. Le premier eut la gorge tranché d’un geste rapide tandis que le deuxième, surprit d’être éclaboussé par le sang d’un des siens, ne vit même pas la pointe de l’arme qui s’enfonça dans son crâne, entre ses deux yeux. Un rude combat s’engagea alors entre les survivants et l’étranger. Les lames s’entrechoquèrent, le sang coula, les cris s’élevèrent, des deux cotés…
L’homme fut blessé à plusieurs reprises mais emporta la vie d’encore deux hommes. Les deux autres se mirent sur leur défensive afin de ne pas subir le même sort que leurs compères.
Il se jeta alors sur l’un deux et visa la clavicule la lame fut cependant stoppée par celle du second, puis un bout de métal s’échappa de son dos. Le sabre était passé entre les omoplates en écartant les cheveux de l’homme. Celui-ci s’effondra quand elle fut retirée.
Les deux brigands se retournèrent l’air victorieux mais déchantèrent très vite quand ils firent face à la mêlée. Un grand nombre de cadavres jonchaient le sol, beaucoup de villageois mais aussi beaucoup de pillards. En fait, quasiment tous les pillards. Les derniers tombèrent rapidement sous la foule de coups.
Les deux hommes se regardèrent l’’air terrifiés puis voulurent faire demi tour. Ils l’auraient voulu. Le cadavre de l’inconnu s’était relevé et poussa un cri bestial et puissant.
Les yeux de Senzo regagnèrent une lueur, l’air s’engouffra à nouveau dans ses poumons de manière douloureuse. Le shinigami avait retrouvé la vie, se serra la gorge un moment avant de poser son attention sur la scène. Il l’avait vu sans la regarder et maintenant, il pouvait la vivre.
L’inconnu se précipita vers ses victimes à la manière d’une bête. Sans même utiliser son sabre, il les réduisit en pièces. Une mâchoire fut arrachée et les dents ensanglantées tombèrent sur le sol , un bras passa un travers les intestins pour venir sectionner la colonne vertébrale et traverser la peau du dos, emportant avec les vertèbres.
Les villageois reculèrent devant la macabre scène, mais c’était déjà trop tard. L’animal fonça sur eux et commença sa macabre besogne. Combattants ou mourantes, hommes et femmes, enfants et vieillards, personne ne fut épargné et les cris des villageois terrifiés laissèrent doucement la place à ceux de la bête à mesure que les corps de ses victimes s’entassaient malgré les nombreuses blessures que recevait la bête.
Lorsque plus aucune âme ne semblait vivre ici. Hormis ce monstre qui se trouvaient là, recouvert de sang. Lorsqu’enfin il se retourna, Senzo pu apercevoir son visage, ou plutôt sa gueule. Allongée, pourvu d’immenses dents acérées, une espèce de chevelure flottante recouvrait une partie de son front. De l’humain, seul restait une partie de visage, à moitié recouvert de ce masque blanc monstrueux, laissant entrevoir l’œil gauche, la pupille rougeâtre, le tour d’un noir profond.
Le shinigami écarquilla les siens, ce regard, il le connaissait.
La bête s’avança vers une ruelle puis se stoppa net, prise de soubresauts, se donna des coups dans le vide, se battant contre un ennemi invisible. Puis sa main vint se poser sur le masque, hurlant telle une animal que l’on éventre vivant, la chose se débattit dans tout les deux, piétinant cadavres, défonçant les étales encore debout et les murs.
Dans un craquement sourd, aussitôt masqué par un cri plus intense qu’aucun autre auparavant, le monstre retira son masque qui se brisa. Le combat faisait toujours rage, les débattements se faisaient de plus en plus importants.
Le masque brisé vint s’efforcer dans la chair du visage, pour l’entailler profondément du bas de l’œil gauche jusqu’au menton. Dans un ultime effort qui parut insupportable la masse blanche fut arrachée et éclata en morceaux. Le corps à bout de force, tomba à genou. Des heures passèrent, des jours, avant qu’un son ne soit entendu ici même.
Le shinigami avait reprit des forces et s’était redressé, toujours appuyé contre ce mur sorti de nulle part. Il observa silencieux, le calme serein du charnier.
Au bout de quelques temps, quelqu’un passa au milieu des cadavres, le visage à moitié recouvert d’un bout de tissus pour tenter de dissimiler l’odeur de putréfaction, c’était un vieil homme, l’air décharné mais robuste. Lorsqu’il vit la main de l’homme tressaillir, le voyageur se précipita pour l’aider. Les genoux dans la boue, le sang recouvert de sang et de terre humide, il semblait être déjà mort, ou peut être l’appelait-il de tous ses vœux…
Le vieillard posa ses doigts à plat sur sa gorge pour y trouver un pouls. Content de constater que le jeune homme respirait, il lui adressa la parole.
« Fils, tu vas bien ? Quel est ton nom ? »
Le blessé ne répondit pas, se contentant de tourner brièvement les yeux vers l’ancien.
Senzo, toujours adossé à son mur, se sentit soudain agrippé et tiré vers l’arrière, à travers même le mur. Il tomba au sol et remarqua au dessus de lui une ombre familière, menaçante…
« Yare yare, nous allons pouvoir commencer le jeu maintenant ! »
La main de Matsumoto s’était posé sur son épaule, malgré ses attentions, l’explosion l’avait encore blessé. Si l’on pouvait parler de blessé pour un cadavre… Elle ne tarderait surement à s’en rendre compte. Plusieurs secondes passèrent sans ainsi, suffisamment pour qu’elle sente sa peau se tiédir, pour qu’elle s’aperçoive que ni l’air ni le sang ne circulaient plus dans ce corps inerte. Il s’écoula suffisamment de temps même pour que la jeune femme pleure, mais malheureusement, pas suffisamment pour qu’elle ne se détourne de lui et reparte avec son ami.
La tête de Senzo se redressa brusquement, laissa apparaître des yeux d’un noir profond. Le mort commença à vomir un liquide blanchâtre au visage de Rangiku, mais avant même qui celui-ci ne l’atteigne, il se replia sur l’homme et recouvrit son visage. L’étrange substance se mit à s’écouler des yeux, du nez, pour former une masse compact sur le menton et commencer à remonter doucement. Dans un cri à moitié étouffé, le shinigami se releva et attrapa sa coéquipière par la gorge avec de l’envoyer contre le mur en face. Il émit un grognement bestial avant de se lancer à l’assaut de ses alliés. Encore fallait-il qu’il les reconnaissent…
[voilà qui est fait, j'ai préféré ne pas faire tout le processus en un seul post, et aussi vous laisser le loisir de vous confronter au hollow intérieur, à vous de décrire un peu ce qu'il va faire ! Désolé si certains passages sont pas tops, je voulais finir cette partie et ne me suis pas relu. Gin, je pars du principe que tu n'es plus présent pour cette partie étant donné que tu refermes les murs et t'en va, ce qui nous permettra aux autres de gérer un peu la situation par eux même^^ Dis moi si je me trompe.]
Dernière édition par Yazooru Senzo le Mar 18 Déc - 20:17, édité 1 fois
Sujet: Re: The End is Where We Begin Lun 3 Déc - 21:13
Cet homme était vraiment la pire des ordures, Ichimaru avait planté son arme dans le corps de Senzo déjà salement amoché. Pire encore, quand Ishida avait attaqué il n'avait fait que se rapprocher du mourant pour forcer le Quincy à s'arrêter, avec l'épaule transpercée et ma douleur qui ne s'apaisait qu'avec peine il n'était pas sûr qu'une flèche n'irait pas transpercer son camarade.
L'homme aux yeux bridés fit un dernier commentaire sarcastique et mit ses mains dans ses manches, signifiant sûrement qu'il en avait fini avec ce combat... mais alors... il n'était pas prévu qu'Aizen vienne... ils s'étaient fait bernés depuis le début, une tactique simple pour presser l'ennemi. Gin passa devant le Quincy impuissant sans rien ajouter pour repartir par là d'où il était venu. Juste comme ça ? Non, bien sûr que non. La lame du traître s'allongea à nouveau... pour transpercer son allié ! L'arrancar se ficha dans le mur, juste au-dessus de Senzo. L'homme n'aurait pas eu besoin de finir sa phrase, à peine avait-il dit que cet arrancar créait du reiatsu en stressant qu'Uryuu avait compris de quoi il en retournait... une bombe humaine, un putain d'arrancar en train de gonfler, de prendre une allure monstrueuse et qui allait exploser !
Ishida s'écroula et rampa jusqu'aux côtés de Senzo, non loin de là où l'arrancar venait de s'effondrer... Ils allaient mourir, c'était la fin, ils allaient être balayés par la déflagration, réduits en cendres. L'arrancar commença à briller et éclata finalement, il y eut bien des cendres... mais pas celles de leurs corps, celles du zanpakuto de Rangiku ! Elle les protégeait de loin, faisant fi de son propre sort pour protéger ses amis. Elle n'avait donc pas trahi.
Uryuu ressentit les cendres chauffantes, s'embrasant presque, et la chaleur de l'explosion, mais aucun mal supplémentaire ne lui fut fait, tout comme à Senzo. La vice-capitaine s'était protégé à l'aide d'un sortilège qui, à défaut de la protéger, amortit le choc ne faisant que brûler partiellement ses avant bras. Elle se releva lentement et courut dans leur direction.
Elle le regarda une seconde et après un hochement de tête et un regard reconnaissant de la part du Quincy elle concentra son attention sur le shinigami. Pendant ce temps, l'adolescent aux vêtements blancs maculés de sang s'appuya contre un mur, les médicaments faisaient peu à peu effet, il sentait que son corps était brisé et que quelque chose n'allait pas mais ne souffrait plus au point de ne pas tenir debout, son sang commençait à coaguler.
Un regard vers l'homme lui fit comprendre que même si les attaques qu'il avait subies étaient moins magistrale que les siennes, c'était bien lui qui avait le plus souffert, il saignait abondamment, son reiatsu diminuait petit à petit. Des médicaments ne serviraient plus à rien...
La blonde vit la vie quitter son corps peu à peu, impuissante, elle n'avait aucun don de soin, pas plus que le Quincy. La poitrine du shinigami ne soulevait plus grâce à l'air qui remplissait ses poumons, sa peau blanchissait à vue d’œil, montrant le manque d'afflux sanguin, son reiatsu s'était éteint. Ishida ferma les yeux, détournant à regrets le regard.
Puis soudain, une fluctuation de ce reiatsu sensé être définitivement consumé ! L'adolescent se retourna brusquement vers le « cadavre » avant même qu'il n'ouvre les yeux, c'était étrange, la manière dont il venait de se rallumer et l'énergie qu'il déployait était anormale... cette résurrection n'était bizarrement pas rassurante.
Yazooru ouvrit les yeux, des yeux d'un noir profond, il releva brutalement la tête et cracha un liquide blanchâtre en direction de Rangiku, faisant sursauter le Quincy qui fit un pas en arrière. Le projectile n'eut pas le loisir d'atteindre la femme, il se replia brutalement sur le visage du mourant. Ce liquide sortait par tous les orifices de son visage, continuant de recouvrir peu à peu le faciès de l'homme. Celui-ci se releva, attrapa sa collègue à la gorge et la jeta brutalement contre un mur.
- Senzo ! Que faites-vous ?
Pour seule réponse, l'homme en pleine hollowmorphose lança un cri d'une bestialité sans égale. Il ne servait à rien de tenter de le raisonner, un démon venait de choisir le cadavre de cet homme comme réceptacle...
Uryuu sortit un Ginto de son uniforme et le lança en direction de l'avatar du Mal, se préparant un incanter un Haizen... mais ses paroles restèrent bloquées dans sa gorge, il ne voulait pas blesser ce compagnon, il était en train de comprendre à un degré moins important ce qu'avait ressenti Rangiku face à Ichimaru. Il réagit néanmoins vivement et prononça la formule du Gritz.
- Wieltkriek Kietz Hart Fielt !
Un cercueil spirituel engloba l'homme possédé... qui le déchira d'un mouvement ample du bras, maigre barrage lancé par un adolescent affaibli et blessé. L'homme-bête l'avait détruit sans trop d'efforts. Ishida se décida à brandir son arc et... ses jambes se dérobèrent sous son poids, la blessure l'avait tout de même bien amoindri, peut-être trop pour un affrontement aussi rapide. Celui qui fut son camarade s'approcha de lui, prêt à le frapper à son tour.
- Senzo... arrêtez, je sais que vous n'êtes pas comme ça !
Inutile, les mots n'atteignaient pas ce cadavre ambulant, ramené à la vie par un être avide de destruction. L'homme aux yeux habités par la mort donna un violent coup de pied dans le menton du Quincy qui l'envoya s'échouer un peu plus loin... il semblait ne pas en avoir fini, il s'approchait à nouveau de lui. Ishida espéra de toute son âme que Rangiku n'était pas trop mal en point et qu'elle arrêterait la marche funèbre de Yazooru, le sauvant par la même occasion.
Invité
Sujet: Re: The End is Where We Begin Jeu 6 Déc - 1:02
Difficile de croire qu’un simple contact physique pouvait faire basculer le cours d’une histoire, d’une vie… Rangiku n’y avait jamais songé auparavant, pour elle, c’était une chose banale, quotidienne et presque vitale. Elle aimait la compagnie et s’il y avait bien un sens dont n’aurait pu se passer, pour des raisons autres que la praticité, c’était bien le toucher. Tout du moins, c’était ce qu’elle pensait jusqu’à ce jour où, lorsque ses doigts rencontrèrent le corps glacial de Yazooru, elle aurait mille fois préféré se faire couper la main plutôt que d’entretenir un contact aussi direct avec cette chienne de faucheuse. Si elle était déjà bien ébranlée par son entrevu avec Gin, la shinigami eut l’impression de s’écrouler entièrement lorsqu’elle retourna avec une extrême précaution son compagnon d’infortune. Sa vision confirma ce qui était imprimé à jamais dans sa chair. Traits tirés, peau blême, yeux clos… Même les lèvres du défunt arboraient peu à peu une couleur glauque, complétant le tableau sordide avec pour personnage centrale le cadavre d’un nouvel ami. Senzo n’était plus que l’ombre de sa propre mort.
Un instant, l’esprit de la vice-capitaine vacilla, emporté un flux émotionnel d’une rare intensité. Peur, peine, colère, incompréhension… Le poids de la culpabilité s’abattit sur ses épaules, effaçant le peu de dignité qu’il lui restait. Pendant quelques secondes, elle ressassa cette même pensée. Il était mort et c’était de sa faute. Non… Non, il n’était pas mort. Il était toujours possible qu’il soit là, quelque part, et quand bien même ses bras restèrent inertes, quand bien même sa poitrine s’était figée, elle l’appela... Ce fut d’abord un murmure, presque inaudible… Elle apposa des mains tremblantes sur le torse du shinigami, tandis qu’elle le nomma une seconde fois, un peu plus fortement, accentuant l’appréhension présente dans sa voix. Avec douceur, elle le secoua, espérant silencieusement un miracle qui ne lui fut nullement accordé. Alors ses gestes se firent plus vigoureux, ses doigts se refermèrent sur l’uniforme déchiré du shinigami tandis qu’elle bredouilla des suppliques, l’implorant de ne pas laisser tomber, de ne pas partir, de se battre comme il avait su si bien le faire. Il n’avait pas le droit de mourir comme ça ! Il fallait qu’il l’aide à réparer son erreur !
Toujours rien… Désespérée, elle regarda affolée Ishida, lequel ne put lui rendre qu’un regard triste... Il servait vraiment à rien lui ! Qu’est-ce qu’elle devait faire ? Qu’est-ce qu’il fallait faire ?! Balayant les couloirs avec des yeux implorants, elle comprit que personne ne lui viendrait en aide… Alors elle se pencha sur le corps inerte du shinigami, et posa ses lèvres sur les siennes, cherchant à lui insuffler un souffle qu’il n’avait désormais plus. Seigneur, elle se rappela de cet instant où lui-même lui avait offert un geste équivalent… Mais si la forme y était, la situation était loin d’être aussi chaleureuse qu’à l’époque… Pourquoi donc ce souvenir devait-il lui revenir en mémoire maintenant ? Joignant ses mains, elle tenta de refaire partir son cœur. Et inlassablement, elle alterna les deux gestes, croyant toujours qu’il était possible qu’il revienne parmi eux. Les minutes passèrent sans que rien ne puisse indiquer une quelconque amélioration… Alors elle continua encore, jusqu’à ce que la douleur qui lui sciait les bras, qu’elle avait pris soin d’ignorer jusque là, l’empêche de continuer.
Il fallait qu’elle continue ! Qu’elle le récupère ! Elle avait perdu Gin, elle n’avait pas la force de perdre Yazooru. Elle ne voulait pas perdre Yazooru… Une insupportable douleur la prit à la gorge… La respiration saccadée, Rangiku se sentit suffoquer, oppressée par ses propres sentiments. Sa culpabilité et sa peine l’étouffèrent, enserrant son cœur, paralysant ses poumons… Son propre souffle lui fut retiré… Contrainte de stopper la réanimation, elle porta une main sur sa poitrine, portant un regard paniqué au sol. La respiration sifflante sous l’effet de l’hyperventilation, la shinigami réussit au bout de nombreuses minutes à calmer la crise passagère. A genoux près de son ami, elle n’osa plus le regarder. Ses yeux avaient imprimé la dernière image qu’il laissait… A cause d’elle. Ce souvenir sonnait déjà comme sa plus grande honte. Lasse, elle s'assit par terre, les bras posés sur les genoux. Sans savoir combien de temps, elle resta prostrée en silence, calme, vide de toutes émotions, trop épuisée pour éprouver autre chose qu’une lourde fatigue. Elle n’avait même plus la force de pleurer un ami perdu. Elle ne se sentait pas le droit de témoigner ce genre d'émotions, puisqu'elle était fautive... Alors elle assumerait jusqu'au bout ses actes, afin de pouvoir se détester un peu plus chaque jour, en signe de pénitence.
Un frottement près d’elle la fit sortir de sa torpeur. Il était réveillé ?! Il… Il était revenu ? Tournant la tête, elle s’attendait à voir le corps reprendre vie sous ses yeux, le voir se redresser… Matsumoto soupira, déçue, affligée par son propre manque de discernement… Les morts ne revenaient pas, elle était bien placée pour le savoir. Surement était-ce Ishida qu’elle avait entendu. Le pauvre, malgré qu’il soit mal en point, avait respecté le silence de la jeune femme et était resté à attendre tranquillement. Hésitante, Rangiku se décida à porter assistance à Uryuu, quand bien même son esprit n’était absolument pas en osmose avec son action. Une dernière fois, elle se pencha sur Senzo, sans trop savoir quoi faire… Elle entreprit de lui arranger son uniforme avec des gestes à la fois doux et anxieux, lui plissa les pans dix fois au moins pour finalement oser lui demander au-delà de la mort ce dont elle avait besoin. Son pardon.
- Yazooru… Je… Je suis tellement désolée…
Mais avant qu’elle n’ait le temps de continuer, sa culpabilité prit la forme d’une substance blanchâtre, épousant le visage de Yazooru, qui se redressa en trombe, l’attrapant à la gorge avant de l’envoyer contre un mur. Etourdie, au sol, Rangiku ouvrit difficilement les yeux. Un brouillard opaque lui brouillait la vue. Elle avait mal partout… Respirer. Il fallait qu’elle respire. Le choc lui avait coupé le souffle, et elle s’aperçut quelques secondes plus tard qu’elle était déjà en train de manquer d’air. La première bouffée d’oxygène fut une torture, comme si un poids énorme était placé sur sa cage thoracique.
Un hollow. Il devenait hollow… Rangiku n’avait jamais vu ce phénomène auparavant, juste entendu parler dans les réunions concernant Ichigo Kurosaki. Lui avait réussi à dompter cette partie de lui-même… Ce n’était pas le cas de Senzo, qui semblait fou de rage derrière ce masque de haine. La voix d’Uryuu lui sembla lointaine, et elle ne comprit pas vraiment le sens de ses paroles. Mais la face obscure de Yazooru semblait s’intéresser au Quincy alors même qu’il n’était pas en état de se défendre. Quoi que… Si en fait. Il créa une barrière autour du hollow, mais qui ne tenu pas bien longtemps. Péniblement, la vice-capitaine se releva, s’aidant du mur comme d’un soutien. Son ami était revenu pour les tuer… Volontairement ou pas, Rangiku y vit presque un logique retour des choses. Peut-être finalement valait-il mieux le laisser faire. Peut-être alors serait-il en paix…
Non… Non, le shinigami qu’elle avait connu n’était pas ainsi. Il était attentionné, patient, prêt à tout pour ceux auquel il tenait. La vengeance était un trait qu’il ne lui allait nullement. Et laisser le masque détruire l’homme de bien qu’était Senzo, c’était définitivement le trahir, le laisser tomber dans une abime dont il ne ressortirait jamais. La vice-capitaine avait pris sa décision. Désormais, elle se battrait contre lui. Pour lui.
- Unare, Haineko !
Lançant les cendres coupantes sur le hollow, Rangiku créa une barrière entre lui et le Quincy… Avant de lancer à pleine puissance toutes les particules énergétiques contre Senzo…
Le marathon dans le Garganta se poursuivait. Ichigo apercevait déjà une petite parcelle lumineuse au loin dans ce décor sombre et déprimant, se doutant déjà que c’était le Hueco Mundo. L’homme au bob courait toujours devant lui, regardant assez souvent l’adolescent comme pour le surveiller, en traçant son chemin sans imperfection à l’aide de son reiatsu et tout en tenant ce qui lui couvrait la tête. Il lui fit en même temps part que leur point d’arrivée se situait non loin du palais, c’était déjà ça. Le jeune garçon lui adressa un bref regard, sourcils toujours froncés, tout en inclinant un coup le menton pour lui montrer que le message n’était pas passé dans l’oreille d’un sourd. Il n’ouvrit pas la bouche pour répondre de ce fait, il n’y avait rien à dire de plus de toute façon. Ils allaient avoir moins à parcourir pour rejoindre les autres et donc ils allaient gagner du temps, du temps précieux. Car, les deux coureurs savaient que l’équipe qui était déjà présente dans l’enceinte du gigantesque édifice devait subir des difficultés, mais ils ne pensaient pas que c’était des problèmes si sévères qu’elle subissait en ce moment même. Leur arrivée n’allait pas être de trop. Mais, même en ignorant la situation des autres, le rouquin se pressait, toujours en traçant un chemin tout juste acceptable avec son puissant reiatsu qu’il ne contrôle pas ou du moins difficilement.
Ils atteignirent finalement la fin du passage entre les deux mondes, posant tous les deux leurs pieds dans du sable blanc. Le Shinigami Remplaçant contempla les lieux tout autour de lui. Des semblants d’arbustes dispersés un peu partout dépouillés de feuillage et qui n’étaient en fait que des branches de minéraux. Un lieu morne et triste, coloré que de deux teintes de couleur : celle du ciel perpétuellement noire à cause de la nuit éternelle et celle du sable clair qui tapissait tout le sol jusqu’à l’horizon. Un endroit désertique et silencieux où aucune vie de semblait y proliférer. Pourtant, en baissant les yeux, le garçon roux put entrapercevoir des petites bêtes, des Hollow, se montrer un bref instant avant de se camoufler dans les granulés blancs. De quoi pouvaient-ils se nourrir dans ce lieu désolé où il n’y avait rien ? Les Hollow se nourrissaient d’âme humaine pourtant… Ils devaient avoir autre chose pour subvenir à leur besoin ici. Mais, ce n’était pas le plus important. Ichigo releva ses yeux noisettes vers l’horizon où un grand bâtiment blanc surplombait le désert. Le palais était si grand que la distance entre celui-ci et les deux arrivants était difficilement visualisable. Le palais de Las Noches, QG des arrancars, QG d’Aizen et ses deux compères, résidence des Espadas et où se trouvait ses amis... Inoue.
Le lycéen fixait cet objectif quand Urahara se tourna vers lui avec une tronche d’abruti heureux presque, que le garçon regarda du coup. L’exilé ne sentait pas le reiatsu des autres, émettant deux hypothèses selon lesquelles soit ils étaient sous le sable, en sous-sol, soit ils étaient déjà entrés dans le palais. Ichigo non plus ne ressentait rien du tout. Puis, ce qui fit sourciller le jeune homme c’était la réplique ambigüe qui suivit ce que le scientifique venait de dire.
De quoi « avec ça » ?
Le mystérieux individu avait prononcé cette phrase avant de montrer quoique ce soit, chose qu’il rectifia rapidement. En effet, pour éclaircir les doutes au niveau des hypothèses, il sortit vivement un petit boîtier électronique rectangulaire disposant d’un petit écran. De ce fait, Ichigo se montra curieux, observant l’appareil que l’ancien capitaine alluma et laissa réagir. Le rouquin porta son regard plus précisément sur l’écran qui, bien que des données franchement illisibles et qui avaient le don de carrément larguer le rouquin s’y trouvaient, indiquait une flèche et trois points. Inutile d’être surdoué pour deviner à quoi ces quatre signes correspondaient. Le marchand de bonbon reprit, commentant le résultat affiché. Ils avaient encore de la route à parcourir mais ce qu’il dit ensuite fit froncer les sourcils du quinze.
Pas raisonnable..? Parce qu’il y a une autre solution que de se presser le cul pour y aller ? On verra bien sur quoi on tombera, mais prendre notre temps n’est pas plus raisonnable !
Kisuke devait se douter de ce genre de réponse que pouvait rétorquer franchement l’adolescent. Ce dernier n’était pas du genre à se prendre la tête quand le temps n’était pas un luxe qu’ils pouvaient se permettre de gaspiller. On fonce et on verra ensuite, voilà sa philosophie. Cela pouvait paraître être un défaut, mais dans les circonstances actuelles, c’était vraiment une qualité.
Son interlocuteur finit par prendre les devants, la fraise emboîta aussitôt le pas. Le parcours n’était pas silencieux et monotone, non, non. L’inventeur se prenait littéralement pour un guide et s’éclatait à s’arrêter par moment pour montrer des choses bizarres paumées dans le sable. Sincèrement, le rouquin n’en avait rien à secouer de ces schmilblicks largués à droite et à gauche dans le désert. Il avait mieux à penser sur le moment ! Comme aller sauver ses amis par exemple ? Au début, il lui affichait un air blasé mais bien profond comme il fallait pour montrer qu’il s’en foutait royalement. Puis, son impulsivité prit le dessus et il lui saqua sèchement ce qu’il en pensait de ses reliques pourrissantes.
On est pas là pour faire du tourisme, putain ! J’m’en fous de ces babioles paumées !!
Du coup, l’ancien capitaine accéléra le pas. L’itinéraire de l’équipe qui les précédait étonna le rouquin. En effet, lui et Urahara quittèrent le désert de sable pour s’engouffrer dans un trou béant dans le sol, les faisant maintenant parcourir de sombres dédales pendant un long moment. Au final, le Shinigami Remplaçant et le Shinigami exilé arrivèrent à l’entrée du gigantesque bâtiment. Ils avaient pas mal couru et l’état de fatigue du jeune garçon revint au galop. Il était essoufflé semblait-il, mais soutenait sa respiration pour le cacher et surmonter son état de faiblesse. Il ne fallait pas oublier qu’il n’était toujours pas remis de l’affrontement de la veille contre l’Exequias. Lui et Urahara purent constater que la première équipe de sauvetage d’Inoue avait employé la manière forte pour entrer, mais pas la manière la plus discrète.
La machine montrait qu’ils n’étaient plus très loin des autres. Voyant cela, le Shinigami exilé proposa à Ichigo de passer devant, décidant de couvrir ses arrières et de lui indiquer la route à suivre. Il recula d’un pas comme pour faire comprendre qu’il attendait que le roux passe devant et prenne le rôle de tank. Pour un bourrin tel que lui, c’était le rôle adéquate. Seulement, le tank n’était pas au top de sa forme, mais il n’était pas non plus sur les rotules, fort heureusement. Le lycéen hocha la tête d’un air déterminé.
Yosh ! Ikuzze !
Il s’élança en tête de file sans traîner, le marchand le suivant comme prévu pour lui indiquer le chemin à prendre, se prenant pour un GPS.
Le lieu était clairement différent comparé à celui traversé précédemment. En effet, le couloir s’avérait spacieux, le plafond très haut, le sol dallé et le tout immaculé, comme si un nettoyeur venait de faire son boulot. Passer d’un endroit sombre, crasseux et accidenté, à ça, c’était comme passer du jour à la nuit en un éclair. Nan, mais, en fait, coupons court avec les descriptions de l’endroit, car vous pouvez compter sur l’attitude rustre du roux pour n’en avoir rien à foutre de ce décor changeant et limite intriguant. Il y avait jeté un simple regard, une simple remarque rapide et fugace pensé, et il était parti pour foncer droit devant au pas de course, guidé par les indications de son allié qui le suivait derrière au même rythme.
Personne… Les couloirs qu’empruntait au fur et à mesure, les uns après les autres, le gamin roux, étaient vide de vie. Ses pas pressés ainsi que ceux de l’ancien capitaine résonnaient entre les murs de l’endroit. A part leurs souffles, s’avérant plus lourd chez le rouquin, et leurs bruits de pas sur le sol, rien n’était audible. A courir comme des dératés comme ils le faisaient, le Shinigami Remplaçant l’encaissait de plus en plus mal. Encore une chance pour ceux qui étaient en difficulté, le lycéen avait de la ressource, un reiatsu débordant toujours aussi abondamment de lui. Oui, dit comme ça, ça laissait penser que l’adolescent était une roue de secours pour le trio, une aide supplémentaire, voire même leur chance de s’en sortir. Allez pas contredire vu la mouise dans laquelle ils étaient.
Soudainement, un cri bestial fit écho entre les murs du couloir qu’Ichigo traversait, allant atteindre les oreilles de ce dernier qui stoppa net sa course sur le fait. Il fut saisi et surpris par ce son tonitruant qui le fit écarquiller subitement des yeux.
*Nanda... Sore..?!*
Qu’est ce qui pouvait hurler ainsi..? Le rouquin eut des souvenirs encore frais lui revenant à l’esprit à l’écoute de ce genre de cri déformé. Certainement que ça lui disait quelque chose... Ce genre de hurlement similaire que lui-même poussait quand il se faisait posséder par son Hollow intérieur. Heureusement, ce démon tapis en lui était à présent dompté par ce dernier qui se montrait maintenant roi face à la monture, au prix d’énormes risques pris pour y arriver. Le jeune garçon avait pu se reposer un instant durant cet arrêt, mais il se retourna vivement vers Urahara, dans l’idée de lui demander avec empressement s’ils étaient encore loin d’Ishida, Rangiku-san et Yazooru.
Urahara-san ! On est-...
Une stupéfaction sans précèdent saisit notre brave rouquin. Il était seul. Seul dans ce long et large couloir, à parler dans le vide.
Urahara-san !! URAHARA-SAAAN !!!
Aucune réponse. Il avait beau s’égosiller, sa voix résonnait en même temps que les hurlements toujours aussi bestiaux et agressifs, sans que quoique ce soit d’autre se faisait entendre. Ils avaient été séparés.
Khhh !! Kuso !!
Comment ? Par quoi ? Non, il fallait surtout demander « par qui ?». C’était sûrement l’œuvre de Gin, cette tête de renard, qui avait dû manipuler les couloirs, les murs, pour les séparer à une intersection ni vu, ni connu, alors que le rouquin était plongé dans ses pensées en courant. Mais ça, Ichigo l’ignorait, il ignorait tout de ce stratagème possible via une petite machine. Selon cette hypothèse, ça voudrait dire que Gin, donc sans doute Aizen, était au courant de son arrivée dans ces murs et la décision de le séparer de l’intelligent et puissant personnage qu’était notre scientifique avait été prise. Ca n’allait pas faire reculer notre héros, inutile de perdre du temps à songer à la fuite. Il allait foncer, foncer droit devant, mode tank haut level et sur-stuffé activé.
Serrant les dents après avoir balancé son injure, il reprit la course, se dirigeant vers la provenance des hurlements qui s’intensifiaient de plus en plus en allant qu’il s’approchait. Mais, pas que ça. En effet, il commença à ressentir le reiatsu d’Ishida, de Rangiku-san et de... De..? C’était à Yazooru ce reiatsu qui s’apparentait vraiment à celui d’un Hollow ?! Yazooru serait donc comme lui, un Vizard ? Et il avait perdu la boule, son reiatsu puissant et démoniaque dominant deux autres reiatsu dont une fortement affaiblie. En prenant rapidement en compte la situation, le rouquin entama un enchaînement de shunpo, son état physique allant se faire radicalement voir, son esprit était entièrement dédié à ce qu’il se déroulait plus loin. Il leva le bras droit, dont la main alla empoigner fermement le manche de son énorme Zanpakutô, son fidèle Zangetsu, toujours situé dans son dos. Il ne dégaina pas tout de suite l’arme, il avait effectué ce mouvement comme si c’était pour mieux réagir à ce qu’il allait voir, bien qu’il devinait très bien la scène qui devait se dérouler.
Les sons laissaient penser qu’il était maintenant très proche des autres, entendant même distinctement la phrase de libération de la Shinigami, amenant son Zanpakutô à se révéler et à entraver la route du Hollow qui s’approchait du Quincy afin d’ensuite lancer l’offensive pour l’arrêter. Mais, il tenait bon face au puissant nuage de cendre, continuant de grogner en se protégeant le masque avec ses mains qui reçurent des dégâts considérables comme tout le reste de son corps. Il était toujours debout, comme si les blessures étaient inexistantes. Il poussa de nouveau un hurlement en même temps qu’il dégagea un puissant reiatsu, fixant dangereusement Matsumoto.
Le rouquin continuait de courir malgré sa fatigue, serrant les dents et les apercevant enfin plus loin. Yazooru, devenu Hollow, tourna les talons pour attaquer celle qui l’avait stoppé, malgré le joug d’Haineko. Son corps était charcuté de part en part, le sang colorant le sol partout où il allait. Il semblait affaibli, mais toujours aussi atrocement hargneux et décidé à faire un carnage. D’ailleurs, subitement, ses blessures se régénéraient. La régénération des Hollow... En s’avançant, il laissa voir le corps d’Uryuu étendu au sol, sanguignolant, faisant écarquiller les yeux de l’adolescent.
*Ishida..!*
Finalement, peut-être que le lycéen roux avait un peu trop traîné en route, il aurait pu faire empêcher ça, bien qu’il ne savait pas ce qu’il s’était passé au juste pour qu’ils se retrouvent tous les trois ainsi. Ichigo crispa le regard, mais conserva sa détermination. Il décrocha finalement son arme de son dos et laissa le ruban servant de fourreau se défaire de lui-même harmonieusement dans les airs, dévoilant une large lame. Il avait en tête l’idée de ne pas y aller par quatre chemins, d’être rapide et efficace, de le faire en un coup en profitant de l’effet de surprise. Sortant de nulle part, il s’interposa vivement à l’improviste devant l’assaillant suite à un shunpo, croisant son regard noir un instant, profitant de l’arrêt de ce dernier avant la prochaine réaction pour lui flanquer un coup vif d’épée tout droit dans le masque, ayant pour objectif de le briser. Étant familiarisé avec ça, le garçon à la chevelure orangée savait qu’en brisant le masque, il était plus facile pour le vrai propriétaire du corps de reprendre le contrôle. Mais cela sera-t’il possible étant donné que Yazooru était mort à la base..? Il n’en savait rien. Seulement, une fois son action effectuée, le Shinigami Remplaçant s’écarta vivement du Shinigami possédé, se mettant en garde en tenant Zangetsu à deux mains devant lui, les jambes légèrement écartées pour un meilleur appui. Mais, sa pose se révélait cependant fragile, il haletait et des gouttes de sueur perlaient sur son visage. Il attendait de voir la réaction de son nouvel opposant avant de faire quoique ce soit d’autre, son regard ne se détournant même pas pour voir Rangiku qui était non loin de lui, un peu en arrière.
Spoiler:
Voilà, j'ai posté avant toi à ta demande, Yaz'
Ikuzze ! => C'est parti ! Nanda sore ? => C'est quoi ?
Yazooru Senzo
Feuille de personnage Niveau hierarchique: Shinigami simple Niveau: (65/100) Points: (39/60)
Sujet: Re: The End is Where We Begin Lun 17 Déc - 21:38
Tout en gardant un regard sur l’être qui se trouvait en face de lui, Senzo jeta un coup d’œil sur l’endroit dans lequel il se trouvait. Derrière lui, le village, le mur brisé, tout avait disparu, il se trouvait désormais sur un large plateau arrondi, un milieu d’un océan, qui s’étendait à perte de vue. Celui-ci le surplombant du haut d’une haute falaise. Autour, d’autres masses rocheuses similaires s’échappaient de la mer agitée.
Des centaines de spectres lumineux sortaient de l’eau pour s’y replonger directement en émettant un chant mélodieux et doux. La mélodie qui en ressortait avec quelque chose de beau, d’apaisant.
La couleur de ces choses ressortant de l’eau claire, appuyé par la lumière chaleureuse du soleil éclatant se reflétant dans les vagues, donnait un aspect paradisiaque à cet environnement.
Cette même lumière dans la dos de l’inconnu, empêchait Senzo de déterminer qui il était, mais bizarrement, on pouvait deviner sur son visage un large sourire satisfait.
« Tu sembles découvrir cet endroit mon ami. Ne me dis pas que tu n’es jamais venu ?! »
Sa voix était familière, quelque peu stridente, chacune de ses paroles semblait se répercuter tel un écho.
« …Non je ne suis jamais venu, mais je sais où nous sommes. »
Son interlocuteur éclata de rire, un rire aigu et désagréable.
« Dit-il d’un air triomphant ! Tu n’as jamais été foutu de te rendre dans ton monde intérieur et tu fanfaronnes pour le reconnaitre quand même ?! Tu es bien stupide mon pauvre Senzo ! Comment peux tu prétendre connaitre ton zanpakuto et te connaitre toi-même en ayant jamais été foutu de venir ici ?! »
Le shinigami se releva et fit face à l’inconnu.
« Odoriko s’est toujours contentée de m’apparaitre, elle ne m’a jamais laissé venir ici. »
Sur ces mots il fit un tour d’horizon pour tenter de l’apercevoir. Odoriko, ce lieu était son monde, elle devait forcement s’y trouver. Mais rien, pas la moindre silhouette féminine à l’horizon.
« Tu cherches ton âme sœur ?! »
Il s’enfonça brusquement la main dans la poitrine dans un bruit de succion et en retira dans un geste rapide quelque chose quasiment aussi gros que lui. La masse prostrée au sol leva la tête et lança à son maître un regard suppliant.
« Mon aimée… »
Le jeune homme écarquilla les yeux, Odoriko était méconnaissable, recroquevillée, l’air épuisé et le regard vide. La maitresse de ses lieux ne l’était plus, ce n’était maintenant plus qu’une prisonnière de son propre monde.
« Qu’est ce que tu lui as fait ?! Pourquoi t’en es tu pris à elle ? Qui es-tu d’abord ?! »
Il marqua une pause.
« C’est pour moi que tu es ici n’est ce pas… Cela fait un moment que tu m’observes et que tu t’adresses à moi. »
Senzo effectua quelques pas sur le coté afin de changer l’angle de la lumière et découvrir le véritable visage de son ravisseur.
« Tu es le hollow c’est ça ?! Je me rappel de ce jour où je suis mort. Tu es venu et a tenté de prendre le contrôle. Je m’en rappel… J’ai mis longtemps à me souvenir de tout ça et que la mémoire m’est revenue, j’ai pensé que tu ne reviendrais plus jamais. Je me suis voilé la face pendant toutes ces années mais Odoriko m’a ouvert les yeux.
Aujourd’hui tu veux prendre ce qui est mien, mais je ne te laisserai pas faire, il s’agit de mon corps, mon âme, celle de mon zanpakuto ! Je ne te laisserai pas faire, tout cela ne t’appartient pas ! »
Toujours caché par la lumière, l’être éclata une nouvelle fois de rire, puis se sortit de lui-même de l’ombre, laissant enfin apparaitre son visage.
A cette vue, le shinigami recula d’un pas. Cette silhouette lui était familière, pour sur, c’était la sienne.
L’homme en face de lui avait la peau d’une blancheur irréelle, ses yeux à la pupille orangée entourés d’un noir profond le fixaient avec férocité, celle d’un prédateur qui s’apprête à dévorer sa proie. Mais ce visage, c’était bien le sien.
« Impossible ! »
Le hollow s’approcha de quelques vers lui en affichant un regard satisfait, Senzo lui se contenta de reculer à chacun de ses pas.
« Tout ça n’est pas à moi dis tu ?! Mon pauvre ami une fois de plus tu fanfaronnes avec ton air satisfait alors que tu ne fais qu’effleurer le cœur même du problème ! Tout cela m’appartient autant qu’à toi ! Tu as cru que j’étais un étranger dans le corps qui est tien ?! Pauvre idiot, tout cela m’appartient tout autant qu’à toi puisque je suis toi !
Tu as gardé ce corps pour moi pendant toutes ces années, mais aujourd’hui tu as faillis ! Tu l’as laissé mourir et oses prétendre en avoir la pleine possession ?! Tu as laissé passé ta chance, maintenant, c’est à moi que revient cet héritage ! »
Senzo se trouvait désormais au bord de la falaise. Le ciel s’était obscurcit, la mer se déchainait, les chants s’étaient transformés en plaintes.
Des éclairs transperçaient les nuages et venaient s’abattre sur les plateaux. Les vagues de plus ne plus violentes se fracassaient sur la roche et arrachaient des blocs de pierre des falaises.
Le hollow sourit et tenta de pousser le shinigami dans le vide, celui-ci malgré le choc parvint à se laisser tomber sur le coté et tomba au sol. Lorsqu’il releva la tête vers son agresseur, celui-ci tenait deux lames reliées par une chaine immaculée dans ses mains. C’était Odoriko, ou tout du moins une copie d’elle, les parties blanches ayant laissé la place aux noirs et vice versa.
« C’est parti ! »
Il fonça sur lui et frappa avec Eimin, l’homme grinça des dents et se dégagea au dernier moment, le choc contre la pierre raisonna dans son épaule. Retenant un cri de douleur, Senzo se releva et se précipita de l’autre coté du plateau, évitant au mieux les autres coups de lame. Les hurlements de bêtes et les grincements le suivaient de près, la panique commençait à l’envahir. A chaque attaque, son cœur s’emballait, tenaillé par les sons horribles du zanpakuto. Ainsi c’était donc cela de subir ses attaques, d’être comme assaillit par ses propres sens. Ce n’était pas qu’une simple copie de son zanpakuto, c’était Odoriko elle-même.
Le métal froid pénétra sa chair à plusieurs reprises, le hollow avait une maitrise tout aussi parfaite du maniement de l’arme que Yazooru lui-même, alternant les frappes rapides et précises de Komoriuta et celles lourdes et fracassantes d’Eimin.
Le combat, si l’on pouvait appeler cela ainsi, tournait largement à son désavantage.
L’âme d’Odoriko était toujours présente, agenouillée, les yeux fixés sur le sol alors que derrière elle, la falaise s’effritait petit à petit, menaçant de la précipité dans l’océan déchainé.
L’adversaire se plaça entre eux deux et frappa Senzo d’un violent coup de pied.
« Tu comptes rester là à fuir les coups sans te défendre baka ?! Tu ferais mieux de t’inquiéter pour toi avec de te soucier d’elle. Tss tu es vraiment ridicule. Qu’attends-tu pour te battre. »
Le shinigami se redressa difficilement, le coup avait touché son foie et lui infligeait une vive douleur.
« Comment pourrais je me défendre, tu es arm… »
« Imbécile ! Tu es vraiment faible ! Tu m’ôterais presque la satisfaction de la victoire ! Je n’aurai aucun plaisir à écraser un insecte incapable de piquer… Tu es ici dans ton monde, il s’écroule c’est vrai, pour laisser la place au mien, mais il est encore tien pour l’instant. Ton arme est ton âme, tu es ici même dans ton âme. Redresses toi et ait la force de te battre. Tes lames ne t’apparaitront qu’à cette condition, si tu manifestes l’envie de te battre, le besoin de tuer. Les lâches qui ne font que fuir n’ont pas besoin de sabre… »
Il avait raison, depuis le début Senzo n’avait fait que s’échapper, que fuir les assauts, trop paniqué par la situation pour avoir même l’envie de se battre. A ce rythme là il allait se faire massacrer avant même qu’Odoriko ne tombe dans les abysses.
L’homme se redressa et fit face à son assaillant, son regard s’était durcit. Il allait se battre, affronter son adversaire et tuer cet être fantomatique pour le faire taire à jamais.
Sujet: Re: The End is Where We Begin Lun 24 Déc - 15:58
Spoiler:
Voilà mon cadeau de noël, à poser au pied du sapin ♪
Sa vision était floue, et ce n'était pas parce que ses lunettes lui avaient échappées, le coup qu'il s'était pris ne l'avait vraiment pas raté. L'homme marchant dans sa direction, tel l'émissaire de la mort, tel une armée avançant au pas s'apprêtait à lui porter une attaque supplémentaire... peut-être la dernière que le Quincy pourrait jamais subir. C'est alors qu'il se contorsionna en poussant des cris bestiaux, il était furieux et se débattait, après le cri de la blonde les cendres trancheuses s'étaient dirigées droit vers le shinigami possédé et l'avaient lacéré de part en part.
Il saignait abondamment, plus encore qu'avant sa métamorphose. Il se retourna en direction de son assaillante et prépara à se jeter sur elle, déterminé à la tuer... même elle ?! Alors qu'ils semblaient si proches ? Ishida en avait le cœur au bord des lèvres, à ce niveau là, y avait-il encore une possibilité de retour en arrière ? Si Rangiku était prête à vraiment le combattre, c'était sûrement peu probable. Il fallait donc le tuer... mettre fin à ses jours... il était déjà mort après tout, la dernière chose qu'ils pouvaient faire pour lui était de vaincre le démon manipulant son corps en hommage à sa mémoire, afin qu'il puisse partir en paix, afin de rendre sa pureté à son âme et son honneur. Mais l'adolescent ne pouvait rien faire, il était inutile, plus mort que vivant il ne pouvait que placer ses espoirs en la vice-capitaine...
C'est alors qu'il le vit, juste à côté de lui, Ichigo venait de débarquer, le regardant avec un air ébahi, regard que lui rendit son camarade. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Il... il ne devait pas être ici ! Urahara l'avait laissé venir ? Uryuu n'allait pas s'en plaindre mais cette apparition le décontenança... Le rouquin avait décidément le chic pour arriver dans ce genre de situations.
- Kurosaki...
Il ne lui laissa pas le temps de répondre, le regard soudain déterminé il utilisa un shunpo et se retrouva face au cadavre ambulant dont les blessures avaient cicatrisées à une vitesse hallucinante. D'un mouvement vif de son trancheur d'âme dégainé, il avait brisé le masque de l'homme... était-ce la solution ? Était-ce si simple ? Apparemment non, Senzo avait toujours un regard habité par les enfers et poussa un cri démoniaque, symbole de sa fureur. Uryuu supposa qu'Ichigo était le mieux placé pour combattre le shinigami... après tout il était comme lui non ? Le masque qu'il portait il y a... une journée, deux jours ? Il n'y avait aucun moyen d'évaluer le temps que le groupe avait passé ici. Bref, ce masque ne prouvait-il pas qu'il était arrivé la même chose au rouquin ? Et qu’apparemment il maîtrisait cette forme ? Il devrait réussir à se débrouiller...
Ishida refusait de rester à regarder sans agir, refusait de perdre la face devant l'autre adolescent, son arrivée lui avait redonné de la motivation. Il savait néanmoins qu'il devait modérer son enthousiasme, récupérer l'envie d'agir était une chose, mais il avait toujours une épaule brisée et les côtes ainsi que le torse transpercés, même si le tout commençait à coaguler. Concentrant son reiatsu autour de lui, il utilisa de nouveau le Ransotengaï pour se lever et put totalement « apprécier » la situation... qui semblait plus mauvaise que ce qu'il pensait.
Ichigo n'était pas remis du combat contre les Exequias ! Un léger tremblement à peine perceptible agitait ses jambes, il suait et respirait difficilement, Ishida était bien content qu'il soit là mais c'était une pure folie que de s'aventurer ici dans un tel état. Heureusement pour lui, Rangiku était non loin, juste derrière et pourrait lui porter assistance. Uryuu ne serait pas très utile, mais il surveillait de loin et pourrait toujours agir en cas de pépin.
Une lueur rouge éclaira la salle, le pourpre miroitant sur les murs et le sol blanc et pas juste à cause du sang qui les maculait. Senzo, ou plutôt son corps possédé, tendait le bras en direction des deux shinigamis.
- Cero...
Qu'allaient-ils faire ? Une esquive était visiblement la solution la plus envisageable, car au vu de son état Ichigo ne serait peut-être pas capable de parer comme il l'avait fait contre Rudobon...
Spoiler:
Un peu miteux, désolé. Au passage si le coup du cero gêne quelqu'un (surtout Yaz vu que c'est son perso) z'avez juste à le dire et j'édite.
Invité
Sujet: Re: The End is Where We Begin Lun 7 Jan - 23:19
Le nuage n’y était pas allé par quatre chemins. Violent, sans aucune pitié, il se jeta sur le hollow afin de l’empêcher de mettre fin à la vie d'Ishida. Un cri accueillit les cendres tranchantes, et un instant, Rangiku eut l’espoir de mettre à terre ce démon venu des tréfonds de l'âme de son ami. Se repositionnant courageusement face à Yazooru caché par les particules grisâtres, la shinigami attendit que son zanpakutô fasse son œuvre, prête à porter le coup final si nécessaire. Mais là où elle s’attendait à voir un corps décharné, taillé de toutes parts, ensanglanté, voilà que l’homme fait bête s’avançait vers elle, bouillonnant de rage et presque… Intact.
- Impossible… Je l’ai touché, je l’ai senti…
Oui, elle l’avait touché. Oui, le hollow s’était vu porter de violents coups, mais la régénération, ce petit plus dont bénéficiaient les hollows, avaient eu raisons des blessures faites pour lui restaurer santé et vivacité. Abasourdie, fatiguée et surtout en très mauvaises postures avec les douleurs lui fusillant les bras et la poitrine, Matsumoto ne tenta même pas de se décaler. Fuir était inutile, elle s’en rendit immédiatement compte en constatant la vitesse qu’il pouvait atteindre. Désormais, elle attendait simplement, prête à recevoir un coup mortel. Mais… La fin n’était pas pour tout de suite. En un coup de vent, voilà qu’Ichigo était arrivé sur son cheval blanc, se plaçant entre Yazooru et la vice-capitaine, et la sauva d’une mort imminente. Levant les yeux vers le shinigami remplaçant alors qu’il lui tournait le dos, Rangiku eut un pincement au cœur. Malgré qu’ils l’aient laissé à Karakura, il était venu, faisant fi de tous les dangers.
- Ichigo… T’es… T’es vraiment débile ? C’est quoi ton problème ?! Quand on te dit « tu restes à glander tranquillement », le plus intelligent à faire, c’est de rester à glander !
En gros, un petit discours pour dire « merci beaucoup c’était sympa mais t’es quand même bête ! ». Malheureusement, en bon petit lycéen avec un trop plein de testostérones, le jeune Kurosaki prit la mouche (chose tout à fait normal en fin de compte), et se retourna vers elle pour lui exprimer ses quatre vérités. Il ne fut pas assez rapide cependant, car voilà que le hollow, super énervé qu’il était par le rouquin pour avoir osé toucher à son masque, se mit en tête de faire un barbecue sauce cero. A charge de revanche, si le shinigami remplaçant lui avait sauvé la mise, elle pouvait bien en faire de même, d’autant qu’elle avait bien besoin d’aide pour stopper Yazooru, devenu incontrôlable. Rangiku se jeta alors sur ce tout nouveau compagnon d’infortune, le faisant tomber à la renverse alors qu’un faisceau lumineux à grande énergie leur passa juste au-dessus d’eux. Une fois le coup de chaleur passé, Rangiku rouvrit les yeux, qu’elle avait pris soin de fermer pour ne pas assister à sa propre fin, soulagée de voir que s’il était désormais puissant, Yazooru tirait comme un pied.
Etalée sur le rouquin comme s’il s’agissait de son lit de mort, Rangiku lui accorda un sourire lorsqu’elle comprit que sa position, ô combien équivoque, le gênait énormément. Mais elle venait de lui sauver la vie, il pouvait bien faire un effort et tolérer sa poitrine contre son torse ! Se relevant un peu, Rangiku se tint à califourchon, observant le hollow qui ne semblait pas comprendre comment ils avaient pu échapper à son coup mortel.
- Il a l’air toujours aussi nerveux, une chance pour nous qu’il ne soit pas très intelligent… Merde, il revient, relève-toi !
Ichigo l’aurait surement fait volontiers bien plus tôt si elle avait daigné se lever également. Mais blague à part, l’épuisement se faisant de plus en plus ressentir, les muscles endoloris, Rangiku savait qu’elle n’allait pas être d’une très grande aide pour le prochain combat. Dans ce cas, nécessité était de revenir aux fondamentaux, et la première règle qui vint à l’esprit de la vice-capitaine, c’était qu’à un contre deux, ils se devaient de frapper des deux côtés. Alors à nouveau, les cendres voltigèrent, masquant le visuel à Yazooru pour que la shinigami, avec deux shunpô bien placés, puisse prendre poste dans son dos. La lame de son sabre se reforma au dernier moment, pour frapper de toutes ses forces vers l’omoplate du hollow. Au contact de la peau, le zanpakutô vibra, comme stopper par une matière beaucoup plus dure. Sous l’uniforme du shinigami, le hierro du hollow avait pris le pas sur l’épiderme humain. Comprenant le danger, Rangiku tenta de s’écarter aussi rapidement que possible pour laisser le champ libre à Ichigo… Mais alors qu’elle s’élança en arrière, Senzo lui bloqua la main gauche, lui tordant le poignet afin de la faire fléchir. Désormais à genoux devant son tortionnaire, la vice-capitaine grimaça de douleur…
Sujet: Re: The End is Where We Begin Sam 19 Jan - 20:53
Le rouquin fronça davantage les sourcils et serra les dents qu’il laissa un peu voir. Le Shinigami possédé, malgré le coup que l’adolescent avait porté à son masque, continuait de laisser éclater sa colère. Il fallait plutôt dire que ce coup était semblable à un coup d’essai, une simple tentative qui, en fonctionnant, aurait évité de blesser davantage Yazooru et de protéger les autres en même temps. Manque de chance, cela s’avéra inefficace et la continuité de l’affrontement allait battre son plein.
*Kuso..!*
La Shinigami - oui, « la », car énoncer la personne en question de manière aussi globale et générale ne posait aucun soucis, vu qu’il n’y avait qu’une seule personnalité féminine dans le groupe - s’exprima alors, ses mots allant directement titiller l’attention et les nerfs du Shinigami Remplaçant. En effet, dans une situation pareille, elle avait trouvé le moyen de reprocher la venue au jeune garçon affaiblit de manière assez offensante. Ce dernier se retourna alors vivement vers elle pour lui faire entendre sa façon de penser les choses. Non, mais ! Un merci aurait suffit, ou même un silence ! Non, elle s’était faite vexante, même si l’on pouvait saisir le fait qu’elle était reconnaissante malgré tout.
Mais, au moment où il s’était retourné face à Rangiku pour pousser une gueulante, il vit les murs immaculés se faire complètement baigner d’une lumière rouge vive. Rien alors ne sortit de sa bouche, il sourcilla et écarquilla légèrement les yeux à la place à cette vue, alors qu’il fixait la Fukutaichô qui avait elle aussi le physique éclairé en rouge. Il devina aisément ce qui se produisait dans son dos : le Hollow le visait avec un cero, sûrement remonté contre lui après ce qu’il lui avait fait.
Il n’eut pas le temps de réagir d’une quelconque manière que la blonde se jeta sur lui pour le plaquer avec elle au sol, lui évitant ainsi de se faire griller en même temps qu’elle. Le regard alors dirigé automatiquement vers le plafond qui, en passant, était très haut, il put contempler le large cero rouge leur passer au-dessus d’eux. En agissant ainsi, elle lui avait déjà rendu la pareille, ça n’avait pas traîné. Mais… De ce fait, elle mit également le jeune lycéen dans une bonne gêne. En effet, elle était allongée sur lui et ce n’était pas le poids le problème, mais les gros atouts collés contre son torse. A vrai dire, la présence féminine contre lui de la sorte suffit à le rendre nerveux avec les joues teintées d’un peu de rouge, un peu beaucoup même. Il n’empêche que comme ça, la vice-capitaine pouvait facilement déceler la fatigue du rouquin, la respiration étant assez lourde et des gouttes de sueurs perlant du front et des tempes. Elle lui adressa un sourire toutefois, s’apercevant sans difficulté de l’effet de la position chez le jeune roux. Lui, il en resta saisi et il la fixa en train de sourire, en déduisant donc que la situation l’amusait. Ca ne l’amusait pas, lui ! Donc, en plus de la nervosité et des rougeurs, il commença à être excédé.
Elle se redressa un peu pour regarder l’adversaire semblant désorienté par l’esquive de son coup. Elle ne fit que se redresser aussi, restant par la même occasion assise à califourchon sur Ichigo. Elle pourrait bouger complètement de sur lui, ouais ?! En plus que la fin de la réplique qu’elle lui adressa pourrait faire penser à un bon foutage de gueule. Elle devrait d’abord se dégager de sur lui avant de lui demander de se relever, au minimum. Il se serait relevé depuis longtemps, sinon.
Il fallait redevenir sérieux et surtout revenir à l’affrontement. Rangiku se leva finalement de sur lui et s’aida des cendres de sa fidèle Haineko pour masquer son déplacement en deux shunpo afin de se poster dans le dos de Yazooru. Le Shinigami Remplaçant se releva sans traîner, malgré sa pesante faiblesse physique, pensant à un bon :
*Enfin..!*
Il se reprit de la forte gêne qu’il ressentait juste avant, tandis que la Shinigami, juste après avoir effectué ses shunpo, vit son sabre se reformer pour porter un coup rapide à l’épaule du Shinigami possédé. Mais, le coup ne s’avéra pas concluant. La lame rencontra comme un mur, le hierro qui avait commencé à se former sur le corps de Senzo. Le rouquin eut tout le loisir d’observer la scène, se rendant compte qu’il allait falloir frapper fort pour arriver à quelque chose.
Alors que Matsumoto, s’apercevant de son échec, opta pour s’écarter du danger, le Hollow ne l’entendit pas de cette oreille et lui empoigna vivement la main gauche pour lui tordre le poignet et la faire fléchir devant lui.
Rangiku-san !!
Il ne réfléchit pas plus longtemps. Il n’avait pas du tout lâché la poignée de son Zanpakutô et il la serra davantage en fonçant sur Yazooru pour libérer la Shinigami. Peu importe si son coup allait l'atteindre ou non, tout ce que l’adolescent voulait était de le faire lâcher et détourner son attention sur lui. D’ailleurs, il ne chercha pas à rendre son coup puissant, l’idée de le distraire n’était pas mauvaise pour le moment. Après tout, il y avait la Shinigami blonde derrière qui pouvait subir d'éventuels dégâts collatéraux. De toute façon, vu son état, lancer un puissant coup allait être laborieux. Ichigo porta donc un coup simple dans le dos du Hollow, rencontrant alors le hierro qui protègeait de tout dégât. Pari gagné, le Vizard tourna sa tête vers le rouquin qui croisa de ce fait son regard noir de Hollow. Le Shinigami Remplaçant n’en perdit pas son attention et insista en répétant les coups, tous semblant se fracasser sur un mur. L’une de ces offensives répétées, plus appuyée que les autres, vint choir sur le bras du Hollow qui libéra la vice-capitaine. L’adolescent avait réussi son coup et son opposant était maintenant entièrement focalisé sur lui, plus en rogne que jamais et il le fit largement entendre en poussant un hurlement.
Savoir si le garçon roux avait prévu la suite après ça ? La réponse était non. Comme d’habitude, il y allait au feeling en allant que ça venait, sans stratégie propre. Il songeait juste à aider Rangiku et arrêter Senzo, rien d’autre. Il cessa de l’attaquer et se recula de quelques pas de lui.
A présent, Ichigo haletait fortement, la pointe de Zangetsu retombant sur le sol, n’étant plus capable de lever et de tenir l’arme droite devant lui. En regardant de plus près, il n’y avait pas que l’épée qu’il ne pouvait plus tenir droite, mais aussi son corps. Il restait cependant debout, faisant face au Hollow qui s’était tourné vers lui et qui s’apprêta à lui faire passer un très mauvais moment…
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