Le capitaine sembla l'espace d'un instant juger Yazooru, analysant la situation qui se présentait à lui.
Son regard se durcit soudain et il parla d'une façon très différente que précédemment, il n'y avait plus rien de conviviale dans sa voix, qui était devenue quasiment agressive.

Il lui demanda son nom en soulignant bien sa non appartenance au Goteï.

Je me nomme Yazooru Senzo, fils de Yazooru Saïto, répondit-il humblement.

L'exilé gardait la tête haute, même si il avait l'impression que les choses allaient tourner en sa défaveur. Alors que le capitaine lui annonça immédiatement qu'il serait mis à mort dans les 48h, il eu comme un sourire en coin de lèvre. Alors comme ça, le système de la Soul Society était tomber plus bas qu'il ne le pensait. L'exécutif tenait le législatif et le judiciaire. S'il en était ainsi, il valait mieux en effet que le jeune homme ne soit exécuté, car il n'aurait pas tardé à se retourner contre un tel système. L'annonce de sa mort ne lui faisait ni chaud ni froid, il avait traversé tellement d'épreuve, perdu tellement d'être chers, emporté tellement de vies... Au fond, comme tout guerrier, il n'avait plus vraiment le goût de vivre, tout du moins, plus de la même manière que tout homme qui n'aurait jamais eu à voler la vie d'autrui.
Il lui restait tout de même deux choses à faire, tout du moins, deux services à demander à son juge.
La première, lui permettre de revoir une dernière fois son ami Atsusa, afin de s'excuser pour son départ.
La seconde, lui permettre de mourir avec Odoriko dans la paume de sa main, lors d'un duel contre Mayuri. Après tout, n'importe qui dans le Seireitei parierait sur une large victoire du capitaine, mais l'ancien membre de la division y voyait une ultime chance de lui faire payer ses crimes. Mort pour mort, autant que ce ne soit pas seul.

Alors qu'il prenait une inspiration pour faire ses doléances, le jeune homme parut pour la première fois véritablement surprit lorsque Shunsui éclata de rire en lui exposant sa véritable opinion et sa proposition de l'intégrer à sa division.

Le shinigami l'écouta exposer ses conditions avec un certains recul, essayant de cerner ce capitaine qui lui paraissait tellement plus humain que Kurotsuchi. Les deux premières conditions étaient on ne peut plus futiles et dérisoires, mais la dernière piqua d'autant plus l'attention du jeune homme.

En seulement quelques secondes, l'homme en fasse de lui avait su gagner le respect de Senzo. Même en devinant quel était son but, et ce contre quoi il allait, Kyouraku avait accepté de prendre le fugitif sous son aile, et lui avait donné sa bénédiction pour accomplir sa tâche, ce, même s'il avait émit des réserves.
Néanmoins, elles allaient totalement dans le sens où Yazooru l'entendait. Celui ci savait pertinemment qu'il n'avait pas la force de vaincre Mayuri en combat loyal. De plus, il avait suffisamment vu le capitaine faire des expériences pour savoir qu'un simple coup de poignard dans le dos ne suffirait pas à l'annihiler, s'il voulait le détruire, il ne devrait plus rien rester de ce corps pourri et infecté.

Alors qu'il s'apprêtait à répondre, Kyoshiro se dirigea vers lui pour lui remettre Odoriko. Lorsqu'il la lui remit, Senzo sentit un frisson glacé le parcourir. Les deux âmes n'étaient guère habituées à converser, mais le shinigami savait reconnaître le mécontentement de la jeune femme, si les paroles avaient peu de sens, les sensations leurs permettaient de lire l'un dans l'autre.
Alors que tout deux s'étaient accordés à ne plus se séparer depuis le départ du village du vieux Eda, Yazooru l'avait remit au premier shinigami rencontré en guise de soumission.

Il empoigna délicatement mais avec fermeté le manche de son arme et caressa légèrement le manche, tel un baisé à une maitresse pour se faire pardonner un regard prolonger sur une autre.

Merci Kyoshiro, mais je t'en prie, cesse de me vouvoyer. Nous sommes à nouveau dans le même camps, lui répondit-il en le gratifiant d'un sourire qui se voulait être aussi gracieux que le sien.
Capitaine, je vous remercie pour cette attention et pour cette chance que vous m'accordez.
Je crains malheureusement que je représenterai plus un fardeau pour votre lieutenant pour l'archivage... L'organisation n'est pas vraiment mon fort, admit-il avec franchise.

Je dois avouer que la deuxième condition est plus dans mes cordes, j'espère que je ne vous décevrai pas.

Yaya sourit alors au capitaine, en ne pouvait s'empêcher de constater à quel point tout deux se ressemblaient physiquement, bien qu'ils fut plus jeune.
Il pensa alors à la dernière condition, et savait pertinemment que Shunsui attendait une réponse la concernant.
Le shinigami regarda son supérieurs droit dans les yeux, puis rabaissa le regard. Il le savait très bien, un regard était parfois plus parlant que des mots.

Je doute que les capitaines sachent que je suis parti, je suis du genre discret monsieur. Quant à Mayuri, je pense qu'il reconnaît plus ces bocaux que ces hommes, je ne crois pas avoir à m'inquiéter de lui...

Quant au poste qui m'est proposé, je ne sais pas non plus si je ferai l'affaire, avoua-t-il gêné. Je n'ai pas vraiment de connaissances scientifiques très étendues. On va dire que mon fort tiendrait plus à l'exploration, l'observation, l'analyse primaire et le relevé d'échantillons... Mais si je peux servir à votre division, j'en serai honoré.

Même s'il était franc, et voulait croire en cette réintégration miraculeuse, Senzo sentait au fond de lui que cet idylle ne durerait pas... L'homme se souvenait encore très bien de ce qui l'avait emmener à se trouver à genou dans la boue lorsque le vieux Eda l'avait trouvé. Il savait pourquoi ce jour là, à l'inverse d'une main tendue, c'est la mort qu'il avait entendu.

[la flemme de me relire j'espère que sa ira^^']