La Distancia para un Duelo
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La Distancia para un Duelo

Hikari Chujitsuna
Hikari Chujitsuna
Division Kurenjingu

Feuille de personnage
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MessageSujet: La Distancia para un Duelo
La Distancia para un Duelo I_icon_minitimeDim 10 Mar - 2:38

Hikari jure, traînant les pieds à travers les couloirs du palais souterrain. Quelle plaie ! Il s'est plaint des siècles durant que tout ça n'avançait pas assez vite, qu'il voulait sortir, mettre ses funestes desseins à exécution. Mais là, après mille ans d'attente, de lente et millimétrée mécanique, c'est un peu trop nerveux pour lui. La bataille s'est conclue quelques heures plus tôt, peut-être une journée ou deux. Il a perdu le compte. Bien sûr, tout le monde a eu le temps de récupérer. Ils ont bon dos, les soldats, les bretteurs et autres fantassins. Ça, Léana, Cana, et toute la bande ont eu le temps de se reposer. Mais à l'issue d'une bataille, quand on est presque le seul médecin d'une armée, c'est une autre paire de manches.

Pour commencer, Chujitsuna a passé des heures à s'occuper de Toshiyoki pour qu'il fasse peau neuve -littéralement-. Calypso... quelle connasse. À croire que, s'il a clairement un faible pour une Shihôin, il est voué à mépriser l'autre. Suite à ça, il a fallu s'occuper d'Ebiko, réduite à l'état de puzzle articulé. Et, comme si ce n'était pas suffisant, il y avait des soldats à soigner, plus ou moins grièvement blessés. Le Purificateur a confiance en ses infirmiers, quitte à en avoir peu, ils ont été triés sur le volet. Mais, en tant que chef de service, en tant que prétendant au poste de meilleur médecin de la Soul Society, il n'a pu se résoudre à leur laisser tout le travail. Ce n'est qu'une fois tous ses patients soignés ou morts qu'il s'est permis de prendre soin de lui-même. Les effets de la boîte d'antidouleurs qu'il avait ingérée commençaient à se dissiper, accompagnés d'une envie de vomir assez marquée. Il s'est alors laissé examiner par ses assistants qui lui ont prodigués des soins un peu plus poussés et revigoré son reiatsu. Et donné une couverture, car il n'arrivait pas à se débarrasser de cette foutue sensation de froid.

Il s'est ensuite accordé une sieste, peut-être deux heures, ou quatre pour ce qu'il en sait, et, à son réveil, on l'a informé que Léana voulait le voir. Bah tiens, s'il adore les entretiens en tête à tête avec elle, quelque chose lui disait que ça n'allait pas être marrant ce coup-ci. Et puisqu'il l'avait soignée surnaturellement avant son affrontement avec le Capitaine-Commandant, ça n'était pas pour surveiller ses blessures.

Ça n'a pas manqué. Il avait à peine récupéré un uniforme propre et un haori neuf qu'il se retrouvait chargé d'une mission. Les quarante-six grabataires souhaitaient s'assurer que le Gotei ne formerait pas d'alliance avec le Hueco Mundo, et chargeaient Calypso d'en former une avant eux, ou au moins de les dissuader de s'allier aux shinigami. Encore elle, comme par hasard. Léana, et par extension Hikari, se doutent depuis quelques temps qu'elle a quelque influence sur leurs « chefs », sans passer par l'intermédiaire de leur leader officieuse. Pour autant, ils n'arrivent toujours pas à savoir le pourquoi du comment elle est dans leurs petits papiers. Quoi qu'il en soit, Miyaka a réussi à tirer d'eux qu'elle soit accompagnée par quelqu'un d'autre, au cas où il faudrait se frotter à l'Espada, et a su imposer son disciple comme partenaire. L'objectif est clair, il doit réussir à découvrir ses plans puis à les faire capoter. Sans doute articule-elle quelques manigances, et cherche-t-elle le support des puissants arrancar. Pas de soucis, semer la discorde, c'est dans ses cordes. Et puis, elle avait ajouté qu'il serait bon qu'il trouve ce qu'elle a fait de son zanpakutô. Sans savoir pourquoi, cette tâche supplémentaire avait fait tomber sur ses épaules toute la fatigue accumulée, et ces innombrables missions qui lui incombaient lui avaient parues bien lourdes. Alors, il lui avait adressé un sourire doux, un peu éreinté.

— Accompagner Calypso au Hueco Mundo pour négocier avec l'Espada, potentiellement la réduire de dix à zéro, découvrir ce qu'elle prépare et trouver son Zanpakutô ? Ça marche. S'il me reste du temps, je ferai un détour par le Seireitei pour battre Yamamoto et gagner la guerre.

Sans doute aurait-il pu proposer à Léana de le remplacer par Cana. Après tout, elle ne s'était même pas battue pendant la bataille, préférant papoter avec Ukitake. Mais il se voyait flatté que sa mentor l'ait choisi comme homme de confiance pour cette mission, et lui portait trop d'admiration, tout en cherchant trop son approbation, pour lui refuser quoi que ce soit. Se composant un sourire, il s'était séparé d'elle pour rejoindre le point de départ. Il avait pris son temps, bien décidé à faire attendre Calypso. Ça lui ferait les pieds.

Et le voilà qui arrive dans la salle aménagée exprès pour former un Garganta. Il peut la voir d'ici, et elle est aussi visiblement peu ravie que lui d'avoir à se le coltiner pour cette mission. Et ouais, dommage, princesse numéro dix. C'est une situation embarrassante, alors qu'ils se sont tous deux pris le bec sur le champ de bataille. Ça sera une bonne occasion de tirer ça au clair.

Il sourit d'un air faussement affable.

— 'lut Caly ! Tu t'es bien reposée, après la bataille ? Où est Yuna ? J'étais persuadé que cette morveuse est une excroissance de ton corps. Rassure-moi, elle va bien ?

Les premières politesses acides étant faites, deux nécromanciens ouvrent le portail noir qui déchire l'espace et dans lequel ne tardent pas à s'engouffrer les deux Capitaines. Tous deux experts en kidô, le chemin de reishi qui se déroule sous leurs pieds est lisse, solide, et se paye même le luxe de quelques arabesques. Mains dans les poches, Hikari traîne les pieds, sans se presser. Le silence règne dans le ténébreux boyau, et il ne peut s'empêcher de commencer à l'asticoter.

— Dis-moi, tu manques de pratique ? T'as raté qui, pour toucher Toshiyoki ? Ou alors, j'ai pas bien compris ce qu'il s'est passé ?

Il renifle et, ayant quand même leur mission commune en tête, il décide de se faire professionnel.

— On va arriver directement dans la salle de réunion de l'Espada. Va savoir qui va encore s'y trouver, depuis que Sôsuke s'est fait momifier. On fait comment ? Gentil flic, méchant flic ?

Il a déjà son plus beau sourire narquois en réserve, pour quand la sombre mâchoire se rouvrira au milieu des arrancar.



Dernière édition par Hikari Chujitsuna le Mer 13 Mar - 16:09, édité 2 fois
Calypso Shihôin
Calypso Shihôin
Division Kurenjingu

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MessageSujet: Re: La Distancia para un Duelo
La Distancia para un Duelo I_icon_minitimeDim 10 Mar - 20:36

Calypso esquissa un léger sourire, tout en en disposant dans sa chevelure blanche, les ornements dorés emblématiques des princesses célestes. Elle pensait à la mission qui l’attendait, et dont elle était l’instigatrice, sans même que la plupart des membres de la Division Kurenjingu ne s’en doutent : la Chambre des 46, aussi appelée Central 46,  avait décidé de l’envoyer pour une mission diplomatique au Hueco Mundo. Les membres de la Division Kurenjingu n’avaient aucun contact direct avec l’instance dirigeante de la Soul Society, hormis lors du procès de réhabilitation, qui les affectait à la Division secrète après leur libération. Seuls les Capitaines étaient habilités à les rencontrer, que ce soit lors des réunions des Capitaines les plus importantes, ou lorsqu’ils soumettaient à l’institution une demande d’audience personnelle. Les 4 Capitaines les plus puissants et expérimentés étaient quant à eux, soumis à un régime spécial. En effet, la Chambre des 46 les consultaient, collégialement ou personnellement, afin de recueillir leurs conseils sur des questions particulières. Cependant, leur rôle était limité à une fonction de conseil, ils ne pesaient pas vraiment dans les décisions prises par les sages et juges de la Soul Society, qui faisaient souvent fi de leurs conseils. Exception faite de Léana, qui était consultée par la Chambre des 46 très régulièrement et dont les conseils étaient vraiment pris en compte et suivis, au point d’infléchir la direction que pouvait prendre la Division Kurenjingu sur une question donnée.

Calypso faisait partie des 4 Capitaines consultés par l’institution. Cependant, plus le temps passé, plus elle parvenait à convaincre ou manipuler la Chambre des 46, afin que leurs décisions concordent avec ses desseins. Depuis des siècles, une véritable lutte pour le pouvoir s’était instillée dans les relations entre l’institution et la shinigami. En effet, le Central 46 commandait à tous les shinigami, exception faite des 4 grandes familles nobles, qui se plaçaient au dessus de l’institution judiciaire et administrative. Quand un noble rejoignait le Goteï 13, l’Omnitsukidô ou le Corps des Nécromanciens, il devait dans une certaine mesure rendre des comptes à la Chambre des 46, de par la fonction qu’il occupait et non en sa qualité nobiliaire,  même si sa souveraineté restait de fait très importante. Ainsi, afin de rester dans la légalité et d’éviter une intervention de la Division 0, la Chambre des 46 se devait de respecter le mandat qui lui avait été confié par le Roi Spirituel. Par conséquent, la Division Kurenjingu devait respecter les lois en vigueur, ainsi que les termes du mandat, tout comme son créateur, le Central 46, qui devait également respecter le statut nobiliaire de ses membres. Calypso devait donc une certaine forme d’obéissance théorique à l’institution, mais disposait de fait d’une très grande liberté, comparé aux autres membres de la Division Kurenjingu. Elle avait posé les bases de son pouvoir, dès son procès de réhabilitation, où elle s’était présentée, comme une alliée de la Chambre des 46, et non un de leurs pions. Cependant, la shinigami, se plaisait à leur laisser croire qu’elle en était un, afin d’assoupir leur méfiance à son égard, et de les manipuler plus facilement.

Avant la bataille, la jeune femme leur avait subtilement murmuré l’idée qu’il fallait s’occuper du cas des arrancars. Le Goteï 13, face à la menace que représentait la Division Kurenjingu, chercherait sûrement, désespérément, à former une alliance avec tous les alliés potentiels qu’il pourrait trouver. Cependant, Calypso imaginait mal le vieux Genryûsai formait une alliance avec les arrancars. En effet, il devait les considérer comme de simples hollows, et qui plus est, sa fierté exacerbée l’empêchait de demander de l’aide à qui que ce soit. Cependant, cette éventualité n’était pas à exclure pour la shinigami, puisqu’à contre cœur, il avait fini par demander l’aide d’un humain, Ichigo Kurosaki. Mais l’important, était que la Chambre des 46 croit à cette hypothétique alliance entre le Goteï 13 et les arrancars. Calypso, les avait donc persuadé, qu’il fallait envoyer une délégation diplomatique, afin de devancer le Goteï 13. Une telle mission aurait pu être menée avant même le premier assaut lancé par Léana Miyaka et Hikari Chujitsuna. Cependant, cela aurait pu compromettre l’anonymat de la Division Kurenjingu, puisque l’Omnitsukidô surveille les arrancars, et gâcher l’effet de surprise du premier assaut. Quelques heures après la bataille, et après concertation avec Léana Miyaka, l’une des 13 Sanguinaires, la Chambre des 46 avait décidé d’envoyer une délégation diplomatique de deux Capitaines au Hueco Mundo. Dans le meilleur des cas, la délégation devait former une alliance avec l’Espada, les dirigeants des arrancars, dans le pire, les éliminer. Le Central 46 ne pouvait envoyer Léana accomplir une telle mission, si le Capitaine-Commandant du Goteï 13 découvrait l’implication de l’institution dans l’attaque menée par la Division Kurenjingu, elle serait la seule à pouvoir lui faire face. Les sages et juges avaient donc naturellement choisi Calypso Shihôin pour faire partie de cette délégation, puisqu’elle était l’instigatrice de cette mission. En réalité, le Capitaine n’en avait que faire d’une telle mission, elle voulait quitter le Palais de la Division Kurenjingu, et surtout, mettre la main sur ce qu’elle n’avait pu trouver lors de la bataille contre le Goteï 13. En effet, la shinigami était à la recherche des notes d’Aizen. Lors de son arrestation, la Chambre des 46 n’avait pu mettre la main dessus. Calypso avait deux hypothèses, elle supposait, que puisqu’il avait quitté la Soul Society à la hâte, qu’elles devaient être cachées quelque part dans le Seireitei, protégées par un sceau. Cependant, ses recherches pendant la bataille n’avaient rien donné. Sa deuxième hypothèse était que ces dernières soient conservées dans l’immense Palais de Las Noches, dans le Hueco Mundo. C’est donc pour cela, que quelques heures avant que l’assaut contre le Goteï 13 ne commence, alors que tout le monde était plongé dans les âpres préparations de la bataille, et que l’effervescence s’emparait des soldats, elle avait proposé au Central 46 d’envoyer une délégation diplomatique au Hueco Mundo, au cas où ses recherches dans le Seireitei se révèlent infructueuses.

Calypso inspecta son front, qu’elle caressa du bout du doigt. Il ne restait aucune cicatrice de la légère blessure, que cette vermine de Toshiyoki, un autre Capitaine de la Division Kurenjingu lui avait infligée. A vrai dire, la jeune femme savait qu’elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même, elle avait relâché son attention, alors qu’elle aurait pu très facilement esquiver l’attaque de son comparse, sans le moindre effort. Fort heureusement pour lui, il ne restait aucune trace de son attaque, sur la belle peau tannée de la shinigami, et ce grâce aux talents en Kaidô, le Kidô lié aux soins, d’Hikari Chujitsuna, qui serait le partenaire de Calypso pour cette mission diplomatique. La shinigami ne pouvait supporter l’arrogance et l’insolence dont faisait preuve l’ancien Lieutenant de la Quatrième Division. Sous prétexte qu’il était l’élève d’un des Capitaines fondateurs du Goteï 13, il se pavanait, le sourire narquois aux lèvres, dans le Palais de la Division Kurenjingu, affirmant à qui voulait l’entendre, qu’il était le meilleur médecin de toute la Soul Society, tout du moins après son mentor, Tenjirô Kirinji. Visiblement, la Quatrième Division n’avait pas fière allure, avec pour ancien Lieutenant un déséquilibré, et pour actuel Capitaine, une psychopathe, pensa Calypso. Elle ne comprenait pas l’amitié que Yuna portait à cet individu. La jeune femme savait pertinemment que Léana avait imposé à la Chambre des 46 Hikari comme deuxième Capitaine de la délégation, afin de surveiller ses moindres faits et gestes. L’ancien Capitaine du Corps des Nécromanciens devrait par conséquent se faire discrète et essayer de le semer ou le mettre hors d’état de nuire, lors de leur excursion au Hueco Mundo.

Calypso quitta ses appartements pour se diriger vers la salle où serait ouvert un Garganta. Il s’agissait de son point de rendez-vous avec Hikari, qui visiblement avait décidé de la faire attendre. Elle ne s’en offusqua pas réellement, à vrai dire, qu’il soit présent ou non, cela n’avait aucune importance, elle remarquait à peine son existence. Cependant, la shinigami se plaisait parfois à entrer dans le petit jeu puéril qu’avait instillé Hikari entre eux. La Shihôin n’hésitait pas à lui envoyer des piques, à le provoquer et surtout à toucher des cordes sensibles. Le guérisseur ne se faisait pas prier non plus, et maintes fois, face aux provocations incessantes de la noble, il voulut la défier en duel. A chaque fois, elle se contentait de répondre à son défi en un rire moqueur, lui laissant comprendre pour elle, il n’avait aucune chance de la battre.

Le shingami arriva enfin, fatigué, comme le montraient ses cernes sous ses yeux. La bataille avait eu lieu la vieille, par conséquent, il avait passé les 24 dernières heures à enchaîner les soins et éventuelles opérations. Il devait avoir perdu la notion du temps, et savait qu’il ne pourrait se reposer lors du voyage, sous peine de se faire tuer par son acolyte. Hikari s’exclama :

«'lut Caly ! Tu t'es bien reposée, après la bataille ? Où est Yuna ? J'étais persuadé que cette morveuse est une excroissance de ton corps. Rassure-moi, elle va bien ?»


Calypso se contenta de le dédaigner du regard. Visiblement, il n’était pas en forme, vu la médiocrité de la pique qu’il venait de lui lancer. Elle espérait secrètement qu’il ait un regain d’énergie, afin de rendre le voyage plus divertissant. Deux nécromanciens ouvrirent alors un Garganta, un portail dimensionnel qui les mènerait vers le Hueco Mundo. La délégation s’engouffra alors dans les ténèbres de cette dimension singulière. Les deux shinigami étant des Capitaines de haut niveau, ils pouvaient former un chemin de reishi parfaitement stable, solide et lisse, de manière instinctive, sans se concentrer et sans fournir le moindre effort. Fort heureusement, au bout de quelques minutes, Hikari se ressaisit afin de provoquer la jeune femme :

«Dis-moi, tu manques de pratique ? T'as raté qui, pour toucher Toshiyoki ? Ou alors, j'ai pas bien compris ce qu'il s'est passé ?»


Il renifla d’une manière dégoûtante, puis ajouta sans même laisser le temps à sa partenaire de répondre :

«On va arriver directement dans la salle de réunion de l'Espada. Va savoir qui va encore s'y trouver, depuis que Sôsuke s'est fait momifier. On fait comment ? Gentil flic, méchant flic ?»


Visiblement, Hikari n’était pas au fait du fonctionnement des voyages interdimensionnels, elle lui répondit sur un air légèrement condescendant, mais néanmoins didactique :

«Comme tu devrais le savoir, le voyage interdimensionnel vers le Hueco Mundo est quelque chose que nous maîtrisons encore assez mal, contrairement aux hollows qui possèdent cette capacité de manière innée. Notre Bureau de Développement Technique a en effet calibré notre arrivée dans la salle de réunion de l’Espada, mais il y a une marge d'erreur de 150 km. Donc, quand nous arriverons, il est probable que nous devrons élaborer une tactique pour entrer dans Las Noches, si le Garganta ne s’y ouvre pas directement. Nous emprunterons d’abord la voie diplomatique, il serait fort dommageable de perdre des alliés potentiels. Par conséquent, je vais te demander de surmonter le défi le plus difficile de ta vie : tu vas devoir te taire Hikari.»


A peine eut-elle le temps de finir sa phrase, que le Garganta s’ouvrit sur le désert blanc du Hueco Mundo. Les deux Capitaines sortirent du passage interdimensionnel, qui se referma immédiatement. Tout s’enchaîna alors très vite, en l’espace de deux secondes et annonça la couleur de la mission qui les attendait. En une fraction de seconde, quand le Garganta disparut, un premier hollow surgit dans le dos d’Hikari, qui était légèrement derrière sa partenaire, et un deuxième en face de celle-ci. Calypso, très rapidement, tendit ses indexes et majeurs soudés, verticalement dans les deux directions, et lança sans même en prononcer le nom, le quatrième Hadô, Byakurai. Les deux éclairs bleus transpercèrent le masque des hollows, qui se désagrégèrent aussitôt. L’un des deux sorts était passé à quelques millimètres du cou d’Hikari, effleurant son haori. Calypso s’exclama alors, sur un ton provocateur :

«Pour répondre à ta première question, comme tu as pu le constater, je ne manque pas de pratique, tu devrais t’en estimer heureux. Et Toshiyoki, tout comme toi en ce moment, était sur mon chemin. Mais si j’avais vraiment voulu le viser, il ne serait plus Capitaine à l’instant où l’on parle.»


La jeune femme avait sciemment effleuré le haori du Capitaine Chujitsuna, sans le blesser, afin de lui faire comprendre qu’elle était en situation de supériorité. De plus, elle avait utilisé deux sorts de Kidô simultanément, et sans en prononcer le nom, pratique assez rare chez les shinigami. En effet, théoriquement, les sorts prononcés avec un incantation étaient les plus puissants, si on prononçait juste le nom d’un sort, il perdait de son efficacité et de sa puissance. Certains shinigami, parmi les plus talentueux dans l’art du Kidô, pouvaient lancer des sorts sans en prononcer le nom, mais ils perdaient généralement encore plus de puissance. Calypso elle, était à un niveau de maîtrise, où elle pouvait lancer un sort, sans même en prononcer le nom, avec une efficacité parfaite et à pleine puissance, comme s’il avait été prononcé avec une incantation.

Le Capitaine Shihôin examina alors les alentours, devant eux se dressait l’immense Palais blanc bâti par Aizen. Il semblait tellement proche, mais les deux Capitaines savaient pertinemment qu’il était à plus d’une demie journée de marche. Avec leur shunpô, ils y arriveraient sûrement en moins d’une heure. La jeune femme attendit que son partenaire réagisse à ses propos provocateurs, puis elle s’élança d’un shunpô. Calypso ne comptait pas le semer, du moins, pas tant qu’ils n’étaient pas arrivés à Las Noches, mais elle souhaitait mettre les compétences du Capitaine Chujitsuna au Hohô à l’épreuve.
Hikari Chujitsuna
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MessageSujet: Re: La Distancia para un Duelo
La Distancia para un Duelo I_icon_minitimeMer 13 Mar - 16:03

Les deux Capitaines se sont engouffrés dans la nébuleuse obscurité du Garganta, aussitôt éclairée par le chemin d'un bleu luminescent qui se manifestent maintenant sous leurs pieds. La démarche est aussi tranquille que silencieuse, loin de l'empressement que d'autres pourraient ressentir dans cette transition dimensionnelle lugubre. L'espace d'une seconde, Hikari se demande si Léandre dispose d'un moyen de les observer. À ce qu'il paraît, tomber dans ce vide mènerait droit en enfer, ou dans un tourment éternel, une errance sans fin. Ou autre chose. Si personne ne surveille leur avancée, quelles garanties auraient la Kurenjingu que Calypso ou Hikari ne se débarrassent l'un de l'autre et fassent passer ça pour un accident ? Sans doute que leur trop grand maîtrise du Kidô suffirait à rendre ce malheur louche, mais... Bah, inutile d'y penser. Il ne compte pas se prêter à ce jeu malsain, elle est encore trop utile à la guerre, et sans doute préférerait-elle se débarrasser de lui grâce au territoire hostile qu'est le Hueco Mundo, plutôt que par cette manigance douteuse.

Après une petite pique bonne enfant, il s'enquiert de la démarche à suivre. Et voilà que Calypso se met en tête de lui faire un exposé. Dans un premier temps, dès qu'il entend « Comme tu devrais le savoir », il roule des yeux et laisse échapper un ostensible soupir. Toutefois, il fait l'impasse sur le ton condescendant de la nécromancienne pour se concentrer sur l'explication. La curiosité fait partie des qualités du Purificateur et il n'en sait effectivement que trop peu sur le fonctionnement du Garganta.

— Comme tu devrais le savoir, le voyage interdimensionnel vers le Hueco Mundo est quelque chose que nous maîtrisons encore assez mal, contrairement aux hollows qui possèdent cette capacité de manière innée. Notre Bureau de Développement Technique a en effet calibré notre arrivée dans la salle de réunion de l’Espada, mais il y a une marge d'erreur de 150 km. Donc, quand nous arriverons, il est probable que nous devrons élaborer une tactique pour entrer dans Las Noches, si le Garganta ne s’y ouvre pas directement.

Quand la partie technique à son terme, il hoche la tête. Et puis, parce qu'il ne va pas se laisser rabaisser sans une petite contre-attaque, il hausse les épaules avec un sourire serein.

— Merci pour l'explication ! En effet, je n'en savais rien. Je pensais que comme tu es une pointure en Kidô, que tu maîtrises les sorts interdits qui permettent de déformer l'espace, tu aurais déjà aidé Léandre à résoudre le problème.

Et maintenant, la voilà qui lui parle de stratégie. Toujours avec cet air de mieux savoir que lui ce qu'ils ont à faire. Pitié, comment des siècles dans une cave, entourée de péquenauds, n'a pas réussi à lui ôter son attitude hautaine ? Il lui ferait bien remarquer que, niveau diplomatie, grand discours et ralliement des troupes, il a déjà mené une révolution au Rukongai, ralliant près de la moitié des districts à sa cause, mais il s'en abstient. Elle trouverait à répondre que les paysans ne sont pas bien durs à convaincre.

— Nous emprunterons d’abord la voie diplomatique, il serait fort dommageable de perdre des alliés potentiels. Par conséquent, je vais te demander de surmonter le défi le plus difficile de ta vie : tu vas devoir te taire Hikari.

Il éclate d'un rire sincère, histoire de faire comprendre qu'il n'est pas vexé pour un sou et parce qu'il trouve effectivement cette provocation très drôle.

— Ahah ! Excellente, cette pique ! Je vais appliquer de l'eau sur la zone brûlée et puis la noter. Bien joué, j'aime beaucoup !

Il essuie de petites larmes aux coins de ses yeux cernés et croise les bras à l'intérieur de ses manches sans même prêter un regard à sa partenaire de voyage.

— Très bien, je t'en prie. J'ai hâte que tu me fasses la démonstration de tes grands talents pour soulever une rébellion vouée à l'échec.

Simple attaque, ou sous-entendu qu'il sait qu'elle prépare quelque chose dans son dos ? Les deux, et ni l'un ni l'autre. Ils n'ont pas besoin de mots pour savoir qu'ils doivent se méfier l'un de l'autre. Le mépris qui les unit est plus fort et plus intime que bien des romances.

Le portail interdimensionnel se rouvre. Hikari s'efforce d'oublier ce qui se trouve en théorie à l'autre extrémité d'une gorge tandis qu'il pose les pieds dans le sable gris du Hueco Mundo. Il n'a pas le temps d'observer la lune sans orbite que deux éclairs fusent des doigts de la Shihôin, dont l'un passe juste à côté de lui. Il ne prend pas la peine de sursauter, tout juste s'autorise-t-il à jeter un œil à son épaule pour vérifier que son haori neuf n'est pas trop abîmé. Les bras toujours au creux de ses manches, Chujitsuna observe son équipière le menacer, asseoir sa supériorité, tout en faisant l'étalage de ses grands talents.

— Pour répondre à ta première question, comme tu as pu le constater, je ne manque pas de pratique, tu devrais t’en estimer heureux. Et Toshiyoki, tout comme toi en ce moment, était sur mon chemin. Mais si j’avais vraiment voulu le viser, il ne serait plus Capitaine à l’instant où l’on parle.

Mouais, pas besoin de frimer. C'est difficile de faire moins puissant que le Hadô numéro 4, même lui devrait être capable d'en faire deux à pleine puissance, peut-être pas sans les nommer, mais au moins sans incanter. À la mention de Toshiyoki, Hikari accentue sa moue blasée et glisse ses mains dans les poches de son Shihakushô. Tu parles, même avec les soins qu'il lui a prodigués, il est déjà plus merguez que Capitaine. Elle semble oublier que Chujitsuna a intercepté son Soren Sokatsui, sans trop de difficultés, et sans quoi il ne servirait plus à rien de mentionner l'Ukitake à l'heure où ils parlent.

Déjà lassé de la voir discourir, le Purificateur se retient de bailler ostensiblement et préfère répondre par d'autres moyens. Il sait qu'elle a tendance à baisser sa garde après ses succès. C'est ce qui lui a valu une estafilade de la part de Toshiyoki, que le médecin a été assez généreux pour lui soigner à merveille. C'est sans doute aussi ce qui a causé sa perte lors de sa révolte, un millénaire plus tôt. C'est pourquoi, l'espace d'une courte seconde, il libère une importante partie de sa pression spirituelle. Pas son maximum, pas de quoi être repérés, pas de quoi lui causer un véritable tort, juste assez pour l'ébranler un peu.

— 'scuse, y avait un Hollow derrière toi et j'avais pas la foi de sortir les mains de mes poches. Il a été atomisé par mon reiatsu.

Ce qui aurait bel et bien été le cas, si la présence de cette âme damnée n'était pas mensonge éhonté.

— Mais merci de m'avoir sauvé la vie en tuant ce menu fretin. Je suis effectivement rassuré de voir que tu sais toujours lancer des sorts basiques.

Ils observent l'horizon pour observer la demeure démesurée d'Aizen et, désormais, de l'Espada. Quelle vanité, ce château est sans doute bien trop grand pour ses habitants. S'ils avaient eu le temps, Hikari ne se serait pas fait prier pour une petite promenade pédestre au Hueco Mundo. Mais le temps presse, d'autres batailles sont à venir, et il faut se dépêcher de remplir leur mission. Et puis, moins ils resteront ici, moins Calypso aura d'occasions de la lui faire à l'envers. Sans mot dire, elle s'élance d'un Shunpô. Hikari voit bien qu'elle en garde sous le coude, mais il reste véloce. Il gonfle les joues et un soupir de lassitude lui échappe. Projetant son reiatsu sous la plante de ses pieds, il se propulse à son tour. Toutefois, sans jamais la perdre de vue, il ne fait pas mine de la rattraper. Il fait même des efforts pour avoir l'air de peiner, préservant secrètement ses forces pour plus tard et que la noble se fasse une fausse idée de sa vitesse. Garder des surprises en réserve a toujours été son credo, et il sait que Calypso le teste. Sans doute sait-elle qu'il en a conscience lui aussi, alors il va se retenir plutôt deux fois qu'une. Peut-être même trois.

Leur avancée se déroule sans accroc particulier. Ils vont bien trop vite pour les Hollows qui voudraient se mettre sur leur chemin, et même les Adjuchas ont du mal à les remarquer. Sans doute qu'un Arrancar errant pourrait les repérer mais serait incapable de les poursuivre. Et pas assez suicidaire. À mi-chemin, Chujitsuna mime l'essoufflement et hausse le ton pour s'adresser à Calypso, une dizaine de mètres devant elle.

— Tu peux ralentir, steuplaît ? J'ai pas beaucoup dormi, j'avais des blessures plus importantes à soigner que la cicatrice frontale d'Harry Potter. Je suis épuisé.

Quoiqu'elle en ait fait, c'est au terme de quarante-huit minutes qu'ils arrivent au pied de Las Noches. Là-bas, nul comité d'accueil, pas d'embuscade, pas d'armée en rangs serrés prêts à les recevoir. Plus qu'à espérer que les lieux ne soient pas complètement déserts. Calypso disait qu'il faudrait trouver un moyen d'entrer dans Las Noches. Hikari voit les choses autrement et fait un pas en avant.

— Il vaut mieux ne pas les mettre sur les nerfs en entrant par effraction dans leur place forte. Je vais te laisser mener la conversation, laisse-moi les faire venir à toi.

Le Capitaine dégaine Boko, son premier zanpakutô, et le plante dans le sable avant de reculer, histoire d'être à bonne distance et de faire comprendre qu'il n'a pas d'intentions belliqueuses. Tout du moins, pour ceux qui ignorent qu'il en possède un deuxième. Il se demande une seconde si Calypso est au courant, comme elle a toujours refusé de l'affronter. Il leur reste le corps à corps et le Kidô, mais avec son zanpakutô loin de lui, et celui de Calypso si mystérieux qu'il doit découvrir ce qu'elle en a fait, c'est déjà une preuve de bonne volonté.

Alors, sans la moindre hostilité, il fait grimper son reiatsu jusqu'à un peu plus de sa moitié pour signaler leur présence aux habitants de la citadelle nocturne.

Calypso Shihôin
Calypso Shihôin
Division Kurenjingu

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MessageSujet: Re: La Distancia para un Duelo
La Distancia para un Duelo I_icon_minitimeLun 15 Avr - 4:26

Calypso ignora les suppliques de son partenaire l’enjoignant à aller moins vite. Hikari était risible à ses yeux, bien qu’il était censé être Capitaine, une nuit sans sommeil suffisait à avoir raison de lui. Elle en attendait davantage d’un shinigami qui avait combattu lors de la Grande Guerre contre les Quincys. Par ailleurs, la Shihôin s’attendait à ce que le disciple du Capitaine le plus rapide qu’ait connu le Gotei 13, soit bien plus doué en Hohô. C’est à peine s’il pouvait la suivre, alors qu’elle avançait à une vitesse relativement modérée, pour qu’il puisse la suivre. Cependant Calypso n’excluait pas la possibilité que le Capitaine Chujitsuna feignait la faiblesse, afin qu’elle baisse sa garde. Après tout, Hikari était réputé pour être particulièrement fourbe avec ses adversaires. Même s’ils étaient partenaires, la jeune femme ne lui faisait pas confiance, et ce sentiment devait être réciproque. Elle ne diminua donc pas la cadence, après tout leur mission ne serait pas de tout repos, l’ancien Lieutenant de la Quatrième Division devrait très vite se remettre d’aplomb.

Au bout de quelques minutes, les deux shinigami arrivèrent devant l’immense palais de Las Noches. La Division Kurenjingu, ainsi que le Gotei 13 possédaient relativement peu d’informations concernant le cœur politique du Hueco Mundo. On savait juste qu’Aizen, avant qu’il ne soit arrêté, et son armée d’arrancars y résidaient. Désormais, les Espadas, les généraux d’Aizen, étaient devenus les maîtres des lieux. Alors que le Gotei ignorait presque tout à leur propos, la Division Kurenjingu avait réussi à réunir quelques précieuses informations. A vrai dire, le shinigami renégat avait été particulièrement difficile à espionner. Léana Miyaka, le Capitaine fondateur de la Deuxième Division, avait dû envoyer ses meilleurs agents, qu’elle avait personnellement formé des mois durant pour cette unique mission. Les deux premières tentatives s’étaient révélées infructueuses, tant la vigilance d’Aizen était élevée. Ainsi, Léana attendit qu’un groupe de shinigami du Gotei 13 s’infiltre dans Las Noches, accompagné d’Ichigo Kurosaki et Kisuke Urahara. Une terrible bataille opposa les shinigami aux arrancars, au point que Byakuya Kuchiki fut envoyé pour leur prêter assistance, laissant le temps à la Division Kurenjingu de collecter quelques informations. Cependant, ces dernières étaient lacunaires, ainsi, la Division secrète savait juste que l’Espada était composée de 10 membres, les plus puissantes des arrancars classés par ordre décroissant de puissance. Elle savait également que parmi ces Espadas, il y avait plusieurs Vasto Lordes, bien qu’on en ignorait le nombre exact. Par ailleurs, la Division Kurenjingu connaissait également le nom de chacun des Espadas, ainsi que le chiffre qui leur a été attribué. Les agents avaient rapporté qu’un des Espadas avait déclenché une guerre contre les siens, afin de prendre le pouvoir. Cependant, le conflit s’était très vite désamorcé après la chute d’Aizen, et Las Noches connaissait une paix, comme il n’en avait jamais connu auparavant, bien que fragile.

Les deux shinigami inspectèrent la pierre blanche qui composait l’imposant Palais, se demandant sûrement s’il s’agissait d’un matériau semblable à la pierre de Seki, bien qu’elle ressemblait davantage au hierro qui composait le masque blanc des hollows. Hikari, qui était resté étonnement silencieux jusque là, s’exclama :

«Il vaut mieux ne pas les mettre sur les nerfs en entrant par effraction dans leur place forte. Je vais te laisser mener la conversation, laisse-moi les faire venir à toi.»


Visiblement, et au grand étonnement de la Shihôin, le Capitaine Chujitsuna l’avait écouté. Si elle ne le méprisait pas autant, peut-être aurait-elle versé une larme en constatant que le jeune homme savait faire preuve de maturité dans les moments propices. Son partenaire, planta son zanpakutô dans le sol, avant de reculer, en signe de bonne foi. La jeune femme devait l’admettre, cela était rusé de la part de l’ancien Lieutenant de la Quatrième Division. Mis à part les membres de la Division Kurenjingu et le Central 46, tout le monde ignorait que le shinigami possédait deux zanpakutô. Puis, il libéra une partie de son reiatsu afin d’attirer l’attention des maîtres des lieux. Calypso n’en fit rien, elle pensa qu’il valait mieux que ses capacités restent secrètes encore un petit moment, surtout si les arrancars possédaient quelqu’un parmi eux capable d’estimer la puissance et d’analyser les subtilités du reiatsu d’un shinigami, avec seulement un léger échantillon de celui-ci.
Au bout de quelques minutes à peine, et en un instant, les deux Capitaines de la Division Kurenjingu furent entourés d’une vingtaine d’arrancars, ayant tous le visage cachés par le même masque. Un individu parmi le groupe, au masque différent, semblable au crâne d’un taureau, s’avança, saisit le zanpakutô d’Hikari planté dans le sol, et d’une voix grave s’exclama :

«Bienvenue à Las Noches. Je suis le Capitaine de l’Exequias, Rudbornn Chelute. Le Segunda Espada, Baraggan Luisenbarn va vous recevoir. Vous êtes des invités, nous n’avons par conséquent pas l’obligation de confisquer vos armes.»


L’arrancar lança le zanpakutô en direction des deux shinigami, qu’Hikari attrapa avant qu’il ne touche le sol. Puis il ajouta :

«Veuillez me suivre.»


Calypso n’imaginait pas que les arrancars étaient si courtois, même s’il ne s’agissait que d’apparence, et que certains portaient un masque recouvrant tout leur visage. En effet, d’après les données que la Division Kurenjingu avait récolté, les arrancars ressemblaient davantage aux shinigami qu’au hollows, mais pas ceux qui entouraient la jeune femme. Du coin de l’œil, l’ancien Capitaine de la Troisième Division les examina avec attention, tandis que leur chef, les guidait vers l’une des grandes doubles portes d’entrée du Palais. Celles-ci s’ouvrirent, soulevant un grand nuage de sable, et faisant même flotter les haori des Capitaines. Un immense escalier, dont on voyait à peine la fin, se cachait derrière les portes blanches. Le petit groupe l’escalada dans le silence, puis déambulèrent dans un dédale de couloirs. Tout ceci ne plaisait pas à Calypso, elle s’était attendue à une attaque surprise un peu avant ou au moment où ils avaient ouvert les portes, voire durant leurs pérégrinations dans les couloirs, mais il ne se passa rien. Elle regarda Hikari avec suspicion, tout ceci était beaucoup trop simple. Après tout, elle était passée maître dans l’art de la manipulation et des complots de toute sorte, elle savait que quelque chose clochait.

Après 40 minutes de marche dans les couloirs, ils arrivèrent de nouveau devant d’immenses portes, qui s’ouvrirent, tout aussi lentement. Une fois ouvertes, le Capitaine de l’Exequias fit signe aux shinigami de passer devant, laissant entendre qu’ils étaient arrivés à destination et qu’il ne les suivrait pas. Calypso, bien que méfiante, avança en compagnie d’Hikari, et ils se retrouvèrent aussitôt dans une immense salle, où une vingtaine si ce n’est une trentaine d’arrancars les attendaient. Il devait s’agir d’une salle de trône, puisqu’au bout de la salle, un individu, sûrement Baraggan, était assis sur un immense siège blanc, au sommet de grandes marches, surplombant ainsi toute la salle. Les différents arrancars, qui se tenaient debout un peu partout dans la salle, ainsi que ceux en bas des escaliers, ressemblaient davantage à des shinigami que les membres de l’Exequias. L’Espada quant à lui, était un vieil homme, qui dans une certaine mesure rappelait à la noble le Capitaine Commandant du Gotei 13, Genryûsai Shigekuni Yamamoto. L’ancien Capitaine du Corps des Nécromanciens, avança, confiante, au milieu de la salle, tandis que tous les regards étaient braqués sur elle et son comparse. Elle s’exclama alors :

«Roi Baraggan ...»


Cependant elle ne put rien dire de plus, puisque son interlocuteur l’interrompit aussitôt, d’une voix grave et autoritaire :

«Je ne vous ai pas permis de prendre la parole shinigami. Vous êtes ici dans mon Palais et dans mon Royaume. Je suis le roi du Hueco Mundo, Baraggan Luisenbarn, agenouillez-vous et je vous laisserai vivre quelques instants de plus. Je me demande bien pourquoi le Gotei 13 a envoyé des insectes comme vous dans mon Royaume, d’après votre haori, vous devez être des Capitaines. Mais ça n’a aucune importance, je ne vous ai pas convoqué pour entendre vos élucubrations. Mes soldats vont vous tuer, et je me servirai de vos corps comme preuve, afin de rallier les Espadas réticents à ma cause, et ainsi asseoir ma suprématie sur Las Noches et ma légitimité en tant que Roi du Hueco Mundo.»


Le Segunda Espada marqua une courte pause, avant de désigner du doigt deux arrancars dans la salle :

«Vous là, occupez-vous de ces insectes, et vous intégrerez ma garde d’élite, vous deviendrez mes fracciones.»


Calypso esquissa un sourire, elle se doutait que l’Espada ne les avait pas convoqué uniquement pour parler. Mais ce qui la faisait vraiment sourire, était l’impétuosité et la naïveté du pseudo Roi du Hueco Mundo. Pensait-il vraiment que deux insignifiants arrancars pouvaient venir à bout de deux Capitaines. Il n’avait décidément rien appris de la bataille qui l’avait opposé précédemment à Hallibel, et lors de laquelle, il avait, pendant un court instant, collaboré avec les shinigami du Gotei 13. Il devrait donc savoir qu’en aucun cas il ne fallait sous-estimer un Capitaine, et encore moins ceux de la Division Kurenjingu.

Les deux arrancars se précipitèrent en direction des deux Capitaines, Calypso avança légèrement, et tout en fixant Baraggan et en tendant les mains, prononça :

«Hadô no sanjûsan : Sokatsui.»


De puissantes flammes bleues émanèrent de la paume de ses mains, pour brûler et faire disparaître les deux arrancars qui s’apprêtèrent à sauter sur elle. Il ne restait littéralement rien d’eux, si ce n’est quelques haillons et des morceaux de leur carcasses carbonisés. Elle aurait pu ne pas prononcer le nom du sort, mais cela rajoutait un côté théâtral qu’elle appréciait tout particulièrement. De plus, l’Espada la sous estimerait et penserait certainement que s’il arrive à la faire taire, il parviendrait à la priver de ses sorts. La jeune femme s’exclama :

«Bien, puisque vous vous êtes présentés, et que j’ai écrasé vos insectes, nous allons pouvoirs nous présenter et négocier. Je suis le Capitaine Calypso Shihôin et mon partenaire ici présent est le Capitaine Hikari Chujitsuna, de la Division Kurenjingu. Nous représentons une organisation ennemie du Gotei 13. Nous sommes venus vous voir afin de négocier une alliance. Nous appuyons votre candidature au trône, et combattons vos ennemis, et en échange, vous combattrez le Gotei 13 à nos côtés.»


Le Segunda Espada tapa du poing sur l’un des accoudoirs de son trône, et s’exclama sur un ton colérique :

«Vous êtes ici des insectes dans mon Royaume, je me fiche que vous soyez du Gotei 13 ou ses ennemis. Vous êtes des shinigami, vous n’avez en aucun cas le pouvoir et la puissance nécessaires pour former une alliance avec moi, et vous ne pouvez en aucun cas me donner des ordres. Je suis le Roi du Hueco Mundo, je ne forme pas d’alliance, je conquiers et j’écrase. Je n’ai que des sujets, des serviteurs et en aucun cas des alliés. Je n’ai d’autre choix que de punir cet affront.»


Il fixa du regard un petit groupe de quatre arrancars qui s’étaient aussitôt agenouillés en bas de l’escalier :

«Vous là, allez régler leurs comptes à ces insolents shinigami.»


Puis il reprit, en fixant les Capitaines :

«Vous allez faire face à quatre de mes fracciones, ma garde d’élite, vous allez rapidement comprendre ce qu’il en coûte de manquer de respect au Roi du Hueco Mundo.»


Les fracciones du Segunda Espada fixèrent alors les deux Capitaines, prêts à les attaquer à tout instant. Calypso, esquissa un grand sourire, elle n’avait qu’une hâte, celle d’humilier Baraggan et ses soldats. La Princesse Céleste fixa Hikari et s’exclama :

«La diplomatie classique ne fonctionne pas. On va donc essayer la diplomatie musclée.»


Cela faisait un petit moment que le Capitaine de la Division Kurenjingu n’avait pas savouré un combat digne de ce nom. En effet, lors de la bataille contre le Gotei 13, elle n’avait pas vraiment pu affronter le Capitaine Unohana de la Quatrième Division et le Capitaine Kuchiki de la Sixième Division. Calypso espérait que Baraggan prenne part au combat rapidement, elle avait hâte de tester la puissance d’un Espada.
Hikari Chujitsuna
Hikari Chujitsuna
Division Kurenjingu

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MessageSujet: Re: La Distancia para un Duelo
La Distancia para un Duelo I_icon_minitimeSam 18 Mai - 15:26

Il faut quelques instants avant qu'un Arrancar ne pointe le bout de son masque une fois qu'Hikari a annoncé leur arrivée. Et ce ne sont pas quelques individus qui les accueillent, mais ni plus ni moins qu'une vingtaine. Pourtant, à leur tronche, il est facile de déduire que ce ne sont pas des Espadas. Sans parler de leur reiatsu que le Capitaine remarque à peine. L'un d'entre eux se détache du lot, de par l'apparence de son masque. Sans doute le chef de cette petite bande d'émissaires. Il se saisit de Boko et, l'espace d'une seconde, son propriétaire doit réprimer une grimace. Si sa haine viscérale est destinée aux Quincy, il ne tient pas les Arrancar en haute estime pour autant. Ce ne sont guère plus que des Hollows et voir l'une de ces créatures jouer avec son zanpakutô ne lui plaît pas le moins du monde. Il en vient presque à regretter que ce type soit courtois. Il aurait adoré voir sa surprise quand le trancheur d'âmes se serait évaporé pour se muer en flammes qui l'auraient englouti.

Enfin, il ne va pas se plaindre alors que son arme traverse les airs pour revenir dans sa main, puis à sa ceinture. Des invités, hein ? Amusant, il lui semblait qu'on était un invité lorsque l'on a été convié, pas lorsqu'on s'incruste. Reste à savoir si les habitants de Las Noches sont d'excellents hôtes, doublés d'improvisateurs hors-pairs, ou si quelqu'un avait déjà remarqué leur présence. Les portes massives du palais s'ouvrent devant eux et la longue ascension des escaliers peut commencer. Les minutes se suivent, comme les couloirs, presque aussi déserts que l'extérieur. Quelques Arrancar, bien différents de ces Exe-trucs, leur jettent des regards curieux, plus ou moins méprisants, mais rien ne se passe. Ce n'est pas exactement le genre de comité d'accueil auquel s'attendaient les deux Shinigami. Le temps de leur déambulation, la discorde entre les deux Purificateurs s'envole au profit d'une cohésion de groupe, alors qu'ils se parent à toute éventualité après un échange de regards méfiants. Et pour une fois, ce n'est pas à l'égard l'un de l'autre.

Le voyage se prolonge plusieurs dizaines de minutes. Hikari regrette que la bienséance soit de mise, et les pousse à marcher aussi longtemps pour couvrir une distance aussi ridicule alors qu'ils ont traversé le Hueco Mundo avec leur shunpô. Il soupçonne que ce Rudborn les perde volontairement, prenant des détours dans ce dédale de couloirs, mais ils se ressemblent tant qu'il est difficile de dire avec certitude s'il permet à l'Espada de gagner du temps pour se préparer ou s'ils empruntent le chemin le plus court.

L'arrivée se profile alors que leur escorte reste derrière eux et que de nouveaux grands battants s'ouvrent devant les Capitaines. Ils restent sur leurs gardes, mais les portes se referment, empêchant les Exequias de leur porter un quelconque coup dans le dos. Calypso et lui se retrouvent au cœur d'une grande salle, peuplée de dizaines d'Arrancar, dont un qui trône au sommet de la pièce. Sans doute le fameux Espada. La Shihôin fait quelques pas en avant et commence à parler quand Baraggan l'interrompt. Si Hikari aimerait jubiler devoir cette pimbêche se faire couper la parole, un soudain mépris pour l'autoproclamé roi du Hueco Mundo lui coupe l'herbe sous le pied. Cette arrogance, doublée d'une telle stupidité et de son grand âge, il ne peut que lui rappeler cette ordure de Yamamoto. Avec cette même assurance dégueulasse qui le pousse à croire que tout lui est dû et que la raison sera toujours de son côté. Oh, ça va être un délice de rabattre le caquet de ce fossile.

Pour autant, le visage d'Hikari reste imperturbable, voire terriblement blasé. Il ne sait pas qui il trouve le plus stupide. Baraggan est clairement irrécupérable. Faut-il être idiot pour croire que de simples Arrancars sans distinction peuvent tenir tête à deux Capitaines ! Évidemment, qu'ils allaient être oblitérés. Il n'a même pas cillé quand ils se sont jetés sur lui, et encore moins quand le feu bleu du Sokatsui de Calypso s'est déversé sur eux. Tout au plus a-t-il battu l'air de sa main pour disperser leurs cendres qui s'approchaient de son visage. Mais misère, il ne savait pas la nécromancienne aussi irréfléchie. C'était bien la peine qu'il montre sa puissance de Capitaine et la laisse en retrait, pour qu'elle fasse aussitôt l'étalage de ses talents en atomisant deux Arrancars avec un sort de bas niveau. Même s'ils n'étaient que des moins que rien, n'importe qui ne peut se targuer d'une telle prouesse. Pas même lui. S'il avait su qu'elle voulait faire la kéké, il l'aurait laissée annoncer leur présence. Si elle n'était pas une telle pouffiasse imbue d'elle-même, il aurait même pu laisser son haori au vestiaire et se prêter au jeu de se faire passer pour son Vice-Capitaine. M'enfin, puisqu'ils ne vont pas la jouer en finesse, autant assumer maintenant.

Mais qu'il est con, c'est pas possible ! Aizen ne choisissait vraisemblablement pas ses Espadas pour leurs capacités intellectuelles. Ce vieux croulant bouffi d'orgueil pense sincèrement que ses fracciones ont la moindre chance contre eux ? Qu'il ne sache pas lire entre les lignes est une chose mais, là, on entre dans le domaine de l'illettrisme. Hikari comprend que la conquête de Sosuke sur son royaume lui ait laissé un souvenir amer, mais c'est pousser loin le syndrome post-traumatique. Que faire avec ça, maintenant ? Ces fracciones ne sont pas dangereux, mais ils sont une nuisance. Ils pourraient l'un comme l'autre les défaire, tous les quatre, mais il faudrait montrer toutes leurs cartes à l'adversaire. L'idée de les laisser à Calypso passe à travers son esprit, mais ça ne sera pas suffisant pour la faire dégainer son zanpakutô, et elle serait fichue de le laisser s'occuper des gros morceaux en prétextant être fatiguée. Comme il n'a pas spécialement envie de se charger du quatuor de parasites tout seul, il compte bien la laisser s'occuper de sa part du travail.

Et puis, alors que les quatre misérables se dressent devant eux, Hikari sent quelque chose changer dans l'attitude de Calypso. Comme une légère fluctuation dans son reiatsu qui le pousse à tourner le regard vers elle. À sa surprise, elle arbore un sourire aussi radieux que railleur. Elle déborde de l'envie de combattre, de se défouler après ces siècles de confinement et cette bataille où elle n'a pu vraiment se dégourdir. Elle semble avoir oublié jusqu'au fait qu'elle a à côté de lui celui qui l'a empêchée de s'amuser un ou deux jours plus tôt. Le temps de ce contact visuel, Hikari la trouve presque sympathique. Sa plaisanterie, pour peut que c'en soit une, lui fait étirer le même sourire de démence carnassière. Ce désir démesuré d'humilier ce vieux débile, de l'écraser de leur supériorité, les rend presque complices. Il dégaine son zanpakutô. Merde à la diplomatie, merde à Léana. Il y a bien assez d'Espadas dans ce château pour pousser Calypso dans ses retranchements plus tard. Là tout de suite, il veut s'amuser avec elle en démolissant l'ego de cet Arrancar grabataire.

— Tes désirs sont des ordres, Princesse Souterraine. On en prend deux chacun, celui qui en finit le plus rapidement gagne le premier tour contre l'ersatz de Yamamoto.

Tandis que deux fracciones se tournent vers Calypso, un type couvert de tatouages et un autre dont il ne saurait dire si c'est un garçon ou une fille, Hikari sent un courant d'air devant lui et dresse son zanpakutô à temps pour intercepter celui de son adversaire. Le coup était puissant, presque suffisant pour le faire reculer. Il étire un sourire railleur.

— Génial. On dirait que je suis tombé sur le gros morc-...

Hikari se fige, les yeux ronds. Sa surprise n'a rien à voir avec la force de son opposant, pas spécialement avec son reiatsu ou encore son style vestimentaire. Non, ce qui le laisse coi, c'est de voir ce type qui le dépasse de deux têtes, prendre la pose, la bouche en cul de poule et un œil fermé pour lui donner une allure langoureuse, alors que leurs deux armes pressent encore pesamment l'une contre l'autre.

— Oh, résister à la miraculeuse ultra funky fantastique dramatique romantique sadique érotique exotique athlétique attaque de la guillotine du magnifique Charlotte Coolhorn ! Tu es vraiment un adversaire redoutable !

— Je...

— N'aie crainte, il est normal que tu restes coi et ébahi devant la splendeur et la puissance de l'avatar de la beauté ! Je suis Charlotte Coolhorn, le fraccion numéro un de messire Baraggan !

Avant qu'Hikari n'ait pu répliquer, une nouvelle lame fuse à quelques centimètres de son visage et il se penche en arrière pour l'esquiver juste avant de reculer d'un shunpo. Parvenant à reprendre un peu de prestance, le Purificateur observe l'individu, toujours plus grand que lui, la partie supérieure du visage intégralement recouverte par son masque.

— Et j'imagine que toi, tu vas être le gus rapide.

— Exacta !

— C'est ton gimmick, hein ?

— Exacta !

— Super. J'ai écopé du muppet show de la bande.

— Dis-moi shinigami, es-tu vraiment du niveau d'un capitaine ou bien le prétendez-vous juste, en tant qu'ennemis du Gotei 13 ?

— Je suis même plus fort, si tu veux mon avis.

— Fort bien, dans ce cas je me battrai au niveau d'un capitaine.

Hikari arque un sourcil à cette déclaration, puis le second en voyant l'arrancar faire sauter une partie de son masque. L'instant suivant, il est à nouveau sur lui, la lame de son zanpakutô à quelques centimètres de la gorge du shinigami qui a esquivé d'un pas sur le côté pour répliquer.

— Si c'est ça, ton niveau capitaine. Tu peux en effet postuler au Gotei 13. Par contre, face à moi, ça va être coton. Chez nous, je te donne le niveau de Troisième Siège.

— Exacta ! Il brise un nouveau pan de son masque. Et me voilà vice-capitaine !

Un sonido rapproche l'arrancar d'Hikari, qui disparaît une nouvelle fois pour se retrouver dans son dos.

— Aussi bizarre que ça paraisse, plus tu brises ton masque, plus tu deviens fort.

— Exacta !

— Ça va vite me gonfler, ça.

— Je ne suis peut-être qu'un vice-capitaine pour le moment, Chujitsuna Hikari, mais tu oublies que je ne suis pas ton seul adversaire !

Hikari tend son trancheur d'âmes derrière lui et intercepte un puissant coup latéral de la part de l'autre arrancar qui a jeté son dévolu sur lui. L'expression du Purificateur, toujours posée sur le fraccion aux cheveux blonds, est froide, pleine de dédain.

— Je suis presque sûr que ça ne m'aurait pas inquiété, même s'il n'avait pas hurlé « Attention, voilà l'incroyable inestimable et inimitable esthétique prothétique et dynamique coup du pendule de Charlotte Coolhorn ! ».

— En fait, se permet de le corriger l'intéressé, j'ai dit « inimitable esthétique prophétique et dynamique ».

— Au temps pour moi. J'ai pas beaucoup dormi.

D'un simple mouvement du poignet, Chujitsuna repousse Charlotte d'un ou deux mètres avant de le charger, échangeant avec lui de violents coups d'épées, et esquivant les assauts ponctuels de Findorr. Au terme de quelques tours de manège, il se retrouve à nouveau entre les deux. D'une façon ou d'une autre, il ne parvient pas à détacher ses yeux de l'arrancar qui prend la pose en passant la main dans ses cheveux.

— Tu n'es pas un adversaire à prendre la légère. Je n'ai pas le choix, tu me forces à avoir recours au pouvoir ultime de la beauté ! Scintille, Reina de Rosas !

Un frémissement parcourt l'échine du Purificateur alors qu'il va avoir l'occasion de poser les yeux sur une Resurreccion pour la première fois. Il peut sentir le pouvoir du fraccion grimper, croître. Et puis le voilà qui explose, se libère dans un torrent de lumière et de fumée. C'est encore faible, comparé à lui, mais c'est une puissante manifestation d'énergie. L'espace d'une seconde, cela a failli ressembler au Bankai d'un capitaine faible. Les choses commencent enfin à devenir intér...

Hikari reste coi. Interdit, les yeux ronds comme des soucoupes, il voit se dessiner devant lui la forme libérée de l'arrancar. Celle d'un culturiste en brassière. Et en mini-jupe. Les légers volants roses et diaphanes de sa cape et de sa jupe ondulent gracieusement au même rythme que ses longs cheveux, agités par la houle d'un vent imaginaire.

— Tu ne peux peut-être pas comprendre toute l'étendue de ma beauté, shinigami. Mais sache que ce n'est pas grave, ce n'est pas un péché, juste de la malch...

Charlotte se voit interrompu par un bruit sec et régulier. Ce sont les applaudissements d'Hikari, qui n'a su cligner les yeux depuis la libération de l'arrancar. L'étonnement sur ses traits n'est pas feint, et il semble sincèrement impressionné par la démonstration.

— Bravo ! Sublime ! Si j'avais des cartons de jury j'aurais levé le dix ! Ces légers voiles, en harmonie avec ta chevelure, ces formes tranchées qui soulignent ta silhouette... et ces escarpins. Bon Dieu, regardez-moi ces escarpins, elles rendent tes jambes encore plus interminables !

Charlotte pose une main sur sa bouche et quelques larmes laissent des étincelles dans ses yeux, ému par tant de compliments. Il finit par se cambrer, appuyant ses doigts sur son front en une posture dramatique.

— Ah, que dois-je faire ? Ma loyauté va à messire Baraggan, mais ai-je la force et le courage nécessaire pour ôter la vie d'un tel esthète, d'une personne disposant d'un sens si aigu de la beauté ?

Laissant la drag queen à ses questions existentielles, Hikari se retourne, un sourire satisfait aux lèvres. Il jubile, faisant tourner son zanpakutô entre ses doigts alors qu'il marche en direction du second fraccion.
— Je n'aurai pas perdu ma journée. Et d'un. Plus qu'à m'occuper de toi.

— Pff, qu'importe.

Le fraccion tend sa lame secrète au niveau de son visage et fait sauter la matière blanche qui couvrait encore son œil droit. Il ne reste plus qu'une fine bande qui souligne sa pommette.

— Tu es fini, Hikari Chujitsuna. Avec 90% de mon masque ôté, je suis maintenant au niveau d'un capitaine !

À peine a-t-il eu le temps de finir sa phrase que le Purificateur surgit devant lui, un sourire carnassier aux lèvres, et tend la main vers son visage. Findorr s'est échappé d'un Sonido, mais un glapissement de douleur s'est échappé de sa gorge, et quelques gouttes de sueur perlent le long de sa tempe pour rejoindre les orbes carmines qui pointent au travers de la peau meurtrie sous son œil. Hikari souffle du nez, jetant par-dessus son épaule ce qui restait du masque du Fraccion, un morceau ensanglanté qu'il vient d'arracher d'un coup sec.

— Et là alors, c'est quoi ? Un niveau de capitaine-commandant ?

— Ne me prends pas à la légère, shinigami... Tu vas le regretter. Grave à la surface de l'eau, Pinza Aguda !

Un nouveau tourbillon, de vapeur cette fois, et l'arrancar qui en émerge est désormais doté de deux pinces, l'une qui remplace tout son bras et l'autre qui lui fait désormais office de main.

— Voilà autre chose. Je n'arrive pas à savoir laquelle je préfère.

— Tu baisses ta garde, shinigami !

Hikari se penche sur le côté. Son expression se fait morne mais il a presque été surpris, se mouvant par réflexe pour éviter une lame d'eau à haute pression. Le courant impétueux est passé à quelques centimètres de son visage et a creusé une véritable tranchée dans le sol de Las Noches.

— Tss. Ça ne va pas même pas être agaçant.

Les projections aqueuses se succèdent mais le capitaine les esquive sans peine, par shunpô successifs, sur une très courte distance, laissant aux yeux les moins entraînés l'impression d'une image rémanente.

— Je suis trop rapide pour toi, Krabby. Ton pouvoir est sympatoche mais j'ai déjà échauffé mon shunpô avec Caly. Tes assauts sont inutiles, surtout dans une salle aussi gargantuesque.

— Exacta ! Mais dans ce cas il me suffit de te cloisonner dans un espace restreint.

— Pardon ?

— Charlotte ! Regarde ! Ce shinigami a un épi !

— Qu- ?!

Hikari serait bien en peine pour regarder le haut de son crâne. Est-ce qu'il a été décoiffé par un jet à haute pression ? Est-ce que, encore dans le gaz après sa nuit blanche, il s'est coiffé avec un pétard ? Quoiqu'il en soit, à en voir l'expression de la drag queen, le crabe n'est pas en train de mitonner.

— Quelle infamie ! Je ne peux laisser passer cela... N'aie crainte, shinigami, par la mort je vais t'absoudre de toute cette laideur ! Je ferai en sorte qu'il ne reste rien de ta tête, par égard pour l'homme de goût que tu es !

— Sinon tu peux juste me prêter un peigne...

— Rassure-toi, personne ne te verra en une telle disgrâce, Rosa Blanca !

Avant qu'Hikari n'ait pu réagir, une majestueuse rose blanche apparaît derrière Charlotte. En une seconde à peine, il se voit entouré d'un épais buisson de ronces et le fraccion lui fonce dessus pour faire pleuvoir ses poings sur lui. Le Purificateur les évite les uns après les autres et s'apprête à riposter quand un sifflement parvient à ses oreilles et qu'il se recule de justesse pour éviter une lame liquide. Confiné dans ce dôme de lianes couvertes d'épines, il lui est plus difficile d'éviter les attaques ultra-rapide de Findorr. Quand il s'éloigne assez, c'est pour se rendre compte que Charlotte l'attendait en bordure de la prison pour l'assaillir avec sa monstrueuse force brute. Après plusieurs cycles, et un claquement de langue agacé, Hikari repousse l'arrancar d'un ample coup zanpakutô. S'il doit en éliminer un d'abord, c'est celui qui attaque de loin. Il fait volte-face et fonce sur le crustacé. Il évite un torrent, puis un autre et encore un, il n'est plus qu'à un petit mètre de Findorr mais quelque chose ne va pas. Cette saloperie d'arrancar sourit beaucoup trop pour quelqu'un sur le point de se faire casser la gueule.

— Te voilà doublement piégé, shinigami !

Les yeux d'Hikari s'arrondissent et il se rend compte que la dernière attaque de son adversaire ne s'est jamais tarie. Du coin de l’œil, il observe sa trajectoire et réalise qu'elle a ricoché à de nombreuses reprises sur les parois du dôme de ronces. L'instant qui suit, Chujitsuna est coincé entre plusieurs barreaux liquides, sans échappatoire possible. Sa bouche se tord en une grimace. Il se retourne, et ne cesse d'agiter les lèvres, de crisper et décrisper ses mâchoires alors que Charlotte lui fonce dessus, son Sonido poussé à l'extrême et son bras reculé pour frapper.

— Sois magnifique dans la mort ! Tombe, sous le coup de mon joli mimi choupi sexy poing torpille de Charlotte Coolhorn !

Avec un bruit de détonation, le poing fuse en direction du visage d'Hikari. Et, l'espace d'un instant, Charlotte peut se faire la même réflexion que le shinigami tantôt. Ce rictus a l'air bien amusé, pour quelqu'un sur le point de se faire arracher la tête. Le temps semble s'arrêter, en même temps que le poing de l'arrancar, à un petit millimètre du nez du capitaine.

— Merci, cette petite brise m'a recoiffé.

Pas sûr que Charlotte ait bien entendu, d'une part car il a un zanpakutô planté en pleine poitrine, et d'autre car la garde de celui-ci se trouve coincée entre les dents de Chujitsuna. Il ne pouvait pas savoir que le capitaine dispose d'un deuxième trancheur d'âme, encore moins qu'il l'avait miniaturisé pour le dissimuler dans sa langue. Et surtout pas qu'il allait pouvoir lui rendre sa taille normale d'un seul coup, donnant l'impression que la lame s'échappait de sa bouche pour l'embrocher en plein élan. Hikari ne cesse de sourire. De sa main libre, il saisit le pommeau de sa seconde arme et l'extirpe du corps de Charlotte. L'arrancar est toujours valide mais la frayeur autant que la surprise le gardent figé. Des flammes émergent progressivement des lames du shinigami.

— Sois réduis en cendre par la radieuse, fabuleuse, flamboyante, incandescente, iridescente, resplendissante supernova d'Hikari Chujitsuna !

Le capitaine libère son shikai, celui de ses deux zanpakutô. Les flammes, noires et bleues, explosent en une grande colonne de lumière. Percé, le dôme de ronce vomit les langues de feu et Charlotte se voit projeté à plusieurs mètres de là, couverts de brûlures, la peau calcinée, et à peine conscient au bas du trône.

— M-magnifique...

Mais Hikari ne s'intéresse déjà plus à lui. Avant que la fumée ne se soit complètement dispersée, il a rematérialisé et rengainé un de ses zanpakutô pour que les arrancar qui se trouvent à l'extérieur du cercle ne se doutent pas encore qu'il possède deux asauchi. Ne reste plus autour de lui qu'un manteau de flammes sombres : le Shin'en no tate. Il en a un peu trop fait, mais autant faire croire à l'Espada comme à Calypso qu'il a un peu galéré. Avoir libéré ses deux zanpakutô d'un coup à quelque peu grignoté ses vêtements, l'a superficiellement blessé, mais cela renforcera l'illusion. Il se tourne vers Findorr, paralysé par l'effroi et la colère.

— Qu'importe, shinigami ! Tu es tombé dans mon piège tout à l'heure, tu tomberas dans un autre !

— Je le reconnais, j'ai été quelque peu surpris. Il sert à l'arrancar son sourire le plus répugnant. Je ne pensais pas qu'un moins que rien de hollow pouvait faire preuve d'autant d'astuce.

— Tu as eu besoin de sortir ton Shikai pour nous vaincre ! Et il est de type feu ! Tu es désavantagé contre moi. Tu vas mourir, shinigamiiiii !

Un torrent, plus puissant, plus vif, plus meurtrier que les autres, est propulsé à une vitesse supersonique droit sur le capitaine recouvert de flammes, lequel reste là où il se trouve, mains dans les poches.

— No es exacta.

Tranquillement, il dresse le bras et offre sa paume au rayon meurtrier. Le missile liquide s'y écrase et, après une brève détonation qui secoue toute la pièce, se disperse d'un seul coup en un nuage de vapeur.

— Q-qu... Impossible.

Mais aussitôt, Hikari se retrouve devant lui et pose la main sur son visage.

— Quel dommage que tu ne sois pas dangereux, j'ai pour ordre de ne tuer que les véritables menaces. Tu vas souffrir au lieu d'être consumé. Arrancar, pardonne-moi pour cette barbarie indigne d'un shinigami.

Les flammes obscures se répandent depuis le bras du Purificateur jusque sur le corps de Findorr qui recule, se convulsant. Il vacille, trébuche et tombe à son tour au pied des marches menant au trône, passant frénétiquement ses pinces le long de son corps dans l'espoir d'éteindre le feu qui gagne du terrain sur son épiderme. Le brasier qui recouvre Hikari s'évapore peu à peu et ce qu'il en reste se concentre en une petite tige noire comme la nuit qui vient discrètement se loger entre ses lèvres pour revêtir l'apparence d'une minuscule lame, à peine plus grande qu'un cure dent, et reprendre sa place au travers de la langue du shinigami. Les mains de retour dans ses poches, entouré de vapeur et des deux fraccions à l'agonie, il tourne les yeux là où il repère le reiatsu de son acolyte. Histoire de voir si elle s'en est sortie avec les deux moustiques qui lui tournaient autour ou s'il va devoir prendre le premier round avec le roi fou.

Calypso Shihôin
Calypso Shihôin
Division Kurenjingu

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MessageSujet: Re: La Distancia para un Duelo
La Distancia para un Duelo I_icon_minitimeMer 18 Mar - 4:44

Deux arrancars faisaient face à Calypso, l’un d’eux était grand, couvert de tatouages et à la musculature apparente très développée, l’autre était davantage menu et vêtu beaucoup plus sobrement.  Hikari avait lancé un défi à la Princesse Céleste : celui qui vaincrait le plus rapidement les fracciones aurait l’infime honneur de commencer les hostilités avec le Roi du Hueco Mundo. Néanmoins, l’ancien Capitaine de la Troisième Division n’approuvait pas ce plan. Certes, elle aimait l’idée d’humilier personnellement le vieil Espada, mais elle savait que vu la situation, cela serait très imprudent de sa part. Elle pouvait en effet sentir que le vieil homme avait un niveau de reiatsu semblable au sien. Puisque tout combat était en grande partie qu’une opposition entre deux reiatsu, dans la grande majorité des cas c’était celui qui avait le reiatsu le plus élevé qui remportait la victoire. Mais quand deux reiatsu plus ou moins similaires se rencontraient, l’issue du combat s’avérait plus incertaine : les belligérants devaient alors fait preuve de ruse et rapidité. Celui qui prenait l’ascendant était celui qui élaborait la meilleure, et quelque soit l’écart de reiatsu entre les adversaires, tout du moins dans une certaine mesure. Le Capitaine Shihôin ne doutait pas de sa capacité à pouvoir faire mordre la poussière à ce vieux croulant, mais elle ne savait pas exactement dans quel état elle en ressortirait et quelles ressources elle serait obligée de mobiliser. La jeune femme ne pouvait se permettre d’être vulnérable et abattre toutes ses cartes, surtout avec Hikari derrière elle qui ourdissait avec le Capitaine Miyaka un complot à son encontre. Il était donc préférable que les deux Capitaines collaborent ensemble pour vaincre Baraggan, même si cela allait à l’encontre de leur nature et de l’animosité qui caractérisait leur relation.

Mais pour l’heure, Calypso devait en finir rapidement avec les deux fracciones du Segunda Espada, perdre son temps avec les laquais ne lui seyait guère. À peine eut-elle le temps d’agir, qu’un des deux arrancars s’avança et hurla :

«JE PEUX LE FAIRE ! JE PEUX LE FAIRE ! QUI EST LE PLUS COURAGEUX DES FRACCIONES DE SA MAJESTÉ BARAGGAN ? C’EST MOI ! QUI EST LE PLUS DIGNE DE CONFIANCE DES FRACCIONES DE SA MAJESTÉ BARAGGAN ? C’EST MOI ! QUI EST LE PLUS FORT DES FRACCIONES DE SA MAJESTÉ BARAGGAN ? C’EST MOI ! JE PEUX LE FAIRE ! JE PEUX LE FAIRE ! JE PEUX LE FAIRE ! JE SUIS ABIRAMA REDDER FRACCIONES DE SA MAJESTÉ BARAGGAN !»


Calypso était déconcertée, est-ce que tous les arrancars étaient plus fous à lier qu’Hikari ? Elle souffla en pensant à la migraine qui la guettait si cet énergumène continuait à hurler de la sorte. Quel manque de civilité et de noblesse, elle devrait le réduire en cendres le plus vite possible. Mais à peine eut-elle le temps de réagir, que le deuxième arrancar s’exclama :

«Est-ce que tu peux te taire Abirama ? Nous n’avons pas le temps pour ton rituel ridicule, sa Majesté Baraggan nous a expressément demandé d’en finir le plus vite possible avec ces shinigami ...»


À peine eut-il le temps de finir sa phrase qu’un rayon d’énergie dorée engloutit les deux arrancars. Calypso avait utilisé le Hadô 32 Ôkasen sans même en prononcer le nom, elle avait bien l’intention d’en finir le plus vite possible avec les deux sous-fifres, en un coup si possible. Une fois l’énergie dissipée, il ne restait plus qu’un seul arrancar, le plus bruyant des deux, le corps recouvert de blessures superflues et quelques brûlures au troisième degré. Calypso avait entendu parler du hierro très résistant des arrancars, mais elle ne pensait pas qu’un individu qui n’était même pas un Espada s’en sortirait avec aussi peu de blessures en prenant de plein fouet un Hadô de niveau 30 de l’ancien Capitaine du Kidôshû. Certes, la jeune femme n’avait pas lancé le sort à pleine puissance, mais elle pensait que cela suffirait amplement à les blesser grièvement. Il semblerait que le Capitaine de la Division Kurenjingu avait sous-estimé ses adversaires ou tout du moins la résistance de leur hierro. Néanmoins elle n’eut pas le temps d’asséner le coup fatal, que le tranchant d’une lame apparut horizontalement devant son visage. Par réflexe elle recula la tête et esquiva d’un shunpô pour réapparaître quelques mètres en arrière. Son assaillant était le deuxième arrancar, qui visiblement avait évité son premier sort en utilisant le sonido. Calypso avait bien jaugé son second adversaire, elle se doutait qu’il était plus puissant que le premier et qu’elle ne l’aurait pas frontalement avec un sort aussi médiocre. Ce dernier utilisa de nouveau un sonido pour réapparaître prêt de son camarade et s’exclama :

«Ce n’est pas très courtois shinigami de couper la parole à son adversaire, je n’ai même pas eu le temps de me présenter, je suis Ggio Vega, fraccion de sa Majesté Baraggan. Vous êtes bien plus rapide que ce que je pensais, je pensais que votre truc c’était le Kidô ?»


La nonchalance de Ggio fit esquisser un sourire à la jeune femme, visiblement c’était son adversaire qui l’avait sous-estimé et non l’inverse. La noble s’exclama, confiante et sur un ton légèrement railleur :

«Je ne pensais pas que votre hierro était aussi résistant de mon côté, je ne commettrai plus cette erreur. Peu importe ton nom, je l’oublierai dans quelques secondes, une fois que j’aurai jeté vos carcasses aux pieds de votre roi.


- Tu penses vraiment que tu vas pouvoir me prendre de court, moi Ggio Vega, garde d’élite le plus rapide de sa ...»


Le fraccion de Baraggan n’eut pas le temps de finir sa phrase que la Princesse Céleste apparut devant lui d’un shunpô. Elle utilisa aussitôt le Hadô 1 Shô en joignant l’index et le majeur de sa main droite pour propulser Ggio sur Abirama sans qu’aucun des deux n’ait le temps de réagir, puis le Bakudô 9 Hôrin pour lier les deux adversaires à l’aide d’une corde orangée de Kidô. Pris au piège, le Capitaine Shihôin érigea aussitôt une barrière de Kidô rectangulaire et multicolore d’environ trois mètres de hauteur autour des arrancars qui se débattaient, tout en tenant la corde du sort Hôrin dans sa main. Elle n’avait pas l’intention d’utiliser des sorts trop élevés pour vaincre des moucherons, une combinaison de sorts basiques lui semblait alors être sa meilleure arme. De la main de laquelle elle tenait la corde de Kidô, elle utilisa simultanément le Hadô 11 Tsuzuri Raiden et le Hadô 32 Ôkasen, tout en utilisant la corde comme conducteur pour le sort. Aussitôt une grande explosion se produisit à l’intérieur de la barrière que la noble avait érigée dans l’objectif de contenir celle-ci. Néanmoins elle avait veillé à ce que les Hadô ne soient pas trop puissants, afin de juste faire sombrer dans l’inconscience les fracciones, l’objectif étant toujours de négocier avec le Segunda Espada et en faire un allié. Calypso dissipa la barrière de Kidô qui s’était fissurée sous le choc de l’explosion, puis au bout de quelques secondes, une fois la fumée dissipée, elle contempla les corps carbonisés des deux arrancars. Sans sourciller elle effectua d’un geste de l’index et du majeur le sort Shô, envoyant les deux individus aux pieds de l’Espada, tout en voyant une colère ulcéreuse déformer son visage. La noble en profita pour observer le combat de son homologue, et même s’ils semblaient partager un bref moment de complicité, elle méprisa en son for intérieur le Capitaine Chujitsuna. Au lieu d’en finir le plus rapidement possible avec ses adversaires et passer au plat consistant, croûton de Baraggan sur son lit de fracciones, il s’amusait avec les deux arrancars, et ce pendant plusieurs minutes. Pire encore, il avait révélé son Shikai, ne lui permettant pas de prendre par surprise l’Espada. Cette révélation pourrait jouer en leur défaveur, mais d’un autre côté Calypso comprenait la stratégie d’Hikari. Baraggan, si imbu de sa personne, penserait sûrement que si le shinigami a eu besoin d’avoir recourt à son Shikai pour terrasser ses fracciones, qu’il ne serait pas de taille face à lui. Cette stratégie était à double tranchant, et était en quelque sorte similaire à celle de Calypso qui s’était refusée jusque là d’utiliser des sorts supérieurs au niveau 30.

Une fois que le combat d’Hikari fut terminé, et que les corps des quatre fracciones étaient sur les marches du trône et aux pieds de Baraggan, la shinigami s’avança tandis que les arrancars présents dans la salle hurlaient de rage ou frémissaient de peur, puis s’exclama :

«C’est votre dernière chance vieil homme. Acceptez les pourparlers ou votre armée, ainsi que vous-mêmes, finirez dans le même état que vos fracciones.»


Elle marqua une courte pause, tandis qu’elle put voir la colère du Roi du Hueco Mundo se transformer en une haine viscérale, puis ajouta :

«Oh et j’oubliais, Bakudô no rokujûichi : Rikujôkôrô»


D’un geste de l’index et du majeur, six pétales de Kidô vinrent encercler le Segunda Espada autour de sa taille, mais la shinigami ne s’arrêta pas là :

«Bakudô no rokujûsan : Sajô Sabaku.»


Non pas une, mais trois chaînes de Kidô vinrent ligoter l’arrancar au niveau de son torse, de ses mains et de ses jambes. Néanmoins le Capitaine Shihôin préférait prendre des précautions et continua sa litanie :

«Bakudô no nanajûkyû : Kuyô Shibari»


Huit volutes noires violacées vinrent encercler l’Espada, puis une neuvième se forma au niveau de son abdomen, restreignant alors tous ses mouvements. Puis finalement, d’un geste de la main droite vers le plafond, la jeune femme forma une barrière pyramidale verdâtre autour du roi, le prenant au piège. Cet enchaînement lui avait pris quelques secondes, mais elle ne souhaitait pas dévoiler aussi vite sa véritable vitesse d’exécution des sorts de Kidô à Baraggan. Il fallait qu’elle garde encore quelques cartes de son côté, pour éventuellement prendre l’avantage sur l’impétueux monarque. Calypso s’exclama d’un air railleur :

«Pour votre sécurité j’ai érigé cette barrière et invoqué tous ces sorts, il serait fort dommageable qu’un malencontreux accident vous affecte pendant nos négociations, vous ne croyez pas ?»


Le Capitaine de la Division Kurenjingu tourna légèrement la tête, tout en continuant de faire face à Baraggan et dit à son partenaire :

«Je pense Capitaine Chujitsuna que vous devriez également prendre part à ces négociations, nous ne savons pas quel argumentaire prévoit de déployer la version Wish de Yamamoto. Puisque j’ai installé le cadre des négociations, je te laisse mener la danse si notre cher interlocuteur s’enhardit.»


Elle fixa de nouveau Baraggan puis ajouta :

«Qu’en dites-vous Baraggan Luisenbarn, acceptez-vous de prendre en considérations nos propositions, ou souhaitez-vous rejoindre le grand cycle de la réincarnation des âmes ?»


Le Capitaine Shihôin avait abandonné toute formule de politesse à l’égard du vieillard, les deux Capitaines devaient lui faire comprendre qu’ils ne seraient pas ses sous-fifres. Néanmoins, Calypso restait sur ses gardes, elle savait qu’avec de telles provocations Baraggan passerait sûrement à l’attaque, et au fond c’était ce qu’elle espérait : vaincre le Segunda Espada et réduire à néant ses prétentions à la royauté, tout du moins s’il n’acceptait pas leur soutien.
Hikari Chujitsuna
Hikari Chujitsuna
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MessageSujet: Re: La Distancia para un Duelo
La Distancia para un Duelo I_icon_minitimeJeu 19 Mar - 6:20

Hikari soupire, quelques flammèches se dissipant petit à petit de son épiderme. Affronter ces arrancar n'était pas amusant pour un sou mais il a su se faire rire tout seul. Au moins, cela a été instructif. Un regard au pied des escaliers lui laisse entrevoir les restes des amuse-gueules de Calypso aux côtés des siens. Ils sont inchangés, juste carbonisés. Elle n'a pas traîné mais, contrairement à lui, n'a pas mesuré le potentiel d'un arrancar, quel que soit son niveau. Il n'est pas mécontent d'avoir assisté à deux resurreccion, bien différentes l'une de l'autre, pour éprouver la marge de progression de ces Hollows dégénérés. Il se sent mieux préparé pour appréhender la libération d'un Espada, il a désormais une vague idée de ce que peut débloquer cette forme d'augmentation. La montée en puissance est similaire à celle d'un Bankai, en plus de donner accès à de nouvelles capacités.

Il a montré son Shikai, bien sûr, mais cela ne le tracasse pas. Sous sa forme actuelle, il ne dispose que de pouvoirs plutôt basique. Dire à l'adversaire qu'il peut lancer des flammes est une fausse information, c'est cacher son véritable atout qui consiste en son zanpakutô double, lequel était dissimulé par l'étrange dôme de ronces du premier fraccion. Les déchets ne sont pas morts, ils pourraient cafter, mais dans leur état il en doute fort. Le purificateur ne pense pas leurrer Calypso quant aux difficultés qu'il a rencontré en combattant ces types, elle le méprise mais ne le méjuge pas tant, par contre l'imbu Espada devrait sentir naître en lui un sentiment de confiance trompeur. La nécromancienne est une menace à respecter mais lui n'est qu'un moucheron sur le passage. Il a hâte de le faire déchanter.

Hikari se compose un air naïf et s'ébouriffe les cheveux, un sourire avenant aux lèvres. Son ton est sympathique, plus qu'il ne l'a jamais été à l'égard de la Shihôin.

— Eh bien, Capitaine Shihôin, vous n'y êtes pas allée de main morte ! Quelle idée de montrer l'étendue de vos capacités sur ces sous-fifres ? Enfin, je comprends. Regardez dans quel état je me trouve, j'ai eu chaud ! Ahah !

La salle du trône gronde, l'écho des huées des arrancar se répercutant sur les murs pour s'abattre sur les deux shinigami. Indifférente, Calypso s'avance jusqu'aux premières marches qui mènent au trône de Baraggan. Le médecin l'observe sans mot dire, curieux de voir quel sera son prochain mouvement puisqu'elle a pris l'initiative des opérations. Elle ne prend plus la peine de maquiller ses menaces. Hikari s'étonne une seconde en la voyant enchaîner les sorts de restrictions. Lui-même est capable de lancer ces bakudô sans aria mais enchaîner les trois sans sourciller... Sa vitesse d'exécution est impressionnante. Même s'il répugne à l'admettre, il admire toujours la maestra de Calypso en nécromancie. D'autant plus qu'il sait qu'elle n'est pas à son maximum. Quelle fille effrayante.

Sa réplique suivante, lors de laquelle elle prétend avec la plus éhontée des hypocrisie avoir mis l'Espada en sécurité au cas où un « malencontreux accident » surviendrait pendant leurs pourparlers fait souffler du nez Hikari. Quelle vipère, elle ne lui a même pas laissé le temps de refuser une nouvelle fois toute forme de diplomatie après qu'ils aient annihilé sa garde rapprochée. Il s'étonne passablement qu'elle s'adresse à lui mais plus encore à la mention « version Wish de Yamamoto ». Bon sang, lui qui croyait Calypso coincée quelque part entre la découverte de l'Amérique et sa déclaration d'Indépendance, avec les siècles restants coincés dans le fondement. À tous les coups, c'est Yuna qui lui a appris cette expression. Il ignore le passage du vouvoiement au tutoiement, comprenant que l'heure n'est plus aux illusions. Ni au respect, d'ailleurs, puisqu'elle s'empresse de lancer une nouvelle pique au prétendu roi du Hueco Mundo.

Alors comme ça elle veut qu'il intervienne si le vieux schnock se réveille ? Il comprend sa réflexion, comme il s'est fait passer pour plus faible qu'elle, c'est une nouvelle attaque à l'orgueil de Baraggan que de le laisser s'occuper de lui s'il passe à l'action. Calypso ne veut pas d'accord à l'amiable, elle veut écraser l'Espada. Hikari s'y connaît assez en provocations pour savoir qu'elle n'a pas besoin d'aller jusque-là, le vieil homme a presque de la fumée qui lui sort des trous de nez, lui non plus n'a jamais compté sur des négociations. Par contre, par la même, elle met le disciple de Léana dans une position délicate. Elle le met en danger, l'empêchant de mener à bien les plans de la Sanguinaire, tout en glanant des informations sur l'arrancar.

C'est contrariant, même si elle n'est pas vitale il aimerait mener à bien sa mission d'espionnage. Bien entendu, il y a d'autres Espadas qui pourraient mettre Calypso en difficulté mais ils en savent trop peu au sujet des relations qu'ils entretiennent avec Baraggan. S'ils le soumettent, les autres vont-ils suivre le mouvement, vouloir le venger ou n'en avoir que faire ? Il faudrait qu'il creuse un peu. Par chance, la nécromancienne vient de lui en donner l'opportunité. Il ne lui reste qu'à rajouter sa propre pincée de sel sur le Segunda qui, pour l'heure, prend encore sur lui et il ne sortira alors de sa bouche plus que la vérité à l'état brut.

— Vous... misérables insectes...

— Pouce ! Attendez, attendez, avant que vous ne signiez votre arrêt de mort il faut que j'immortalise ce moment. Vous savez, un peu comme Churchill, Staline et Roosevelt. Je vous laisse deviner qui vous êtes mais, un indice sire Luisenbarn, votre moustache est plus belle que celle du Capitaine Shihôin. Moi je suis de Gaulle, je prends la photo. T'inquiètes Caly, tu peux continuer de faire la gueule, change pas c'est comme ça que je t'aime.

Le capitaine s'écarte de quelques pas et extirpe des tréfonds de son haori un petit appareil rectangulaire composé à 95% d'un écran. Il tapote trois fois sur celui-ci et tend le bras pour placer l'objet à l'horizontal devant lui, écran face à son visage. Sur sa surface se reflète l'image d'Hikari à droite, Calypso à gauche et Baraggan, bien attachés et fulminant au milieu. Le purificateur sourit, fait un peace sign avec son index et son majeur et appuie sur un côté de l'écran. Cinq secondes de silence gênant plus tard, un petit clic retentit et les arrancar hébétés devant tant de nonchalance peuvent observer le médecin regarder son cliché, visiblement satisfait.

— Ah elle est top. Faudra qu'on la fasse encadrer en rentrant. Je vais l'envoyer à tout le monde, attends.

Quelques tapotement plus tard, la photo traverse les dimensions pour atterrir sur les appareils similaires de Léandre, Yuna, Teru, Cana et Léana. Décidément, il adore la diplomatie. Il range son gadget à l'intérieur de ses poches et reporte son attention l'Espada ligoté.

— Comme nous vous le disions, sire Wish, nous vous proposons une alliance. Maintenant que vous avez jugé de notre valeur, laissez-moi vous redonner les termes de celle-ci. Aujourd'hui, votre position en tant que roi est encore branlante. Si vous nous aidez à vaincre le Gotei 13, vous profiterez de notre soutien pour faire ployer le genoux aux rivaux qui vous donnent du fil à retordre. Une fois cela fait, nous n'interviendrons plus dans la gestion du Hueco Mundo et le laisserons à vos bons soins. Qu'en dîtes-vous ?

Un ricanement de pure ironie, de dédain amusé, échappa des lèvres d'Hikari.

— C'est mieux que de mourir, humilié une dernière fois par des shinigamis, non ?

C'en était trop pour l'arrancar emprisonné. Des images lui revinrent, vieilles de quelques décennies, alors que cette ordure d'Aizen Sôsuke lui volait ses terres et sa couronne. Il ne laisserait pas cela se reproduire, plus jamais ! S'il s'était contenu tout ce temps, qu'il avait gardé le silence malgré les affronts répétés, c'était pour rabattre le caquet à ces présomptueux impertinents. Sa pression spirituelle grimpe, progresse et se libère. Les liens qui l'entravent se desserrent et une partie de son trône s'effrite pour laisser place à son imposante hache avec laquelle il pulvérise la barrière de la shinigami. Il se tient droit et, du plus profond de sa gorge, s'échappe sa voix éraillée par la colère.

— Bande de cloportes insignifiants ! Je n'ai pas besoin de vous, ni de quiconque, pour me débarrasser des misérables obstacles sur mon chemin ! Mon pouvoir est absolu ! Toute votre arrogance ne suffira pas à vous en prémunir !

La hache au clair, le Segunda se jette sur Hikari qui sourit avec un air mauvais. Il lui a donné les informations qu'il désirait. Ses relations sont houleuses avec les autres Espadas. Tout s'emboîte à la perfection. Ils peuvent se débarrasser de ce type, d'autres se mettront sur leur chemin. Virtuellement, lui et Calypso sont invincibles. Même si l'idée de coopérer les dégoûte, ils sauront faire preuve du minimum syndical de synergie. À eux deux ils représentent une force de frappe de Kidô gargantuesque et, en théorie, grâce au kaidô il pourrait même transmettre son propre reiatsu à la nécromancienne pour recharger ses batteries et la rendre plus efficace que jamais.

— Tu dois vraiment être dur de la feuille. C'est bien pour ta protection que Calypso t'as mis dans cette barrière. Quelle idée de la détruire toi-même ?

Un shunpô propulse Hikari derrière Baraggan, le bras tendu pour armer un Sokatsui. Il s'apprête à lui adresser un tir bien placé avant de réaliser que quelque chose ne vas pas. Son poignet est engourdi, il lui semble lourd et son maintien est moins droit qu'il ne le voudrait. Son sort aussi met plus longtemps à se charger qu'il n'aurait dû. C'est de l'ordre de la demi-seconde mais c'est suffisant, à leur niveau, pour observer une différence. L'Espada a le temps de repousser le capitaine d'un coup de manche entre les côtes, déviant son sort vers les gradins où sont attroupés des arrancar et le faisant atterrir à l'opposé de Calypso.

— Eh bien, mécréant ? Est-ce là tout ce dont tu es capable ? Te rends-tu compte à quel point tu es faible, à mon contact ?

Hikari grimace un sourire. Qu'il ne fasse pas trop le malin. Il a été surpris et se bride pour leurrer Calypso mais il commence à comprendre.

— Hm, c'est amusant. Vous l'ignorez, votre Majesté, mais je suis un homme de sciences. L'espace d'un instant j'ai eu comme le sentiment que... que mon bras avait quelques siècles de plus que mon corps. Caly, sur moi c'est plutôt flagrant mais même si t'es pas une aussi vieille dame que Léana tu restes une vieille peau ! Tu crois que ça va t'affecter ?

— Vous continuez donc de fanfaronner. Misérables... Laissez-moi vous apprendre le vrai sens de la peur, la définition réelle de la mort ! Pourris, Arrogante !

L'atmosphère s’appesantit, devient plus oppressante. La pression spirituelle de l'Espada décuple alors que sa Resurrecion se déchaîne. Quelques gouttes de sueur perlent sur le front d'Hikari qui n'a pas eu le temps de mettre son propre reiatsu à niveau. Il écarquille les yeux alors qu'un smog opaque recouvre l'arrancar et semble lui ronger la peau. Son squelette se dévoile petit à petit et, bientôt devant eux, se dresse un mort-vivant couronné, drapé dans sa cape pourpre.

Le sol sous ses pieds semble se désagréger. Il lui lance un nouveau sortilège, un simple Byakurai pour éprouver un peu ses capacités, mais celui-ci se dissipe instantanément. Une seconde à peine s'écoule et, soudain, le roi du Hueco Mundo apparaît dans son dos. Ça craint.

— Disparais, insolent moucheron. Respira.

— M-merde !

Le brouillard s'abat sur Hikari qui n'a que le temps de faire un geste pour se protéger. Une explosion retentit, quelques gerbes de flammes se déploient et le corps du purificateur traverse la pièce pour atterrir quelques marches au-dessus des fracciones carbonisés. L'épaisse fumée morbide continue de tourbillonner tout autour de sa silhouette, la rendant quasiment invisible à la vue de tous. Et, surtout, au terme de quelques débattements, comme pour échapper à une masse grouillante, reste inerte.

Le rire caverneux et surnaturel de Baraggan se répercute dans la salle du trône alors qu'il fait face à Calypso.

— Vois, pauvresse, l'étendue de mon pouvoir. L'aspect de la mort sur lequel je règne est la vieillesse ! Toute chose touchée par moi est destinée à pourrir, atteindre sa fin inéluctable ! Ton misérable compagnon est en train d'y suffoquer et ton tour arrive.

Il tend le doigt sur la nécromancienne pour projeter sur elle ses exhalaisons mortelles.

Calypso Shihôin
Calypso Shihôin
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MessageSujet: Re: La Distancia para un Duelo
La Distancia para un Duelo I_icon_minitimeVen 20 Mar - 6:30

Calypso devait le reconnaître, Hikari était bien moins stupide que ce qu’elle ne pensait. Après tous ses entraînements avec cette rustre de Léana, il lui restait finalement peut-être quelques neurones intacts. Il était entré dans son petit jeu pour faire croire à Baraggan que le niveau en Kidô de la Princesse Céleste était bien en deçà de la réalité. Néanmoins comme le dit l’expression : chasser le naturel et il revient au galop. Alors que le Roi du Hueco Mundo s’apprêtait à insulter les deux shinigami de tous les noms d’insectes de son vocabulaire, le Capitaine Chujitsuna le coupa pour prendre une photo avec son I-Soul, une technologie créée par Léandre Reever, Capitaine en en charge du BDT de la Division Kurenjingu. Globalement, un I-Soul ressemblait à un téléphone portable, mais possédait bien plus de fonctionnalités. Calypso en avait un, mais elle ne supportait pas cet appareil, elle était dépitée de voir à quel point Yuna était toujours scotchée sur le sien. Il lui semblait même que sa petite cousine Cana, Hikari, Yuna et Teru, et peut-être même d’autres membres de la Division Kurenjingu, se réunissaient sur un chat pour se moquer des Capitaines de leur faction, mais aussi de ceux du Gotei 13. Les imaginer médire le Capitaine Miyaka la faisait rire, mais d’un autre côté elle se doutait qu’elle en prenait aussi pour son grade, et voir que Yuna avait développé une telle dépendance envers ce gadget l’agaçait au plus haut point. Elles avaient suffisamment de travail, et ce n’est pas en partageant sans cesse ces choses qu’ils appelaient «memes» qui contribuerait à faire avancer les plans de la noble.

Elle ignora la pique que lui avait lancé Hikari, ainsi que la façon familière dont il s’était adressé à elle. Le purificateur non plus ne faisait pas dans la dentelle et faisait comprendre au vieux croulant qu’ils avaient l’avantage dans ces factices négociations. Sa dernière pique eut l’effet d’une bombe, et au grand étonnement de Calypso, l’Espada se défit de ses entraves en une fraction de seconde en libérant son reiatsu. Certes, elle ne les avait pas jetés à pleine puissance et il s’agissait d’une combinaison classique de sorts, mais elle pensait qu’ils seraient suffisamment solides pour qu’il prenne au moins quelques secondes avant de s’en défaire. La noble ne l’avait pas sous-estimé, ce qu’elle avait sous-estimé c’était la haine de Baraggan envers les shinigami qui alimentait sa puissance. Il récupéra son zanpakutô qui était dissimulé dans son trône et brisa la pyramide de Kidô de la jeune femme. Calypso recula instinctivement de trois mètres d’un shunpo. Le Roi du Hueco Mundo hurla, répétant sans cesse le même discours qu’il tenait depuis leur arrivée, à croire que la sénilité le guettait davantage que Yamamoto. Hikari avait bien fait, Calypso voulait affronter le pédant arrancar et l’écrasait, sûrement parce qu’il lui rappelait un peu le Capitaine-Commandant du Gotei 13, mais aussi parce qu’il représentait un défi qu’elle souhaitait relever. Hikari arracha même un sourire à Calypso en continuant de tancer le maître des lieux, alors que ce dernier s’était jeté sur lui. Et il avait raison, Calypso lui avait offert une protection qu’il avait détruite, et qui lui aurait été fort utile vu l’ogive nucléaire qu’elle se préparait à lui lancer.

Un échange houleux opposa Hikari et Baraggan, au cours duquel le Segunda Espada prit le dessus. Calypso n’était pas intervenue, elle s’était contentée d’observer, avec l’étranger sensation que les mouvements de son partenaire avaient été ralentis une fraction de seconde. Plusieurs hypothèses se dessinèrent dans son esprit, sans doute que l’arrancar contrôlait le temps ou la gravité. Fort heureusement, Hikari qui décidément était plein de ressources lui glissa l’information tout en lui lançant une pique. C’était un peu leur rituel, ils ne pouvaient pas collaborer sans se lancer des méchancetés, l’équilibre des mondes en dépendait. Aussitôt, le Roi du Hueco Mundo fit comprendre aux deux shinigami pourquoi il méritait ce titre, il libéra son zanpakutô, activant sa résureccion et laissant s’échapper une quantité inouïe de reiatsu. Calypso avait la désagréable sensation d’avoir un poids sur les épaules. Un étrange brouillard engloutit l’Espada, le transformant rapidement en un squelette couronné. Le sol sous ses pieds s’était désagrégé, la Princesse Céleste n’avait pas un bon pressentiment, tandis qu’elle s’efforçait de garder la tête froide afin d’étudier tous les hypothèses possibles sur son pouvoir. Elle était restée à plusieurs mètres de distance des deux individus, tandis que les autres arrancars scandaient le nom de leur maître en signe d’encouragement.

Tout alla très vite, elle n’eut même pas le temps d’envisager toutes les hypothèses, que la vérité apparut sous ses yeux. Baraggan désagrégea un sort d’Hikari, puis enveloppa ce dernier de sa funeste brume, qui se dégagea aussitôt de celle-ci en activant son Shikai. La brume continuait à l’entourer, confirmant peu à peu l’hypothèse qui se dessinait dans l’esprit du Capitaine Shihôin. Cette dernière n’aida pas son partenaire, elle n’en avait ni le temps, ni l’envie, et dans le pire des cas, il servirait à confirmer son hypothèse. L’arrancar c’était occupé en premier de ce dernier car il devait le considérer comme un moucheron, Calypso devait être son véritable adversaire à ses yeux. Le Roi du Hueco Mundo faisait face à la jeune femme et l’interpella sur un ton des plus arrogants :

«Vois, pauvresse, l'étendue de mon pouvoir. L'aspect de la mort sur lequel je règne est la vieillesse ! Toute chose touchée par moi est destinée à pourrir, atteindre sa fin inéluctable ! Ton misérable compagnon est en train d'y suffoquer et ton tour arrive.»


Il tendit son doigt vers la jeune femme, pour lui projeter sa nielle, qu’elle esquiva d’un shunpo, laissant le sol se désagréger au passage. Calypso réapparut deux mètres à la gauche de sa position initiale, elle était prête à éradiquer cet être abject de la surface du Hueco Mundo, mais pour l’heure son pouvoir l’intriguait, son hypothèse s’était confirmée et elle le fit savoir à ce roi de pacotille :

«Très intéressant, je me doutais que vous contrôliez le temps avant même que vous ne libériez votre zanpakutô, et une fois la chose faite, vous avez confirmé mon hypothèse. Vous pouvez désagréger des matières organiques, non organiques et même des sorts de Kidô, comme c’est intéressant. Mes sorts ne me seront donc d’aucune utilité face à votre pouvoir, mais je me posais une question : tout sort est constitué de particules spirituelles, y compris le vôtre, pourquoi les particules de votre pouvoir ne se désagrègent-elles pas entre elles ? Je suppose qu’elles sont protégées par un champ de force ou que puisqu’elles sont de même nature leurs effets s’annulent ? Vraiment très intéressant, vous avez éveillé ma curiosité. Je vous en prie, attaquez.»

Le Capitaine de la Division Kurenjingu provoquait ouvertement l’arrancar, mais elle voulait assister à la pleine démonstration de ses pouvoirs. Si elle avait eut plus de temps, elle aurait pu analyser les particules du brouillard de Baraggan et créer une barrière de Kidô de même nature pour en annuler les effets ou plus probablement de nature opposée afin d’endiguer la brume. Néanmoins, cela aurait nécessité des jours, voire des semaines de travail, et elle n’avait pas ce temps devant elle. Elle aurait également aimé tester cette brume sur de la pierre de seki, ce qui lui aurait permis de prouver que le pouvoir de Baraggan n’était pas aussi absolu que ce qu’il pensait. Le vieillard, toujours dans une colère noire, lança une seconde salve de brumer vers la noble. Cette dernière esquiva de nouveau d’un shunpo. L’attaque du vieil homme était rapide, mais pas suffisamment pour atteindre la Capitaine. Ils jouèrent à ce petit jeu quelques secondes durant, il l’attaqua à trois reprises, et à trois reprises elle esquiva les attaques à l’aide d’un shunpo. La Princesse Céleste voulait tester la vitesse de sa brume, qui avait l’air jusque là constante. Mais dans un élan de colère, Baraggan s’écria :

«Meurs vermine !»

Il lança alors plusieurs salves d’affilé, bien plus rapides et anticipa même les endroits où elle allait réapparaître. Elle parvint à esquiver toutes les attaques à l’aide de son shunpo, mais elle savait que sur le long terme, elle ne pourrait tenir le rythme, surtout qu’il augmentait à chaque attaque la vitesse de propagation de sa brume. L’Espada pouvait donc moduler la vitesse de diffusion de sa brume. Une fois ce paramètre étudié, Calypso estima qu’il était temps de vérifier un second paramètre, elle réapparut à plusieurs maîtres du Roi et s’exclama :

«Si vous le permettez, à mon tour de vous rendre les honneurs qui vous sont dus.»


Calypso érigea aussitôt simultanément huit immenses barrières de Kidô translucides et rectangulaires, aux reflets multicolores, de tailles et de volumes décroissants, enfermant le Segunda Espada. Elle savait qu’elle ne pouvait lancer directement sur lui un sort de Bakudô, il l’aurait automatiquement désagrégé. Ainsi, l’ancien Capitaine du Corps des Nécromanciens avait préféré utiliser des barrières simples mais très solides afin de vérifier la vitesse de désagrégation de la brume du vieillard. L’espacement entre chaque barrière et les tailles décroissantes lui permettraient de calculer avec précision cette vitesse de putréfaction. Baraggan s’esclaffa, tempérant légèrement sa colère et s’exclama :

«Tu penses vraiment que ces barrières vont m’arrêter ? Tu l’as dit toi-même shinigami, le Kidô n’est d’aucune utilité contre mon pouvoir.»


Baraggan projeta aussitôt son brouillard dans toutes les directions. Il lui fallut exactement 15 secondes pour venir à bout de ces huits barrières. Calypso se déplaça à l’autre bout de la salle d’un shunpo afin de se tenir à distance de l’arrancar. Elle avait pu noter deux choses : son miasme ne perdait pas de sa vitesse de propagation après avoir détruit une barrière, mais les particules qui avaient contribué à la détruire disparaissaient, puis qu’il fallait un peu moins de deux secondes à l’Espada pour venir à bout d’une barrière très solide mais à une seule couche. Calypso en avait presque oublié qu’Hikari était présent, alors qu’elle s’apprêtait à le chercher du regard, l’Espada s’exclama :

«Je suis las de jouer avec vous shinigami, la prochaine démonstration de mon pouvoir sera la dernière.»


Il projeta aussitôt et à une vitesse incroyable sa brume en direction de Calypso, en emplissant de toute sa largeur la salle, rendant toute esquive impossible. Avec cette attaque quasi multidirectionnelle, il condamnait tous les individus présents à l’entrée de la salle du trône : Calypso et tous les arrancars à sa solde. Ces derniers se ruaient sur la porte juste derrière la jeune femme. La Princesse Céleste aurait aimé avoir plus de temps, mais elle savait que c’était maintenant ou jamais pour vérifier l’hypothèse qui venait de se former dans son esprit juste après ses observations, sa vie en dépendait. Le brouillard engloutit à peine quelques secondes la partie de la salle qui faisait face à Baraggan, putréfiant les quelques arrancars qui n’avaient pu s’échapper. Une fois le miasme dissipait, Baraggan sembla satisfait et s’esclaffa en voyant qu’il ne restait rien, même pas le sol et les murs : la salle avait quasiment était réduite de moitié. Mais il n’eut pas le temps de savourer sa victoire, il se retourna quand il entendit une voix retentir dans le semblant de salle :

«Oh ne soyez pas si imbu de votre personne Baraggan, votre pouvoir n’est pas absolu. Et cessez donc d’agir sans réfléchir, qu’est-ce qu’un roi sans sujet et sans palais ?»


Calypso était assise sur le trône du Roi du Hueco Mundo, saine et sauve, dans une position décontractée, elle comptait bien pousser la provocation jusqu’au bout, maintenant qu’elle était sûre que son hypothèse était la bonne et qu’elle avait le moyen de vaincre Baraggan ou tout du moins de contrecarrer pour une durée limitée son pouvoir. Baraggan lui lança un regard noir et son visage se crispa de colère, enfin tout du moins le Capitaine Shihôin l'interpréta comme ça puisqu'il n'avait pas vraiment de visage. Avec toute cette agitation en seulement quelques minutes, elle n’avait pas vu si Hikari avait été consumé par le pouvoir de Baraggan, mais elle pouvait sentir son reiatsu, il s’en était sorti, elle s’exclama alors sur un ton légèrement railleur :

«Hikari ? Ne me dis pas que tu abandonnes déjà face à cet oiseau dégarni ?»

Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort, tel était le leitmotiv qui animait Calypso dans l’humiliation qu’elle comptait infliger à Baraggan. L’ancien Capitaine du Kidôshû passait un bon moment, et elle comptait bien le faire durer, même si cela signifiait attiser l’hostilité du Roi du Hueco Mundo au point d’en faire irrémédiablement un ennemi.
Hikari Chujitsuna
Hikari Chujitsuna
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MessageSujet: Re: La Distancia para un Duelo
La Distancia para un Duelo I_icon_minitimeJeu 26 Mar - 6:15

Le combat fait rage dans la salle royale de Las Noches. Calypso réduite au duel contre l'Espada est enfin aux prises avec un adversaire à sa mesure. Et, si elle y trouve un plaisir certain, elle doit être sur ses gardes. C'est maintenant certain, le pouvoir de Baraggan est l'un des plus redoutables auquel ils aient jamais fait face. Un seul faux pas et c'est l'amputation ou la mort. Elle n'est pas idiote, elle commence par le jauger, expérimenter. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit la Shihôin prendre un adversaire véritablement au sérieux mais son mode opératoire est toujours intéressant à regarder. Derrière ses airs détestables, son mépris dégoulinant, se cache un réel intellect. Elle observe, expérimente avec précaution et ses actions mettent en exergue des détails que les spectateurs aux esprits les plus aiguisés peuvent déduire à leur tour.

Baraggan la prend de haut, croit ses actions futiles, sans comprendre qu'il est celui qui gaspille son temps et son énergie. Chaque attaque qu'il produit est une nouvelle information offerte à son adversaire qui, lorsqu'elle en aura recueillie assez, les emploiera pour le défaire. Le roi du Hueco Mundo, dans sa vanité, exhibe ses pouvoirs à n'en plus finir. Il gagnerait sur la durée, bien entendu, mais Calypso Shihôin n'aurait pas atteint sa position si elle était assez bête pour jouer la montre. Toutefois, même lui, dans sa grandiloquente stupidité, se lasse de ce petit jeu d'esquives. Il prépare une attaque omnidirectionnelle qui ne lui laissera aucune possibilité de fuite. Ni à elle, ni aux arrancar présents dans la pièce.

Voilà le Segunda Espada qui se gausse, satisfait de son effet et de la désolation qu'il a répandue dans son propre château. Le smog violet, opaque et morbide se dissipe peu à peu en emportant avec lui ce qui reste des sols et plafonds. L'odeur de mort, de la chair putréfiée, ne règne pas dans l'air. Même elle a été emportée par les terribles pouvoirs de celui qui est encore le maître des lieux. Le trou dans le plafonnier ne révèle que celui de l'étage supérieur tandis que le gouffre qui fait sourire le carrelage s'ouvre sur la gorge du palais, un trou sans fin en direction de ses plus bas étages.

La satisfaction de Baraggan trouve ses bornes alors que la voix de Calypso, bien vivante, résonne dans la pièce désormais vide, à l'exception des dommages collatéraux de leur combat. Le seigneur de Las Noches aura au moins eu le bon sens d'épargner ses Fracciones au pied des interminables escaliers qui mènent à son trône. Trône occupé par la Princesse Céleste, dans la plus grande des insolences. Ulcéré, l'Espada fulmine.

— Écarte-toi de ce fauteuil, mécréante ! Ne sais-tu donc pas qu'il n'y a pire blasphème que de s'asseoir sur le siège de son dieu ?!

Sire Luisenbarn s'apprête à lui faire payer cet affront d'un nouveau jet de gaz mortel mais l'apostrophe qu'elle adresse à l'immensité vide qui les entoure attire sa curiosité. Un long silence règne suite à la tirade de la Capitaine, suivie du rire caverneux du squelette qui se boyaute de sa bêtise.

— As-tu perdu la raison ? Que baragouines-tu là, drôlesse ? Ton lamentable compagnon a été frappé de plein fouet par mes pouvoirs ! Vois, au pied de ces marches, son corps en train de se décomposer !

Ce n'est qu'alors que le Segunda pointe son index décharné sur la silhouette vaguement humaine, noyée dans la brume mortifère, qui a cessé de se débattre qu'il comprend que quelque chose cloche. Cela fait maintenant plusieurs minutes qu'il ne devrait rien rester de lui mais c'est impossible ! Que cette fourmi blanche ait esquivé son assaut est une chose mais, il en est sûr, l'impertinent qui l'accompagne a été englouti par Respira. Quand bien même il s'en est extirpé, elle recouvrait déjà son corps.

Toute l'attention de l'Espada se focalise sur la carcasse d'Hikari et de nombreux signaux d'alarmes s'allument dans son esprit. Sa pression spirituelle est toujours présente, plus haute que jamais, mais elle a monté en intensité si lentement, si furtivement sous les grandes manifestations de pouvoirs d'Arrogante et des Kidô de sa partenaire qu'il ne l'a pas ressentie. Il lui semble que les échos moqueurs d'une litanie et d'un rire finissent de ses répercuter dans les coins d'une pièce et, s'il avait encore des paupières, elles s'écarquilleraient en voyant un sourire aux dents blanches se dessiner au milieu du brouillard corrosif.

Ce maudit avorton, inexplicablement bien en vie malgré le poison dans lequel il baigne, incantait depuis tout ce temps ! Dans l'une des mains du purificateur apparaît un orbe violet à l'apparence instable tandis que de grandes lueurs écarlates croissent autour de sa silhouette allongée.

— Hadô no kyujû, Kurohitsugi.

Un cercueil noir enferme le roi du Hueco Mundo dans ses ténèbres. Il n'est pas immense, comme l'on aurait pu si attendre, mais tout juste aux dimensions de l'arrancar qu'il retient. Son énergie meurtrière est concentrée en la plus compacte des matières qui, si on la mire d'assez près, se révèle être composée de plusieurs fines couches.

Hikari se relève, son corps tout entier drapé du pouvoir de l'Espada. Un ricanement lugubre et sifflant s'échappe aussi bien de sa bouche que des trous dans sa gorge.

— Eh bien, Calypso, tu as eu peur pour moi ? C'est une réplique de waifu, ça, tu sais ?

Il plaisante mais n'a pas de temps à perdre. Les grandes lueurs pourpres se son levées en même temps que lui et il tend le bras en direction du cercueil noir qui résiste encore à Baraggan. Avec tout le temps qu'ils lui ont laissé, c'est bien une double incantation qu'il a psalmodiée.

— Hadô ni kyujûichi, Senjyu Kôten Taihô.

Les missiles d'énergies fusent pour frapper non pas sur le cercueil mais juste à côté. Le purificateur n'espère pas que les lames noires qui transpercent Kurohitsugi et assaillent le Segunda le blessent mais il constate qu'elles sont suffisamment invasive pour qu'il n'ait pas pu s'échapper du quatre-vingt dixième sort de destruction. Il a maintenant bon espoir que le suivant, dont la déflagration vient de retentir à quelques centimètres seulement du premier, balaye son son sortilège et celui qui en est prisonnier par la même occasion. Ça ne le tuera pas, c'est certain, mais il se demande s'il sera en mesure de pleinement échapper à l'explosion.

Hikari se retourne, offrant son dos aux flammes rubicondes qu'il a produites, et prend une longue et douloureuse inspiration. Il essaye de ne trop rien laisser paraître mais il souffre le martyr. Dans un premier temps, comme il avait constaté que le gaz mortel de l'arrancar rongeait ses sortilèges, il a a déployé son Shin'en no tate tout autour de son corps. Il y avait alors concentré tout son reiryoku pour produire des flammes noires en continu et endiguer la propagation de Respira. Toutefois, si cela maintenait l'illusion que la nappe caustique le dévorait toujours, une partie d'entre elle était parvenue à passer au travers de son filtre et s'était répandue sur son shihakushô puis son épiderme. Il avait alors été contraint d'à nouveau libérer ses deux zanpakutô en même temps et le Nensho Gokei avait rongé son corps en même temps que le pouvoir d'Arrogante. Ce qui était habituellement un point faible s'était cette fois-ci révélé être sa planche de salut puisque, face à des cellules mortes et carbonisées, le nuage toxique de l'Espada avait cessé son avancée avant de se consumer. L'opération avait été gourmande en énergie mais lui avait permis de survivre et de préparer ses sortilèges en toute impunité.

Il prend soin de séparer de quelques centimètres son manteau de flammes noires de son corps. Ainsi, lorsqu'il rend leur forme matérielle à ses zanpakutô, Respira consume ce qui reste de langues de feu et se replie sur elle-même avant de disparaître. Il observe sa tenue et soupire. Dire qu'on lui avait refilé ce haori neuf ce matin... Il est bon à jeter et c'est d'ailleurs ce qu'il fait, lançant la veste blanche dans les profondeurs obscures du trou béant dans la pièce. Des trous percent également son hakama et son kosode mais ils sont encore portables. Il ouvre les pans de son shihakushô, extirpe ses bras de leurs manches et laisse retomber toute la partie supérieure de son uniforme tout autour de sa ceinture.

En amont de lui, à défaut de sa plastique de rêve, Calypso peut observer les dégâts subis par son corps. Des trous percent sa gorge, pas très loin de sa jugulaire. Sur ses bras et son buste, certains muscles, tendons et ligaments sont à l'air libre, quelques os blancs se révèlent même à hauteur de sa clavicule. La partie droite de son visage a été rongée par les vapeurs toxiques et il adresse à sa complice un sourire particulièrement sinistre alors que sa mâchoire est apparente.

— Alors, Caly, tu veux me faire câlin ?

Sa voix est faible, doublée par une sorte stridulation aiguë et douloureuse à cause des plaies qui trouent son cou et son visage. Il glousse une dernière fois et plonge une main à moitié décomposée dans les pans déchirés de son uniforme pour y découvrir avec soulagement que ses quelques fournitures médicales ont échappé à l'attaque. Il extirpe d'abord une bandelette qu'il noue autour de son biceps et resserre avec les dents. Une fois sa veine bien apparente, il récupère une seringue qu'il plante d'un geste expert droit dans ses artères pour s'inoculer une triple dose de son contenu. Il s'agit d'un sérum revitalisant. Si cela ne lui rendra pas toute son énergie perdue, il opère assez vite pour que Calypso puisse voir à l’œil nu ses plaies gangrenées se refermer et sa chair calcinée se régénérer. En quelques secondes, il se retrouve comme neuf, quoique torse nu, devant sa comparse.

Il enfourne les mains dans ses poches et entreprend alors de gravir les escaliers pour rejoindre la Capitaine tandis que la fumée termine de se dissiper pour révéler ce qui reste du Segunda Espada. Arrivé à sa hauteur, il marmonne d'un air fatigué.

— Finis-le, il m'ennuie. Qu'il se soumette ou on ira négocier avec les autres nombres premiers.

En effet, il ne l'intéresse plus. Si Hikari a été sincèrement surpris par la resurreccion de Baraggan, il aurait pu réagir bien plus tôt. Cela a même été un effort très important de générer ses flammes en continu pour continuer de paraître en mauvaise posture. Tout ça pour le bien de Léana qui souhaite en apprendre plus sur la Shihôin. Il espérait qu'un duel avec le deuxième plus puissant Espada la forcerait à révéler ses atouts mais il n'en a rien été. Quel gâchis, ce vieil homme n'a été d'aucun intérêt. Pourvu que les prochains arrancar soient d'une autre trempe.

Calypso Shihôin
Calypso Shihôin
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MessageSujet: Re: La Distancia para un Duelo
La Distancia para un Duelo I_icon_minitimeSam 28 Mar - 6:15

Calypso eut presque envie de rire en voyant Baraggan se décomposer face à la réapparition d’Hikari. Le Roi du Hueco Mundo était si imbu de lui-même, qu’il ne devait même pas avoir envisagé la possibilité que le Capitaine échapperait à son attaque. Sa nonchalance face aux shinigami était déconcertante, il les sous-estimait, n’avait-il pas pourtant fréquenté Sôsuke Aizen, l’homme qui avait conquis et fait se soumettre le Hueco Mundo ? Vu le niveau de reiatsu d’Hikari et les flammes qui l’entouraient, la jeune femme comprit aisément que son partenaire avait libéré son Shikai. Deux hypothèses correspondant aux deux zanpakutô d’Hikari émergèrent dans l’esprit de la noble. Mais le Capitaine Chujitsuna ne laissa pas le temps à la Princesse Céleste d’étudier les deux scénarios, il enferma aussitôt l’arrancar dans le Hadô 90 Kurohitsugi. La boîte noire qu’avait formé le purificateur était bien plus petite que de coutume, et Calypso devait l’avouer, cela était particulièrement ingénieux, il maximisait ainsi les capacités offensives et d'entrave du sort en le concentrant sur une plus petite surface. Néanmoins, elle ne pouvait s’empêcher de penser que le jeune homme était un idiot fini, surtout s’il avait observé les échanges de la noble avec le monarque du Hueco Mundo. En effet, le Kidô n’avait aucun effet sur le vieillard, tout du moins un Kidô comme le Kurohitsugi. Tout ce qu’était en train de faire Hikari, c’était gagner du temps, tout du moins quelques secondes.

Mais la jeune femme n’était pas au bout de ses surprises, après l’avoir interpellée d’une manière absurde et insinué qu’elle se souciait de sa misérable existence, le Capitaine Chujitsuna enchaîna avec le Hadô  91 Senjû Kôten Taihô, invoquant une dizaine de missiles rosés qu’il projeta à proximité de Baraggan. L’explosion pulvérisa une grande partie de la salle, réduisant cette dernière à seulement un tiers de sa taille d’origine. Le sol sous Baraggan s’était dérobé et laissait désormais place à un grand cratère dont on ne pouvait pas voir le fond. Calypso devait le reconnaître, Hikari avait du talent, rares étaient les shinigami pouvant utiliser un sort de niveau 90, et encore moins pouvaient en invoquer deux d’affilée grâce à une incantation de type Nijû Eishô, c’est-à-dire en utilisant une seule incantation pour deux sorts. Le Capitaine de la Division Kurenjingu était un spécialiste du Kidô,  la Princesse Céleste ne pouvait le nier, même s’il n’avait pas le niveau d’un Capitaine du Kidôshû.

Par ailleurs, il s’était montré particulièrement ingénieux en ne visant pas directement Baraggan, le Kidô n’ayant aucun effet sur lui, mais en projetant le sort juste à côté afin que le vieillard soit blessé par le souffle de l’explosion. La stratégie d’Hikari était intéressante, et sans que celui-ci ne le sache, elle était intimement liée au plan qu’avait élaboré la jeune femme quelques instants plus tôt. Le purificateur se sépara de son manteau de flammes, faisant aussitôt disparaître la brume mortifère qui le recouvrait. Calypso en déduisit qu’il avait généré en continu ses flammes afin de repousser le miasme de l’Espada. C’était risqué, d’autant plus qu’il n’avait pas pu tester la vitesse de propagation de ce dernier auparavant, mais il s’agissait d’un bon réflexe de sa part. Lorsque le shinigami se déshabilla, la noble constata que son partenaire ne s’en était pas sorti indemne : le pouvoir d’Arrogante avait rongé ça et là des parties de son corps. Alors qu’il l’interpellait, elle ne pouvait détourner le regard face à ses immondes blessures, malgré le manque de décence consternant du jeune homme. Hikari n’avait pas entièrement évité le smog de Baraggan, mais pour échapper à une mort certaine il avait réduit en en cendres plusieurs parties de son corps afin d’endiguer la propagation de Respira. Le Capitaine Chujitsuna méritait sa réputation, il était incontestablement l’un des meilleurs médecins qu’ait connu la Soul Society, il avait su agir rapidement et efficacement alors que la situation était critique. Néanmoins, vu son état, Calypso savait qu’il ne tiendrait pas le reste du combat. En effet, la jeune femme était convaincue qu’au mieux Baraggan était blessé, elle attendait que la fumée et le nuage de poussière soulevé par l’explosion se dissipent afin d’évaluer les résultats de la stratégie d’Hikari.

Ce dernier récupéra une seringue remplie d’un liquide verdâtre dans ce qu’il restait de son shihakushô, et se la planta dans le bras après l’avoir bandé. Calypso était très intéressée par le contenu de la seringue, qui devait être un sérum revitalisant créé par son homologue. Elle pouvait littéralement voir les chairs du purificateur se régénérer à une vitesse incroyable. Ce sérum était un véritable atout pour tout combattant, tout du moins pour ceux qui n’étaient pas suffisamment doués pour éviter les attaques d’un vieillard arrogant qui souffrait d’un complexe d’autorité flagrant. L’ancien Capitaine du Kidôshû se demandait si la concoction avait des effets secondaires, dans tous les cas elle le verrait bien assez tôt. Alors que le nuage n’était toujours pas dissipé, Hikari escalada avec nonchalance les marches de l’escalier et s’exclama :

«Finis-le, il m'ennuie. Qu'il se soumette ou on ira négocier avec les autres nombres premiers.»

Calypso n’appréciait pas du tout le ton autoritaire d’Hikari, cette insignifiante excroissance de Léana n’avait aucun ordre à lui donner. Il oubliait que même s’il était un Capitaine qui de surcroît s’acoquinait avec une Shihôin, qu’il n’était qu’un simple roturier. Alors qu’elle s’apprêtait à remettre le manant à sa place, la Princesse Céleste dut esquiver d’un shunpo une attaque venant de sa droite, dans son angle mort, puisqu’elle tournait la tête en direction d’Hikari à sa gauche. Elle avait senti le reiatsu du Roi du Hueco Mundo émerger à quelques mètres du trône. La jeune femme réapparut en bas des marches, puis observa le trône réduit en morceaux se désintégrer. L’impact avait été violent, bien plus que s’il avait utilisé un simple Respira. Hikari, lui, semblait intact. Alors qu’elle regarda à l’extrême gauche du trône, là où elle avait perçu la présence de Baraggan, elle sentit désormais un puissant reiatsu derrière elle. Le Capitaine de la Division Kurenjingu esquiva instinctivement la terrible attaque que s’apprêtait à lui asséner son adversaire. Elle réapparut aux côtés d’Hikari, et observa Baraggan, en bas des marches, une immense hache noire aux chaînes dorées à la main, qu’il avait sûrement dû lancer sur le trône. Le vieillard était bien plus rapide que ce qu’elle pouvait imaginer, elle ne pensait pas qu’il arriverait à la surprendre avec son sonido. L’Espada n’avait subi aucune blessure, Calypso pouvait admettre que deux sorts de niveau 90 n’aient aucun effet sur le vieil homme, mais vu la puissance du souffle de l’explosion, il aurait dû être projeté au fond du cratère qu’avait formé Hikari. La jeune femme ne laissa pas transparaître sa surprise, après tout elle s’était préparée à cette éventualité, mais l’impudent Roi s’esclaffa, pensant tenir en joug les deux shinigami :

«Vermines, vous pensiez vraiment que je resterai dans cette prison en attendant votre prochaine attaque ? Je vous le répète mon pouvoir est absolu, je n’ai eu qu’à désagréger le sol sous mes pieds et m’échapper pour contempler vos vains efforts pour me détruire.»


Calypso avait vu juste, l’arrancar n’avait pas encaissé l’explosion, mais il l’avait évité en désagrégeant le sol, puis il avait dû utiliser son sonido pour se fondre dans l’obscurité d’un coin de la salle. Le vieillard n’avait pas volé son titre de Segunda Espada, il était bien plus redoutable que ce que les deux shinigami pouvaient penser. Il ne leur laissa pas le temps de réagir et enchaîna :

«J’en ai fini de jouer avec vous, cette arme est Gran Caída, considérez la comme l’annonce de votre exécution. Cette fois-ci, je ne vous laisserai pas vous échapper insectes !»

Calypso était prête à mettre son plan à exécution, elle sentit une légère fluctuation dans le reiatsu du monarque, sa prochaine attaque serait dévastatrice. Baraggan forma autour de lui une gigantesque orbe de brume violacée, qu’il rétracta pendant une fraction de seconde. Il s’apprêtait à lancer une attaque omnidirectionnelle à laquelle Calypso et Hikari ne pourraient échapper. Si l’ancien Capitaine du Kidôshû n’avait pas eu le temps de tester ses capacités ou si le Segunda Espada avait utilisé cette attaque au début de leur combat, sans doute les aurait-il vaincu sans difficulté, mais il était trop tard. Calypso esquissa un sourire, le maître des lieux était si imbu de sa personne qu’il ne se souciait guère de la stratégie de ses adversaires et de l’environnement qui l’entourait, et cela allait causer sa perte. Pensait-il vraiment qu’elle avait formé quelques instants plus tôt huit barrières pour simplement l’enfermer ? Alors qu’il s’apprêtait à projeter son miasme, le Capitaine Shihôin indexe et majeur levés verticalement devant elle, érigea une grande barrière, semblables aux précédentes, autour de l’orbe dans lequel Baraggan se trouvait. Le Roi du Hueco Mundo s’esclaffa de nouveau, cela n’allait pas l’arrêter, il projeta de toute sa puissance sa brume dans toutes les directions. Les secondes s’écoulèrent, mais rien ne passa, la barrière ne céda pas. L’arrancar intensifia son attaque, mais la barrière ne se brisait pas. Il continua de propager son miasme, puis en voyant le sourire de la noble, il s’écria :

«Quelle est cette sorcellerie ? Aucun sort de Kidô, aucune barrière, aucun shinigami ne peut résister à mon pouvoir ! Qu’as-tu fait sorcière ?»


Le sourire sur le visage de Calypso s’intensifia, son plan s’était exactement passé comme prévu, ce combat et l’humiliation qu’elle faisait subir à l’Espada la réjouissait au plus haut point. Sans doute était-ce mesquin de sa part, mais la jeune femme savait se satisfaire des petits plaisirs. Il y a bien longtemps qu’elle n’avait pas participé à un combat aussi divertissant. Tout en maintenant son indexe et son majeurs joints et levés face à elle, elle répondit à l’Espada sur un ton railleur :

«Vous n’aviez pas dit que vous aviez fini de jouer avec nous ? Oh j’oubliais vous le dites depuis le début de notre combat Baraggan, reconnaissez-le, vous n’êtes pas en mesure de nous vaincre. Je le répète, mais votre pouvoir n’est pas absolu, et si vous prêtiez un minimum davantage attention aux actions de vos adversaires, peut-être que vous seriez en mesure de comprendre par vous-même la raison pour laquelle ma barrière résiste à votre pouvoir.»


Elle contempla une haine viscérale sur le visage de l’Espada, il avait sans doute du oublier Hikari et ne pensait plus qu’à faire taire cette fourmi arrogante. L’ancien Capitaine du Kidôshû enchaîna :

«Vous ne comprenez toujours pas ? Il vous faut un peu moins de deux secondes pour détruire une simple barrière de Kidô. Néanmoins, je suis capable d’en ériger une dizaine à la seconde, autrement dit, ma vitesse de création surpasse largement la vitesse de propagation de votre pouvoir.

- C’est impossible, vous avez utilisé une illusion pour me duper, mon pouvoir ne connaît aucune limite ! Aucun shinigami ne peut vaincre le Roi du Hueco Mundo.»


Baraggan intensifia de nouveau sa brume, mais sans aucun résultat. La jeune femme avait échappé à son offensive quelques instants plus tôt en utilisant une barrière semblable à plusieurs couches, quand l’arrancar avait dissipé son pouvoir, elle avait aussitôt utilisé son shunpo pour s’asseoir sur le trône avant qu’il ne la repère. Calypso lui répondit :

«Vraiment ? Comment se fait-il que vous étiez au service de Sôsuke Aizen dans ce cas ?

- Ordure, tu vas me le payer ! Tu seras la première que je consumerai !»


Le tableau était parfait, tout du moins presque, le Capitaine de la Division Kurenjingu se serait bien passée de la présence d’Hikari. Sans même laisser le temps aux deux hommes de réagir, elle se lança dans un discours :

«Vous voyez Baraggan, vous êtes pris au piège. Je peux continuer à ajouter des couches à ma barrière à ce rythme pendant 48 heures. Et ne vous imaginez pas qu’au bout de ces 48 heures vous parviendrez à vous échapper. Il vous faudra encore plus de temps pour détruire les barrières supplémentaires que je crée à chaque seconde qui s’écoule, et même une fois toutes les couches détruites vous ne serez pas sorti d’affaire. Voyez-vous, le Capitaine Chujitsuna est l’un des meilleurs médecins de l’histoire de la Soul Society, il pourra restaurer toute mon énergie bien avant que vous soyez venu à bout de toutes mes barrières. Pour être plus claire, notre petit échange pourrait durer indéfiniment. Et ça me laissera bien plus de temps que nécessaire pour que je trouve un moyen pour vous vaincre. J’ai déjà quelques hypothèses.»

Calypso marque une courte pause, puis interpella Hikari sans même le regarder :

«Hikari, je pense que nous nous accorderons à dire que son pouvoir est l’exact opposé du Kaidô, au lieu de régénérer les corps, il les détruit. Est-ce que tu penses qu’il serait possible de renforcer ma barrière avec du Kaidô pour limiter davantage la propagation de son pouvoir ? Je me disais que nous pourrions également créer un sort mélangeant du Hadô et du Kaidô pour le détruire ou tout du moins le blesser, puisque les particules de Kaidô sont diamétralement opposées à celles de son pouvoir, peut-être que nous pourrions l’atteindre et ça pourrait avoir des effets intéressants ?»

Elle marqua de nouveau une courte pause, puis enchaîna sans même se soucier de la réponse qu’allait lui donner Hikari :

«Vous n’avez donc pas le choix Baraggan, si vous survivre, ou tout du moins être libre de vos mouvements, vous devez collaborer. Vu votre silence j’en déduis que les négociations sont ouvertes.»


Baraggan cessa de propager sa brume, furieux, mais malgré la colère qui le submergeait, il n’avait d’autre choix que d’écouter la jeune femme :

«Nous ne sommes pas dupes, nous savons tous les deux, vous et moi, que cette alliance ne sera que temporaire. Nous vous proposons de vous aider à vaincre vos ennemis et à asseoir votre légitimité en tant que souverain incontesté du Hueco Mundo. En remerciement, vous nous aiderez à vaincre le Gotei 13. Vous vous dites que vous êtes peut-être capable de vaincre vos ennemis seuls, mais la situation dans laquelle vous vous trouvez actuellement devrait vous inciter à réévaluer votre stratégie. Vous vous demandez aussi sans doute quel est votre intérêt à mener une guerre qui n’est pas la vôtre ? En signe de bonne foi de notre part, nous vous proposons de prendre votre revanche sur Aizen Sôsuke une fois que vous nous aurez aidé à vaincre le Gotei 13. Il est actuellement retenu captif dans l’une des prisons de la Soul Society, si vous nous aidez, vous pourrez disposer de lui comme bon vous semble. Et ensuite, nous pourrons reprendre notre combat, vous et moi, si le souhaitez. Qu’en dites-vous Baraggan, acceptez-vous les termes de cette alliance ? Si ce n’est pas le cas je peux vous laisser réfléchir quelques heures à l’intérieur de cette barrière, nous avons tout notre temps.»

Calypso savait que Baraggan considérerait tous les termes de cette alliance inacceptables, sauf un. En effet, elle avait habilement compris que la haine de Baraggan envers les shinigami était étroitement liée à la conquête du Hueco Mundo de Sôsuke Aizen. Elle comptait donc attiser sa colère pour le shinigami renégat, jouer sur l’affect afin de sceller cette alliance. Baraggan consentirait sûrement à tous les sacrifices nécessaires pour occire celui qui l’avait fait déchoir de son trône. Ensuite, il pourrait s’occuper de l’arrogante shinigami qui l’avait mis dans une posture si délicate. La Princesse Céleste savait que cette alliance serait fragile, et que la Division Kurenjingu ne pourrait entièrement faire confiance à Baraggan, mais après tout, après la victoire contre Gotei 13, Las Noches serait sûrement la prochaine cible de la Division Kurenjingu.
Hikari Chujitsuna
Hikari Chujitsuna
Division Kurenjingu

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MessageSujet: Re: La Distancia para un Duelo
La Distancia para un Duelo I_icon_minitimeDim 29 Mar - 0:46

Hikari sourit à l'air passablement répugné de Calypso devant ses plaies béantes. Il se demande si la vue de ces blessures suffit à la mettre mal à l'aise, auquel cas elle avait de la chance de ne pas se trouver aux quartiers de la quatrième Division en temps de guerre, ou si elle imagine ce qu'Arrogante aurait pu faire sur son propre corps. Quoi qu'il en soit, il n'est pas peu fier de son effet lorsqu'il dégaine sa perfusion régénératrice. Il n'a pas souvent l'occasion de s'en servir, et c'est tant mieux quand il y pense, mais le regard intrigué voire admiratif des personnes qui assistent à la régénération spontanée des chairs mortes est toujours gratifiant.

Cette formule est le résultat de ses années d'assistance du Capitaine Kirinji à la création des sources chaudes et de ses propres recherches sur les greffes. Le principe actif est très similaire à l'eau de la forme élémentaire des sources régénératrices, mêlée par différentes manipulations à des cellules souches extraites de son corps et un composant qui accélère ses effets. Toutefois, le procédé n'est pas exempt de défauts. Pour commencer, les cellules souches injectées doivent être semblables à celles du patient, ainsi son sérum ne fonctionne que sur lui et sur des receveurs compatibles, même s'il a déjà élaboré des prototypes pour certains autres Capitaines et membres de la Kurenjingu. Injecter la solution à une personne incompatible aurait sans doute le même résultat mais des effets secondaires pourraient survenir et les conséquences indésirables ont d'autant plus de chances de se produire. En effet, la greffe peut ne pas tenir, compatible ou pas, selon le traitement et l'attention porté au greffon, des risques d'hémorragies et d'infections sont possibles. Hormis cela, le temps que la régénération soit parfaitement effective, les muscles reformés perdent en moyenne vingt pourcent de leur force initiale pendant environ une heure. Cela dit, c'est toujours mieux que de ne plus en avoir du tout et le coût en énergie spirituelle est presque nul.

Requinqué, Hikari monte les marches qui mènent au trône où siège Calypso pour lui intimer d'en finir avec le Segunda. Aussi stupide qu'il soit, c'est évident qu'une telle attaque n'a pas eu raison de lui et il sait que la Capitaine du Kidoshû doit déjà avoir une idée derrière la tête. Il peut voir à son expression que l'usage de l'impératif ne lui a pas plu et s'apprête à la remballer vertement après une quelconque réplique mais ils sont interrompus dans leurs chamailleries rituelles par une attaque en provenance de la gauche de Calypso. Le sixième sens de la Shihôin l'aura averti et fait user de son shunpô tandis qu'Hikari qui regardait dans cette direction a aperçu la hache de l'Espada surgir tout d'un coup des ténèbres pour pulvériser le trône, à l'endroit précis où se trouvait le cou de sa comparse un instant un plus tôt. Le purificateur se penche en arrière dans un mouvement de limbo à faire rougir les experts et observe l'arme de guerre tournoyer juste au-dessus de lui, gorgée de Respira qui passe à un cheveu du bout de son nez. Pas deux fois, merci.

Le trône est réduit en poussière, les gravats lacérant la peau régénérée du Capitaine et manquant de peu de le pousser au bas de l'estrade sur laquelle reposait le siège qui finit de se décomposer. Il se redresse et tourne instinctivement le regard sur la provenance du reiatsu de Calypso, descendue au pied des escaliers. Elle va bien. Les yeux d'Hikari s'écarquillent une fraction de seconde en voyant l'Espada apparaître derrière la femme aux cheveux blancs pour la pourfendre de sa hache. Ce n'est pas qu'il soit intact qui le surprend, il l'avait envisagé, mais la vitesse à laquelle il se déplace, comme lorsqu'il a failli l'abattre avec Arrogante. Il est habitué aux déplacements ultra rapides, il est l'élève de Léana, mais le sonido de l'Espada est assez véloce pour que ses mouvements lui semblent flous lorsqu'il se concentre. Heureusement, prendre de vitesse Calypso n'est pas non plus chose aisée et elle parvient à battre en retraite à côté de lui.

Baraggan se gausse et, pour une fois, Hikari n'a pas envie de lui retirer. Il a su être assez intelligent pour ne pas se montrer aussitôt après avoir échappé à son attaque. Il pourrait avancer qu'il n'a pas saisi l'occasion de le finir alors qu'il pansait ses plaies mais il devine qu'il a, pour une fois, pris le temps de l'observer pour voir comment il comptait composer avec les blessures infligées par Respira. Toutefois, il soupire alors qu'il prétend pouvoir les faire tomber cette fois-ci. Ce combat est déjà fini, si bien que, même s'il reste sur ses gardes en sentant son reiatsu croître, il laisse Calypso prendre les rênes pour neutraliser cet ultime assaut.

La brume se répand à l'intérieur de la cage invoquée par la Shihôin sans l'altérer aucunement et, après que quelques secondes se soient écoulées, Hikari plisse les yeux pour affiner sa vision de ce qui se passe à l'intérieur. Un examen approfondi lui révèle l'astuce de Calypso et un ricanement moqueur lui échappe devant la simplicité du procédé et l'air désemparé, pour autant qu'une tête de mort puisse l'être, du roi du Hueco Mundo. Toutefois, ce n'est pas parce que la réflexion est simple que l'exécution l'est aussi. Invoquer plus de barrières que Respira ne peut en détruire est semblable à la stratégie qu'il a utilisée pour endiguer la gangrène mais il faut être extrêmement habile pour le faire à cette vitesse et sur une si longue période. Les barrières ne sont pas le fort d'Hikari, même s'il n'a pas à rougir devant la plupart des nécromanciens, mais il serait incapable d'égaler l'exploit de Calypso. Peut-être, avec des efforts, pourrait-il atteindre la barre de la barrière à la seconde pour neutraliser l'Espada mais il ne serait pas en mesure de maintenir cette concentration plus de quelques minutes. Alors quarante-huit heures... Est-elle en train de bluffer ? Pas nécessairement, ces façades ne sont pas très puissantes, elles ont été pensées pour contrecarrer Respira mais de puissantes attaques pourraient en venir à bout. Sans doute que Baraggan pourrait les percer d'un Cero mais, ensuite, rien n'empêcherait Calypso de réutiliser la même technique pour à nouveau rendre sa carte maîtresse inopérante. Il est échec et mat.

Tandis que la Princesse Céleste rabaisse l'Espada, et passe de la pommade à Hikari, ce qui n'est jamais de refus, ce dernier se contente de l'observer avec un air moqueur pour appuyer les dires de sa complice. Il ne tourne pas la tête lorsque Calypso l'apostrophe pour lui partager ses hypothèses, ni ne lui réponds d'ailleurs. Ce n'est pas comme si elle voulait véritablement en discuter avec lui de toute façon. L'idée n'en est pas moins intéressante mais il lui faudrait étudier un échantillon de Respira pour en faire une analyse détaillée et former son antithèse en particules de Kaidô. Il garde l'idée dans un coin de sa tête, commençant déjà à y réfléchir. Il accentue son regard et croise celui de Baraggan pour qu'il comprenne qu'il envisage ce projet et que son inquiétude grimpe d'un cran supplémentaire.

Le seigneur Luisenbarn se calme et dissipe son brouillard. Il n'a pas le choix et il ne doit pas laisser transparaître de terreur. Autant se rendre pour l'instant, écouter les arguments de ses adversaires et les prendre à revers lorsque le temps sera plus propice. Une fois sa fierté mise de côté, la proposition de Calypso est intéressante. Il meurt d'envie de se venger d'Aizen, comme elle a pu le deviner avec sa réaction explosive après l'ultime pique de son misérable acolyte. Il maugrée en tentant de garder de sa superbe.

— Très bien, j'accepte votre collaboration. Si vous évincez mes opposants et me livrez Aizen Sôsuke, je consens à vous prêter ma puissance dans votre guerre insignifiante. Cela fait, je ne veux plus jamais vous revoir à Las Noches sans quoi il ne vous attendra rien d'autre que la mort.

Hikari roule des yeux. Mais bien sûr. Comme si l'un des désirs les plus ardents de Léana n'avait jamais été la conquête du Hueco Mundo. Ils reviendront après la guerre, c'est certain, et la seule mort qui les attendra, ce sera la sienne. Il agite la main, agacé, comme pour congédier un laquais.

— C'est cela. Parfait. Maintenant, sire Baraggan, veuillez nous arranger une entrevue avec vos rivaux.

— Pourquoi ? Fondez simplement sur leurs quartiers, pulvérisez-les puisque vous pensez être tout-puissants !

Ohoh, c'est donc ça ? Dans un coin du trou qui lui sert de cœur, l'Espada espère qu'ils se cassent les dents sur ses congénères ? Sans doute, dans ses rêves les plus fous, songe-t-il qu'ils pourraient bien s'entretuer.

— Ne soyez pas si hâtif, voyons ! Leur mort serait-elle vraiment la source de votre satisfaction ultime ? Ne préféreriez vous pas les voir se ranger à vos ordres après avoir reconnu votre supériorité ? Ils vous tenaient tête, rivalisaient avec vous il y a encore quelques secondes, mais vous venez de pencher la balance en votre faveur en vous faisant d'excellents amis. Voyez, la Capitaine Shihôin vous protège à nouveau d'une de ses barrières !

Hikari ricane, ce qui a le don d'agacer plus encore le maître des lieux, mais il sait que ces négociations sont factices. Il doit suivre leur bon vouloir, au moins pour le moment.

— Très bien. Rudbornn, arrange un entretien entre nos invités et Hallibel.

Le commandant des Exequias surgit alors de nulle part, un genou à terre en guise de salut respectueux à son roi, et se retire aussitôt. Hikari s'efforce alors de faire la conversation avec Calypso pour garder un œil sur elle.

— Beau travail « Capitaine Shihôin » ! Quel plaisir de travailler avec quelqu'un de votre qualité. Votre maîtrise des barrières est tout simplement incroyable, j'apprécie vos compliments sincères à l'égard de mon Kaidô mais je suis sûr que vous n'auriez pas eu besoin de moi, pas vrai ? Par ailleurs, je suis agréablement surpris, aucune de vos manœuvres ne m'a blessé par inadvertance ! Toshiyoki doit vraiment s'être jeté sous votre sort pour que vous le touchiez ! Ahah !

Il sourit, un air d'amusement malsain sur le visage.

— J'aime beaucoup les expressions que tu arborais en humiliant ce vieil homme, un véritable plaisir. J'ai hâte de continuer de jouer avec toi, lors de l'entrevue qui nous attend.

Celle-ci ne tarde guère. Au terme de quelques minutes d'attente, l'arrancar cornu revient et leur annonce qu'ils ont rendez-vous avec Tia Hallibel dans la salle de réunion de l'Espada. Hikari souffle du nez, ils l'auront trouvée, finalement. Cent-cinquante ou mille cinq cents kilomètres d'inexactitude n'auront pas suffi à les en priver. Ils emboîtent le pas du chef de l'Exequias, laissant Baraggan digérer sa défaite dans sa salle du trône en ruines, tout près de ses fracciones en état critique.

Les shinigami avancent en silence dans les couloirs de Las Noches. Hikari n'a ni pris la tête ni la fin de la marche. Il déambule aux côtés de Calypso et lui jette des coups d’œil réguliers à la recherche du moindre signe d'intérêt. Léana lui a assuré qu'elle était celle qui avait convaincu les 46 de recourir à cette mission diplomatique. Elle doit forcément y avoir un intérêt. Quel est-il ? Bon sang... Cette mission et ses objectifs secondaires est bien ardue, pour un mec qui n'a pas dormi. Il ne saurait vraiment pas dire si sa mentor a énormément d'estime pour lui ou se fout juste de sa gueule en secret. Elle n'a même pas répondu à son selfie. Il lui a pourtant montré cent fois comment répondre à ses messages. Qu'est-ce qu'elle peut être en train de faire ?

Ils arrivent face à une grande porte devant laquelle le capitaine des Exequias s'arrête et les invite à entrer. Calypso et lui pénètrent dans la pièce, à peine plus sombre que le reste du château perdu dans la nuit, et se retrouvent face à une table tout en longueur. À son extrémité, l'un à côté de l'autre, se trouvent deux arrancar. L'un est un homme aux cheveux mi-longs, voûté et l'air blasé. L'autre est une femme de grande taille à la peau basanée et aux cheveux blonds. Son col est monté si haut qu'il cache son visage. C'est elle qui tend la main en direction des deux sièges qui leur font face.

— Bienvenus dans la salle de réunion de l'Espada. Prenez place, si vous voulez bien.

Hikari hoche poliment de la tête avec un sourire guilleret et s'assoit en face de la femme qui vient de les inviter. Calypso a à peine le temps de poser ses nobles petites fesses sur son assise qu'il prend la parole histoire qu'elle ne puisse pas diriger cette conversation une nouvelle fois. Désolé pour elle, il n'est pas en mesure de relever le défi le plus difficile de sa vie. Il a sa petite idée sur le déroulé des opérations.

— Eh bien, voilà un accueil très différent de celui que nous a réservé le seigneur Luisenbarn. C'est agréable.

— Baraggan et nous divergeons sur bien des aspects. Je suis Hallibel Tia, Tercera Espada et voici Coyote Stark, Primera Espada.

Ouh, voilà qui était intéressant, ils avaient le gratin devant eux. Le Primera les salua d'un vague geste de la main, comme s'il était contrarié d'être là.

— Enchanté. Je suis le Capitaine Hikari Chujitsuna de la Division Kurenjingu. La charmante demoiselle qui m'accompagne est l'illustre Capitaine Calypso Shihôin, de la même institution. Nous sommes une faction secrète de shinigami qui s'assure, le temps venu, que le Gotei reste efficace et ne soit victime d'aucune tyrannie ou culte du chef. Devant le déclin et le totalitarisme auxquels sont soumises les treize armées de la cour, nous avons décidé que le moment d'agir était venu. C'est pourquoi nous sommes là aujourd'hui, ma collègue et moi-même. Nos supérieurs ont estimé qu'il serait malvenu que le Gotei décadent tisse une alliance avec vous. C'est pourquoi nous avons décidé de leur damer le pion en venant à Las Noches au préalable pour former cette association. Lors de notre visite, la Capitaine Shihôin et moi-même avons découvert que des luttes intestines se déroulaient dans l'enceinte de cette place forte. Pouvez-vous me le confirmer ?

— Baraggan réclame en effet le trône mais nos divergences de point de vue quant à sa façon de régner nous ont poussé à un schisme. Nous avons proposé de mettre en place un triumvirat mais il a refusé, réclamant les pleins pouvoirs. Depuis un an et demi, nous occupons chacun une moitié de Las Noches et conservons ce statu quo.

— Je vois. Si je puis me permettre, pourriez-vous me dire quels Espadas se sont ralliés à chaque faction ?

— Baraggan a obtenu l'allégeance du Quinto, de l'Octavo, du Noveno et du Decimo. Le Sexta et le Septima se sont joints à Stark et moi.

— Très bien, et avec ces factions équilibrés vous êtes parvenus à maintenir le statu quo... Malheureusement, je dois vous annoncer que le seigneur Baraggan s'est allié à la Division Kurenjingu. Le rapport des forces penche donc en sa faveur et il nous a demandé de vous faire ployer le genou ou vous éliminer. Comme vous pouvez vous en douter, ce ne sont pas les mots qui ont convaincu le Segunda, nous lui avons fait montre de notre force, notre capacité à déjouer ses grands pouvoirs, et l'avons contraint d'accepter les termes de notre association. Vous voudrez bien en déduire que nous avons les moyens de faire ce qu'il nous demande.

Les Espadas froncent les sourcils et une légère raideur au niveau de leurs doigts trahit une soudaine montée de tension. Ils connaissent la force de Baraggan mais, surtout, ils connaissent les effets terribles d'Arrogante. Si ces shinigami ont été mesure de les déjouer, ils ne sont pas à prendre à la légère. La situation est en leur faveur, la partie est déjà gagnée... Mais c'était sans compter sur Hikari. Sans crier gare, il claque des doigts et invoque autour de la table une barrière de Kidô. Elle n'est pas résistante pour un sou, d'ailleurs l'on peut passer au travers sans la briser. Par contre, elle empêche tout son de filtrer au cas où ce Rudbornn écouterait aux portes. Le purificateur se balance alors sur sa chaise et croise les jambes sur la table de l'Espada, posant ses pieds pile à hauteur de Calypso.

— Mais ce n'est pas obligé de se passer comme ça. Ce simple échange avec vous, la façon dont vous nous avez accueillis, me laisse entendre que vous êtes infiniment plus raisonnables que le vieil homme quelques salles plus loin. Et puis, soyons honnêtes, j'ai un problème avec les vieux.

Il se tourne vers sa collègue et lui adresse un sourire, histoire d'observer sa réaction.

— Pas toi, rassure-toi, ajoute-t-il en lui envoyant un baiser d'un souffle après s'être embrassé la paume de la main.

Il se réoriente en direction de ses interlocuteurs et se met à leur parler de façon plus décontractée, comme à de bons copains. Il pense toujours qu'ils sont des hollows dégénérés mais moins dégénérés que le vieux croulant dans sa salle royale en miettes.

— Vous êtes désavantagés par rapport à Baraggan mais nous avons pulvérisé ses fracciones et l'avons déjà affaibli. Il est aussi dans notre intérêt de nous allier aux plus puissants arrancar de Las Noches. Or, même si vous êtes en infériorité numérique, vous avez dans vos rangs de meilleurs numéros tandis que le Segunda se coltine le bas du panier. Au fond, vous comme moi savons que Baraggan ne s'allierait jamais au Gotei 13. Vous, au contraire, pourriez réfléchir à cette éventualité. Tout comme vous pouvez réfléchir à l'idée de vous allier à nous. Une association avec votre faction nous serait bien plus bénéfique que le chantage que nous opérons avec l'ancêtre qui n'attend que la bonne opportunité de nous la faire à l'envers. Je vous propose donc de renverser l'échiquier. Formons une alliance durable et c'est vous qui profiterez de nos forces pour évincer le roi du Hueco Mundo. Nos buts sont les mêmes, au final. Destituer un vieux tyran.

Bien entendu, Hikari n'en pense pas un mot. Il n'a aucune envie de forger une paix durable avec ces hollows aux traits de shinigami. Toute cette conversation n'arrive qu'à cause des machinations de Calypso. La Kurenjingu n'a nullement besoin d'une alliance avec les arrancar pour gagner sa guerre. Elle doit juste éviter qu'ils ne se rangent du côté du Gotei et, pour cela, une élimination de masse ferait aussi bien l'affaire. Ce qu'Hikari veut vraiment, c'est que le conflit entre les Espadas éclate pour cueillir les survivants. Au milieu d'une bataille avec une dizaine de personnes de niveau Capitaine, Calypso n'aura pas non plus l'occasion de baisser sa vigilance et risque d'avoir à utiliser son zanpakutô. Et qu'elle n'essaye pas de faire perdre Léana en crédibilité auprès des 46 en disant qu'il a fait foirer les négociations, il peut tout à fait moucharder à son tour qu'elle a privilégié l'intervention musclée et choisi de pactiser avec le plus instable et moins avantageux des Espadas.

Même si ceux qui leur font face ne mordent pas à l'hameçon, ils se retrouveront tout de même contre les plus puissants des Espadas et Calypso sera en mauvaise posture. Il s'en assurera. Mieux encore, même si par un concours de circonstances Baraggan range sa fierté et s'allie à ses rivaux pour bouter les shinigami hors de leur royaume, Calypso n'aura d'autre choix que montrer ses pleins pouvoirs. Le conflit dans cet immense palais est du véritable pain béni.

— Alors, qu'en dîtes-vous ? Vous pouvez vous méfier de nous, car nous sommes des shinigami prêts à tout, à l'affût de la moindre baisse d'attention pour vous planter un coup de couteau dans le dos. Vous pouvez refuser mon offre, nous affronter, et mourir comme des chiens. Vous pouvez aussi ployer le genou devant cet imbécile de Baraggan et vivre comme les esclaves d'un seigneur tyrannique pour l'éternité. Ou alors, vous pouvez venir avec moi dans la salle du trône et reprendre avec nous le contrôle de votre dimension pour en faire le monde idéal auquel vous pensez. Avec vous je sais que nous pourrons négocier de véritables accords et signer un pacte de non-agression, une fois la guerre qui nous oppose au Gotei 13 terminée. Je vous en prie, Hallibel, discutez avec Stark, et prenez une décision. Quelle qu'elle soit, la Capitaine Shihôin et moi-même l'honorerons avec tous les égards qui vous sont dus.

Calypso Shihôin
Calypso Shihôin
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MessageSujet: Re: La Distancia para un Duelo
La Distancia para un Duelo I_icon_minitimeMer 1 Avr - 0:49

Sans surprise, Baraggan avait accepté l’offre de Calypso, ce n’est pas comme s’il avait vraiment eu le choix de toute façon. Le Capitaine Shihôin esquissa un sourire, quand Hikari poussa encore plus loin l’humiliation du Roi du Hueco Mundo. Néanmoins elle était intriguée, Hikari était-il si stupide au point de penser qu’il pourrait faire se soumettre les autres Espadas à Baraggan ? Le médecin interpella la noble pour lui lancer sans surprise une énième pique :

«Beau travail « Capitaine Shihôin » ! Quel plaisir de travailler avec quelqu'un de votre qualité. Votre maîtrise des barrières est tout simplement incroyable, j'apprécie vos compliments sincères à l'égard de mon Kaidô mais je suis sûr que vous n'auriez pas eu besoin de moi, pas vrai ? Par ailleurs, je suis agréablement surpris, aucune de vos manœuvres ne m'a blessé par inadvertance ! Toshiyoki doit vraiment s'être jeté sous votre sort pour que vous le touchiez ! Ahah !»


Il sourit avec un air malsain, puis ajouta :

«J'aime beaucoup les expressions que tu arborais en humiliant ce vieil homme, un véritable plaisir. J'ai hâte de continuer de jouer avec toi, lors de l'entrevue qui nous attend.


- Tu devrais être capable d’ériger ce type de barrière facilement si tu avais été un Lieutenant de la Quatrième Division bien plus consciencieux Hikari. Mais je te remercie. Concernant l’incident avec Toshiyoki, c’est juste que ma précision a tendance a baissé quand je suis fatiguée, et je dois t’avouer que ce combat contre le Roi du Hueco Mundo a été harassant, tu devrais faire attention.»


La jeune femme n’avait aucunement l’intention de s’amuser avec le Capitaine Chujitsuna, les résultats des recherches de Sôsuke Aizen l’attendaient, cachés dans cet immense palais. Elle profiterait du combat suivant pour partir activement à leur recherche, sans que cette vermine ne puisse la suivre.

Quelques instants plus tard, le Capitaine de l’Exequias annonça aux deux shinigami que Tia Hallibel, la Tercera Espada, avait accepté de les rencontrer. Pendant tout le trajet, elle ignora les regards d’Hikari, qui visiblement n’avait aucune connaissance élémentaire des règles de protocole, puisqu’il marchait à ses côtés. Certes, le protocole nobiliaire était normalement inopérant entre deux individus ayant le même grade militaire, mais la jeune femme avait du mal à considérer cet aliéné comme son égal. Ils arrivèrent dans une salle, au centre de laquelle trônait une immense table, deux individus y étaient assis, un homme et une femme, à leur reiatsu, Calypso comprit aisément qu’ils devaient être des adversaires redoutables. Mais c’était l’homme qui l’inquiétait et l’intéressait le plus, son reiatsu était si similaire au sien en terme de niveau et d’intensité, il devait s’agir du Primera Espada Coyote Starrk. L’ancien Capitaine du Kidôshû ne s’attendait pas à ce que le Primera Espada ait exactement le même niveau de reiatsu qu’elle, certes elle savait qu’il était puissant, Baraggan avait déjà un niveau similaire au sien, mais l’exacte similitude de Starrk au sien étaient d’autant plus frappante.

La Tercera Espada invita les deux Capitaines à s’asseoir en face d’elle et Starrk, mais à peine Calypso eut-elle le temps de s’asseoir qu’Hikari eut l’impudence de prendre les rênes de la conversation. Les minutes qui passèrent semblèrent surréalistes à la jeune femme, non seulement Hikari avait osé prendre la tête de la mission, lui avait envoyé un abject baisé, mais en plus il avait proposé une alliance au Primera et à la Tercera. L’ancien Capitaine de la Troisième Division devait le reconnaître, Hallibel et Starrk semblaient être des alliés bien plus stables que Baraggan, mais aussi sûrement beaucoup plus dangereusement organisés. Dans d’autres circonstances, Calypso aurait peut-être pardonné l’ardeur et l’impudence de son partenaire, et aurait accepté de former une alliance avec les deux Espadas. Mais actuellement, elle ne pouvait se le permettre, elle devait déclencher un combat avec les deux arrancars pour partir à la recherche des notes d’Aizen, sans que le purificateur ne soit en mesure de la suivre. Par ailleurs, elle n’en avait que faire des intérêts de la Division Kurenjingu, seuls ses propres desseins comptaient, que la Division purificatrice soit alliée à Baraggan ou à Starrk et Hallibel n’avait que peu d’importance quant à la réalisation de ses plans.

La jeune femme examina la barrière qu’avait érigé quelques instants plus tôt son partenaire, il s’agissait d’un beau travail qui témoignait une nouvelle fois du niveau en Kidô du principal intéressé. Elle restait impassible, elle ne voulait pas qu’Hikari lise de la surprise sur son visage, elle se contenta simplement d’attendre la réponse des deux arrancars, même si son idiot de partenaire s’était montré provoquant en vain, à croire qu’il ne souhaitait pas une telle alliance. Calypso se demanda même si Hikari n’avait pas fait ça uniquement pour la contrarier, se croyait-il encore sur les bancs de l’Académie ? Visiblement, oui. L’argumentaire d’Hikari qu’avait développé quelques instants plus tôt son partenaire était intéressant, mais outrageusement simplet, certes, Hallibel et Starrk avaient de meilleurs Espadas dans leur camp, mais Baraggan en avait un de plus, par ailleurs on ignorait l’écart de puissance entre chaque Espada, peut-être avaient-il un niveau plus ou moins similaires aux trois représentants que les deux shinigami avaient rencontré jusque là. Former une alliance avec eux était effectivement la seule façon de priver le Gotei 13 de la puissance de l’Espada, mais dans tous les cas Calypso et Hikari auraient anéanti les rivaux de Baraggan, empêchant une telle alliance. Les deux Espadas échangèrent un regard, puis Starrk se contenta de souffler en faisant un signe de la main à Hallibel, l’intimant à répondre :

«Nous allons étudier votre proposition d’alliance, Capitaine Chujitsuna. Nous souhaiterions, d’abord connaître vos effectifs et vous soumettre nos revendications.»


Calypso ne laissa pas le temps à Hikari de répondre, elle le prit de court et fit mine dans un premier temps d’agréer à son plan :

«Nous comptons dans nos rangs une quinzaine de Capitaines, soit plus que le Gotei 13, ainsi que de nombreux soldats de très bon niveau, ayant pour certains le niveau d’un Lieutenant. Quelles sont vos revendications plus précisément ?»


Hallibel fut presque étonnée que ce soit le Capitaine Shihôin qui lui réponde, elle pensait qu’elle était aussi taciturne que son propre partenaire Coyote Starrk. Quoi qu’il en soit, cette organisation, la Division Kurenjingu, semblait excessivement dangereuse, et même si elle demandait le soutien du Gotei 13, leurs chances seraient minces de vaincre ses camarades et la faction dissidente du Gotei 13. Après un petit moment de réflexion, elle répondit à la jeune femme :

«Si nous formons une alliance, nous souhaitons, comme vous l’avez mentionné, qu’un pacte de non agression soit signé entre vos instances dirigeantes et Las Noches. Nous souhaitons également qu’aucun shinigami ne foule le sol du Hueco Mundo sans y être invité, tout comme vous ne souhaitez pas que des Hollows pénètrent au sein de la Soul Society.

- Surtout, nous souhaitons que tous les arrancars, Espadas ou non, du côté de Baraggan soient épargnés, le Segunda Espada compris.»


Calypso s’étonna à son tour d’entendre la voix du Primera Espada, qui était resté très silencieux jusque là. Sans le savoir, il lui avait donné l’occasion de déclencher les hostilités et se débarrasser d’Hikari par la même occasion. La noble esquissa un sourire et répondit :

«Oh je pense que nous allons rencontrer un problème Coyote Starrk et Tia Hallibel. Voyez-vous, mon homologue, le Capitaine Chujitsuna se jouait de vous. Il n’a aucune intention de former une alliance avec vous, tout au plus il vous considère comme des animaux. Figurez-vous qu’il est le disciple du Capitaine Léana Miyaka, Capitaine fondateur de la Deuxième Division, réputée pour sa volonté de conquérir le Hueco Mundo. Une fois la guerre terminée, le Capitaine Miyaka, le Capitaine Chujitsuna et bien d’autres viendront vous destituer.»


Elle fixa Hikari avec un air narquois et lui dit :

«Tu ne pensais quand même pas les duper aussi facilement Capitaine Chujitsuna ?»


Sans laisser le temps à celui-ci de répondre, elle continua sa conversation avec les deux Espadas :

«La Division Kurenjingu n’épargnera aucun Espada dissident, même si elle s’était alliée à votre faction. D’ailleurs, pourquoi formerions-nous une alliance avec vous ? Les alliances sont des choses bien futiles en temps de guerre, nous avons soumis Baraggan, c’est une relation bien plus forte que n’importe quelle alliance.»


La jeune femme ressentit une légère fluctuation dans le reiatsu des deux arrancars, ils étaient sur leurs gardes, prêts à faire face à une offensive. Calypso esquissa de nouveau un sourire, elle avait hâte d’en découdre avec les deux Espadas, surtout avec Coyote Starrk. Elle ajouta :

«Ne soyez pas si risibles. Hadô no ichi : Shô.»

Elle pointa ses indexes et majeurs en direction des deux Espadas qui évitèrent les deux sorts aisément d’un sonido, pour réapparaître à quelques mètres de la table. Calypso utilisa également son shunpo pour reculer de quelques mètres. Le Capitaine de la Division Kurenjingu interpella son partenaire, qui devait sûrement être surpris et frustré par la tournure qu’avaient pris les événements :

«À toi l’honneur Hikari, puisque que tu as décidé de prendre la direction de cette mission, voyons comment tu comptes régler cette situation.»


Calypso avait bien l’intention de laisser Hikari affronter seul, quelques minutes les deux Espadas, tout du moins si ces derniers ne l’attaquaient pas. Elle en profiterait pour analyser les capacités des deux arrancars, et si Hikari était extrêmement concentré dans le combat ou s’il était blessé, elle en profiterait pour partir discrètement en quête des notes d’Aizen.
Hikari Chujitsuna
Hikari Chujitsuna
Division Kurenjingu

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MessageSujet: Re: La Distancia para un Duelo
La Distancia para un Duelo I_icon_minitimeDim 7 Juin - 22:38

Hikari glousse à la réponse de Calypso lorsqu'il commente ses barrières. Quelle garce ! Incapable de d'apprécier un compliment sincère sans en profiter pour le tacler au passage. Enfin, il ne lui en veut pas. Elle doit être gênée et ne pas savoir comment réagir puisqu'elle n'en reçoit pas souvent. Il hausse les épaules avec un air insolent.

— J'ai juste dit que tes barrières étaient admirablement bien réalisées, pas que j'étais incapable d'en faire autant.

Quant à sa répartie après l'énième pique sur l'incident Toshiyoki, il éclate de rire et lui laisse ce point. Qu'est-ce qu'elle est drôle, quand elle veut. C'est tragique, quelque part, il ne lui manque pas grand-chose pour être quelqu'un de fréquentable.

Ils se rendent sans se presser jusqu'à la salle de réunion de l'Espada, le lieu où ils auraient dû arriver en théorie. La marge d'erreur n'était pas si grande que ça au final, ils n'ont eu qu'à traverser la moitié d'un désert, écraser quatre moucherons et un grabataire puis perdre de précieuses minutes à déambuler dans les couloirs sans fin de Las Noches. Au moins, ils sont échauffés.

Les négociations s'engagent et Hikari jubile sans discrétion d'avoir damé le pion à Calypso et en fait le plus possible pour la faire sortir de ses gonds. La connaissant, elle ne va pas tiquer et rester silencieuse tandis qu'il mène la conversation mais elle doit bouillir en son for intérieur. Les échanges se suivent et, après son petit exposé, les Espadas acceptent de réfléchir à sa proposition. Alors qu'ils demandent plus de précisions, il ne s'offusque ni ne s'étonne de voir la Shihôin s'empresser de lui couper la parole pour participer à la conversation. C'est presque mignon. Il se contente de sourire, comme si tout était prévu depuis le début.

Le Purificateur doit s'empêcher d'éclater de rire aux termes des Arrancar. Hallibel rêve. Elle est en train de leur demander quoi, là ? Du respect ? Des droits ? Ces créatures ne sont que des animaux, des saloperies qui ont jugé bon d'imiter les Shinigami en croyant que cela ferait d'eux des êtres de valeur. L'ajout du Primera ne fait que confirmer cette idée. Épargner tous les Arrancar ? Et puis quoi encore ? Ils ne savent pas ce qu'est une guerre ou quoi ? Ils ont bien vu que la diplomatie n'a pas fonctionné. Est-ce que lui il va négocier avec Yamamoto en exigeant qu'il se soumette mais que, si possible, s'ils pouvaient faire la bagarre sans que personne n'ait mal ça serait mieux ? Non, bien sûr que non, c'est ridicule. À croire que s'ils avaient déjà perdu leurs cœurs, les Arrancar ont arraché un bout de leur cerveau en même temps que leur masque.

Enfin, qu'importe, il peut bien les baratiner et faire mine d'accepter. Les traités de paix sont faits pour être violés, après tout. Tout du moins, il l'aurait fait si Calypso ne venait pas de saboter son plan en quelques phrases. Quelle connasse. La voilà qui moucharde toute la vérité alors que de son côté il a joué le jeu autant qu'elle voulait pour aller jusqu'à la « négociation musclée ». Un brin hébété, Hikari observe avec des yeux ronds la Capitaine qui déballe toute leur vie aux Arrancar au moins aussi étonnés que lui. Quand elle se tourne vers lui, il s'apprête à lui répondre que si, un peu, il comptait les duper aussi facilement que ça puisqu'ils ces Hollow dégénérés s'apprêtaient à sauter à pieds joints dans son piège. Ils lui mangeaient dans la main ! Malheureusement, elle ne lui laisse pas le temps de répondre et assène ses derniers mots aux Espadas.

Les reiatsu de leurs interlocuteurs s'agitent et, avant même qu'il ne puisse esquisser un geste pour calmer la situation, Calypso leur envoie un sort à chacun. Ce n'est que provocation, il s'agit du plus faible de tous les Hadô, mais c'est assez pour déclarer les hostilités. Bientôt, Hikari se retrouve tout seul à table, ses jambes toujours tendues sur le comptoir. Il croise les bras et, alors que Calypso prétend lui laisser l'honneur de débuter le vrai combat, un silence de mort règne dans la pièce. Le Capitaine ne bouge pas, il est parfaitement immobile. La noble attend sa réponse de très longues secondes avant qu'un grognement s'échappe des dents serrées du Purificateur.

— Calypso est-ce que tu te rends compte de ce que tu viens de faire ?

Sa voix est aussi froide et plate que possible. Il a même fait des efforts pour ne pas la traiter de tous les noms. La barrière qu'il avait installée s'effrite peu à peu, tombe en morceaux et la salle de réunion tout entière se met à trembler alors que le reiatsu furieux d'Hikari ne fait que croître encore et encore. Il relève la tête et la tourne vers l'arrière où la Shihôin a reculé à l'aide de son shunpo. Il la fusille alors de son regard bleu. L'occasion est trop belle, avec un peu de bagout, il pourrait mettre les Espadas de son côté, leur assurer que les propos de Calypso ne sont qu'un tissu de mensonges. À eux trois, ils n'auraient aucun mal à mater la Capitaine. Certes, Léana ne saurait jamais ce qu'est devenu le zanpakutô de cette perfide comploteuse mais elle n'aurait plus jamais à s'en soucier non plus.

Mais peut-être que l'idée de s'allier à des Arrancar le débecte plus encore. Le regard noir d'Hikari se mue en un sourire dérangeant.

— Tu nous obliges à faire équipe.

Son reiatsu finit d'exploser et fait voler la table au travers de la pièce. Les Espadas tendent par instinct les bras devant eux pour résister au souffle qui se dégage du Shinigami et ajustent leur propre pression spirituelle en conséquence. L'instant suivant, Hikari est au-dessus d'Hallibel et abat son épée en direction de sa tête. Oui, ils vont devoir faire équipe car s'ils ont pu se débarrasser plutôt aisément de Baraggan, le Primera et la Tercera risquent d'être d'une nature tout à fait différente.

Stark s'est écarté pour laisser sa partenaire aux prises avec le Shinigami et se tourne vers l'autre Capitaine. Elle n'est pas à prendre à la légère, il n'a pas vu son zanpakutô mais il est capable de discerner son reiatsu et devine qu'il est de haute volée.

— Pfff, ça me fatigue d'avance.

Il fixe un long moment Calypso. Il pourrait sans doute rapidement se défaire d'Hikari avec l'aide d'Hallibel mais il ne faudrait pas laisser cette femme préparer un sale coup pendant qu'elle se trouve en retrait. Ils s'observent une dizaine de secondes en chien de faïence et, alors qu'il a toujours les mains dans ses poches, une étincelle bleue crépite à hauteur de sa poitrine et un puissant Cero traverse la pièce pour foncer droit sur la Shihôin.

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