Iinarika était en ce moment même dans ce qu’elle appellerait « ses quartiers ». C’était le genre de petit coin sombre qui n’appartenait qu’à un seul arrancar. Personne n’y allait sauf le propriétaire, sauf si celui-ci voulait se faire tuer bien évidemment. Elle avait rencontré quelques arrancars. Mis à part l’espada, il y avait vraiment de drôles de cas. Elle pensait notamment à deux filles qui étaient toujours ensemble et dont elle n’arrivait plus à se rappeler les prénoms : pas importantes de dans vie de toute façon ces deux-là. Assise, elle regardait ses mains : certains endroits s’étaient bleutés, tout comme le reste de son corps. En effet, cela ne faisait que quelques heures qu’elle avait rencontré le sexta espada. D’une très mauvaise humeur apparemment. Elle ne lâchait pas l’affaire, elle réussira de toute manière. Elle le voulait elle l’aurait. Elle voulait le servir. Elle admirait Grimmjow, elle le trouvait fort et classe. Pour elle, ces deux raisons étaient amplement suffisantes pour vouloir être sa fracciõn.

L’arrancar n’avait pas vraiment mal. Enfin, elle ne ressentait pas vraiment la douleur en fait. Pour elle, ceci se transformait en plaisir. Elle n’avait pas voulu aller à l’infirmerie pour aller se soigner. Elle avait autre chose à faire et à penser : comment devenir la fracciõn de Grimmjow sans se faire rejeter encore. Le plaisir allant au-dessus de la douleur, elle n’irait pas se soigner, pas si ce n’était pas vital en tout cas. Elle tenait encore sur ses jambes, c’était déjà ça. Toujours aussi motivée qu’avant, elle se leva et commençait à s’entraîner. C’est vrai que toute seule ce n’était pas très drôle, mais de toute façon, elle n’avait personne d’autre pour le moment. Elle donnait des coups au mur, effectuait des sonidos essayant toujours d’y aller plus vite et plus fort. Elle était déterminée à se surpasser pour pouvoir encore mieux résister aux prochains coups qu’elle se prendra certainement de Grimmjow !

Iinarika connaissait sa puissance, elle savait qu’elle était forte. Cependant, elle ne l’était pas assez. Elle n’avait pas eu de problème dans le Garganta ou bien encore dans le désert blanc, mais à Las Noches c’est autre chose. C’est complètement différent : les gens sont dix fois plus forts au minimum. Au début, elle avait trouvé cela impressionnant, maintenant elle voulait devenir plus forte pour une personne ! C’était presque inhabituel de sa part. Depuis son aventure humaine, elle avait décidé de ne plus vraiment faire d’effort pour les autres, mais là, c’était différent, elle était motivée. Elle avait croisé Grimmjow lorsqu’il avait encore son bras et recroisé lorsqu’il ne l’avait plus. Si elle avait été présente, elle n’aurait sûrement pas su comment réagir. Elle aurait sûrement voulut le protéger, mais si Grimmjow n’avait pas pu se protéger tout seul, Iinarika n’aurait pu rien faire de plus. De plus, devant les grands elle se taisait un peu donc bon… Elle savait qu’il avait perdu son statut de sexta espada, et qu’il n’avait plus le droit d’avoir de fracciõn. Elle trouvait cela lamentable. Iinarika désirait tellement en faire partie ! Elle ferait tout pour qu’il le redevienne ! Elle se battrait même contre le remplaçant –même si elle perdrait-. Seulement, tout cela n’était que des « si ». Elle voulait le protéger mais n’avait pas le cran de défier d’autres gens, d’autres espadas.

Après un petit moment d’entraînement seule, Iinarika décida qu’il était temps de se promener un peu. Elle commençait à marcher. Elle ne savait pas vraiment ou elle allait en fait. Elle se contentait de fixer le plafond. Elle était tellement peu attentive qu’elle se prit une fois une porte, croyant que celle-ci était déjà ouverte. Sans y prendre garde, elle se retrouva dans les quartiers des espadas. Elle avait intérêt à ne pas faire de bruit la petite, ils n’étaient pas très tolérants. Elle se retrouva devant le même lieu où elle s’était faite vaincre. Elle vérifia tout d’abord si Grimmjow était là où pas, s’il aurait voulu chercher des crosses au nouveau sexta. L’espérant, elle ne fit que l’attendre, elle s’assied à côté de sa porte, sur le sol, réfléchissant à la manière la plus appropriée de lui parler sans s’en prendre une.